Partie 30

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Même si je m'en voulais je dois avouer que j'étais beaucoup trop fière pour aller vers lui et m'excuser. En fait, je pense même que j'avais honte de moi et de mon comportement. Je suis chez lui, il a toujours été là pour moi et tout ce que je trouve à faire c'est lui dire que toute cette histoire est de sa faute ? Mais comment est-ce que je peux être aussi méchante et aussi cruelle ? J'avais l'impression de ne pas avoir de cœur ou alors un cœur en pierre.
Bref, je suis restée allongée au lit en pleurant silencieusement. J'ai finit par m'endormir.

Lorsque je me suis réveillée, je me suis dit « et merde c'était pas un cauchemar, tu lui as vraiment dis que c'était de sa faute » et j'avais vraiment peur de me retrouver face à lui après ça. Je me demandais comment il allait réagir si j'allais le voir, et si je n'allais pas le voir ce qu'il allait pensait. J'avais trop la pression, trop peur, trop angoissée !
J'ai quand même finit par me lever doucement afin d'aller rejoindre Ziad et parler de tout ça avec lui, à condition qu'il ne soit pas trop énervé bien sûr. Et qu'il accepte de me parler surtout.
Lorsque je suis arrivée dans la salon, Ziad n'était pas là. J'étais un peu étonnée mais j'ai tout de même vérifié s'il n'était pas dans les autres pièces. Il n'était nul part. J'avoue que j'ai commencé à stresser et vraiment avoir peur, je commençais à m'imaginer qu'il était parti parce qu'il ne voulait plus de moi, pleins de trucs comme ça et ça me faisait de plus en plus peur. J'étais en mode hystérique qui se fait de grands films, qui fait les cent pas je me disais « bon je l'appelle ou j'appelle pas ? ». J'ai finalement décidé de ne pas l'appeler et d'attendre tranquillement qu'il revienne. J'en ai profité pour ranger et faire un peu le ménage.
Il a finit par arriver un moment après. Bon comme vous pouvez l'imaginer j'ai été soulagée de l'entendre rentrer mais en même temps ça me faisait monter la pression et l'angoisse encore plus !

Lorsqu'il est rentré, Ziad a d'abord déposé Aymen sur le canapé à côté de moi puis a déposé un sac en plastique sur la table sans me calculer. Il a enlevé les vêtements du petit et l'a posé par terre avec ses jouets puis sans dire un mot, il s'est assis à côté de moi sur le canapé et a fixé le vide, droit devant lui. Il était trop bizarre et ça me mettais encore plus mal à l'aise.

Laliana : Ziad ?
Ziad : ...
Laliana : Pardon
Ziad : ...
Laliana : Ziad pardon
Ziad : J'ai compris
Laliana : Bah arrête de m'ignorer alors
Ziad : CA FAIT 6MOIS J'FAIS LE PD AVEC TOI POUR TE PROUVER QUE JSUIS SINCERE AVEC TOI, 6MOIS QUE JSUIS MEGA SERIEUX AVEC TOI ET TU VIENS ME BALANCER CA A LA GUEULE ?!
Laliana (baissant la tête) : Désolée
Ziad : C'EST FINI MAINTENANT J'VAIS FAIRE LE BATARD TU VAS VOIR LA DIFFERENCE !
Laliana (larmes aux yeux) : J'étais énervée, c'est les nerfs qui ont parlé. Pardon Ziad j'le pensais pas sérieux
Ziad : Ouais ..
Laliana : Pardon
Ziad : Arrête avec tes pardons ! Vas manger et tais toi parce que tu m'énerve on dirait tu te fous de ma gueule
Laliana : J'ai pas fait à manger
Ziad : J'ai posé quoi sur la table ?
Laliana : Je sais pas
Ziad : Y'a des grecs

Je me suis contentée de lui sourire sans répondre.

Ziad : Pourquoi tu souris ?
Laliana : T'as pensé à moi même après que j't'ai dit ça
Ziad : Ta gueule
Laliana (sourire) : J'ai raison tu le sais
Ziad : J'm'en fout c'est par politesse
Laliana : C'est ça, par politesse

J'ai été trop touchée mais vraiment parce que moi je suis très rancunière alors le fait qu'il ait pensé à moi après la petite atrocité que j'lui ai dite m'a vraiment trop fait plaisir. Je commençais à prendre conscience d'à quel point ce mec là était trop parfait et plus que sincère avec moi et je me suis dit que j'étais vraiment conne de lui faire du mal.
Bref, je suis allée cherché les grecs et je me suis rassise à côté de Ziad, je lui ai tendu le sien et on a commencé à manger. J'ai donné un petit morceau de pain à Aymen et j'ai essayé de parler à Ziad.

Chronique de Laliana: il n'est pas mon fils mais je prendrai soin de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant