Partie 23

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Oh mon Dieu, je rêve ou je rêve ? Il vient de me demander de me fiancer avec lui ? Autrement dit, de lui promettre de passer toute ma vie avec lui ? Comment vous décrire ce que j'ai ressenti à cet instant précis ? C'était du bonheur, de la joie et en même temps de la peur. Oui, j'avais peur d'être trop jeune pour tout ça, j'avais peur que ça aille trop vite comme toujours, j'avais aussi peur de dire oui et qu'au final, ça ne marche pas. C'étaient les mêmes peurs que lorsqu'il m'a demandé de venir vivre avec lui. En plus, je ne peux pas dire oui mon père n'est même pas au courant, et ne sera d'ailleurs jamais d'accord. Et Neymar alors, il va me détester ! Et d'un autre côté, je savais parfaitement que j'avais envie de me marier avec lui plus tard et je savais que je voulais tout faire avec lui. Je sentais cette envie de répondre oui. C'était un duel entre mon cœur qui me disait d'accepter, et ma raison qui me disait de refuser.
Je suis restée là, sans bouger pendant un moment. Je le fixais, encore choquée de ce que je venais d'entendre et je ne savais même pas quoi faire, écouter mon cœur ou ma raison ? Prendre le risque de souffrir, de me mettre ma famille à dos ou ne rien risquer ? Il avait les yeux qui brillaient, attendant ma réponse.

Laliana : Je ..
Ziad : Dis oui
Laliana : Je sais pas Ziad c'est .. C'est surprenant
Ziad : ...
Laliana : J'en ai envie mais c'est tôt encore
Ziad : Ouais je vois
Laliana : Non mais Ziad le prend pas mal
Ziad : J'prend pas mal hein j'ai l'habitude
Laliana : Mais non ..
Ziad (me coupant) : Pas grave, t'es sûrement pas prête
Laliana : ...

Il s'est levé en mode dépité et il est parti dans sa chambre. Et merde .. Je fais toujours des conneries, je passe mon temps à gaffer et à le blesser. Pourquoi est-ce que je suis comme ça ?! Pourquoi est-ce que j'écoute toujours ma raison et je ne fais jamais ce dont j'ai réellement envie ?! Je m'en voulais à moi-même d'être toujours raisonnable et ne jamais jouer la carte de la folie et écouter mon cœur. Mais comment expliquer à quel point j'ai peur ? Oui je suis effrayée par tout ça, j'ai peur de l'engagement et je ne peux même pas vous dire pourquoi car je ne le sais pas. Et je sais pertinemment que des centaines de filles rêveraient d'être à ma place et n'auraient même pas hésité à dire oui, que tout le monde voudrait avoir un homme comme Ziad.
Bref, j'étais un peu mal à l'aise et surtout seule dans le salon, alors j'ai décidé de rentrer chez moi, sans passer voir Ziad puisque je ne pense pas qu'il ait envie de me voir. J'ai remis ma veste et je suis sortie. Il faisait déjà nuit mais j'ai pris mon temps, histoire de réfléchir à tout ça, prendre l'air. Il y avait les jeunes dehors comme d'habitude, et sûrement mon frère parmi eux, mais je n'ai pas cherché à comprendre ni savoir s'il était là.
Je marchais tranquillement, lorsque une voix m'a appelée, mais pas par mon prénom juste par un « Eh ?! ». Je me suis retournée en cherchant un peu partout d'où venait cette voix. Je n'ai pas eu peur du tout, puisqu'il y avait du monde un peu partout. J'ai fini par voir une silhouette de femme assez loin derrière, je n'ai donc pas pu identifier la personne. Cependant, au fur et à mesure qu'elle s'approchait de moi, je pouvais voir son visage, je ne connaissais pas cette personne mais je sais que je l'ai déjà vue auparavant ; j'en suis même persuadée ! Lorsqu'elle fut assez proche, je me suis souvenue : c'était la mère de Aymen, Sadjo !

Laliana : Tu veux quoi ?
Sadjo : T'es la meuf à Ziad ?
Laliana : Ouais
Sadjo : T'approche plus de mon fils
Laliana (rire) : TON fils ? Tu parles de celui que t'as abandonné c'est ça ?
Sadjo : Tu me connais pas alors ferme ta gueule et la tête de ma mère, j'te revois t'approcher de mon fils t'es morte !
Laliana : Crois-moi, tu me fais pas du tout peur. T'as beau être un animal, au point d'abandonner ton gosse, mais moi j'ai pas peur et j'suis pas comme toi, j'le laisserai pas ok ?
Sadjo : C'est moi qui aurai sa garde ! Alors profitez temps que vous pouvez mais wallah c'est plus pour longtemps
Laliana : C'est ce qu'on verra ouais, personne n'est assez inconscient pour confier un enfant à quelqu'un comme toi

Chronique de Laliana: il n'est pas mon fils mais je prendrai soin de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant