Partie 41

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Lorsque j'ai entendu ça, je ne sais pas comment vous dire à quel point je me suis sentie trahie. C'était bizarre, je lui en voulais et je ne savais même pas quoi lui dire. En plus de ça j'étais super gênée.

Laliana (larmes au yeux) : Mais .. T'avais pas le droit
Bouba : ET BAH JUSTEMENT !
Laliana : J'te faisais confiance. Et Ziad aussi d'ailleurs !
Bouba : J'ai pas choisi. Et justement j'vais pas lui faire un coup de batard à te courir après. Donc on se calcule plus ok ?
Laliana (larmes aux yeux) : ...
Bouba : Ok ?!
Laliana : Ouais
Bouba : M'en veux pas wesh
Laliana : Et bah si j't'en veux ! J't'ai fait confiance, j'me suis reposée sur toi et puis j'me suis même confiée à toi !
Bouba : C'est justement ça le problème !
Laliana : Ah c'est le problème ? Alors pourquoi tu m'as toujours laissée faire ?!
Bouba (soupire) : Parce que j'aimais bien être avec toi et j'me sentais utile !
Laliana : Et moi comme une conne j'pensais t'étais un bon pote !
Bouba : J'le suis
Laliana : Mais bien sûr ..
Bouba : Tu piges pas que j'ai jamais été proche de quelqu'un comme ça ? Toi j'ai appris à te connaître putain ! Et tu m'as fait rire, t'avais besoin de moi et puis j'sais pas c'est arrivé ! Tu veux quoi de plus ? J't'ai dit on se calcule plus !
Laliana : Tu vas en parler à Ziad ?
Bouba : Quand il sortira j'lui expliquerai. Si j'lui dit pendant qu'il est là-bas il va se tracasser pour rien
Laliana : Lui en parles pas même après
Bouba : Bah si j'suis pas focul
Laliana : Tu vois pas qu'il est méfiant !? Après il va se méfier de moi alors que j'ai toujours été droite et il me fera même pas confiance alors que j'y suis pour rien !

Il ne m'a pas répondu, a soupiré une nouvelle fois et il a enfin démarré. Le trajet s'est entièrement fait en silence. Je n'ai fait que de penser à ce qu'il venait de m'avouer, et je lui en voulais véritablement d'une part d'avoir ressenti ça, mais aussi de me l'avoir dit. J'aurais préféré qu'il ne dise rien et fasse comme si de rien n'était. En fait, je pense que je lui en voulais parce que ces derniers temps, il était devenu un pilier pour moi et qu'après ça, je devrais me débrouiller seule. Ouais, en fait c'était plus une question d'égoïsme de ma part, je ne voulais pas avoir à affronter tout ça seule. J'avoue que j'en ai un peu honte, mais d'un autre côté je pense que c'est compréhensible .. Je me sens encore tellement bébé à l'intérieur de moi que toutes ses responsabilités d'un coup étaient « trop lourdes » pour mes si petites épaules. Bouba m'aidait en quelque sorte à porter le fardeau.

Enfin bref, il m'a déposée devant chez Anissa ; j'allais sortir de la voiture lorsqu'il m'a rappelée, je me suis rassise sans rien dire.

Bouba : Prends soin du petit et de toi
Laliana : ...
Bouba : Et pour aller voir Ziad, j't'enverrai un pote, t'as pas de soucis à te faire, Ziad le connais aussi
Laliana : ...
Bouba : Arrête de m'en vouloir !
Laliana : T'as fini ?
Bouba : Ouais ..
Laliana : D'accord, merci de m'avoir déposée et bonne continuation dans ta vie

Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre et je suis directement sorti de la voiture pour aller chercher Aymen chez Anissa. Lorsque je suis arrivée là-haut, elle m'a rapidement ouvert. Aymen s'amusait avec des petites voitures, il était tellement concentré que je l'ai laissé jouer et je me suis assise sur le canapé en soupirant.

Anissa : Bah t'as quoi ?
Laliana : Fatiguée
Anissa : T'as pas l'air bien
Laliana : Si tranquille. Il a été sage ?
Anissa : Tranquillement hein
Laliana (regardant Aymen) : Tu crois qu'il sent que son père n'est pas là ?
Anissa : Ouais j'pense bien
Laliana : Alors pourquoi il le fait pas ressentir ? Il est bien, enfin il montre pas le manque
Anissa : Bah parce qu'il est bien avec sa maman
Laliana : J'fais mon possible en tout cas ..
Anissa (s'asseyant près de moi) : Ziad t'as fait un reproche ?
Laliana (larmes aux yeux) : Ziad ? Il parle quasiment plus ..
Anissa : Comment ça ?
Laliana : Il est entrain de lâcher. J'le sens
Anissa : Dis pas de conneries
Laliana : J'le sens j'te dis. Il s'est même battu
Anissa : Wesh, arrête de dramatiser j'suis sûre que ça va aller
Laliana (pleurs) : Lui il est là-bas et les vrais criminels eux par contre ils sont dans la nature ..
Anissa : Oh, tu déprimes d'un coup ou quoi ?
Laliana (pleurs) : Non

Chronique de Laliana: il n'est pas mon fils mais je prendrai soin de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant