Une sorcière à la YG : Haute en couleurs (BigBang Fanfiction)

Chapitre 40

Il était très tôt le matin. Le soleil commençait à se lever, et je n'avais toujours pas dormi.

J'étais chez moi. Une petite maison rondelette dont les murs étaient entièrement de vers colorés. Je ne savais pas comment Leila avait fait pour construire cette maison en si peu de temps, mais je suis sure qu'un petit zeste de magie a été ajouté au tout.

Après ma discussion avec Jason, assez mouvementé à vrai dire, j'étais sortie avec sa mère, la langue toujours dans la poche, pour acheter les meubles qui me fallait pour ma maison.

Elle était constituée de deux salles de bain, quatre chambres, une cuisine, un salon et un petit jardin. Elle avait fait en sorte qu'il y ait assez d'espace "pour mes futurs enfants, pour ma future famille", comme si j'en aurais une bientôt... Rien que d'y penser, ça me faisait froid dans le dos. Je n'avais jamais envisagé construire ma famille ici, ou nul par ailleurs à vrai dire.

" Ou bien, au cas où si tu te fais des amis ici et que tu veux les inviter à la maison", avait-elle repris, ayant vu mon air perplexe.

Une tasse de café à la main, je regardais le soleil se lever doucement, et le ciel se teinter de mauve. Qu'allais-je faire avec Ji Yong ? Comment lui annoncer qu'il était coincé ici, dans un monde complètement différent du sien ?

J'entendis des pas dans le couloir. Je n'osais me retourner et lui faire face. j'avais peur. Terriblement peur. Mais je n'avais pas le choix. Je devais faire face aux conséquences de mon erreur. Alors je me retournais et le vis. Mains sur la tête, tirant sur ses cheveux, les yeux crispés marchant de travers.

On aurait plus dit quelqu'un qui était complètement saoul qu'une personne venant de se réveiller d'un moment d'inconscience. Je ne bougeais pas, me contentais simplement de le regarder.

- Argh... Daesung, j'ai fait un terrible cauchemar.

Mon coeur se serra. Cauchemar ? A ce point ?

- Dis moi, j'ai bu hier ? Pare que je crois que j'ai une gueule de bois monumentale. J'ai l'impression d'être un ado ayant passé sa première grosse cuite... C'est bon, je sais que t'es là, l'odeur du café t'a trompé. AIE ! Cria-il en se cognant contre la table à manger.

- Ji Yong !

Il ouvrit complètement les yeux et arrêta de gigoter dans tous les sens. Il se releva doucement et me fis face. Il ne bougeait plus, me regardait avec de gros yeux et se jeta sur un vase posé sur la table.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? En tendant le vase contre moi. Je crois me souvenir de trucs complètement dingues. Dis moi que j'ai juste rêvé... Je me souviens de choses que je n'ai pas vécu...

- De quoi tu parles au juste ?

- Tu as essayé de me tuer à la YG...

- Quoi mais de quoi-

- Tu t'es transformé en monstre...

Il commençait à reculer. Je ne pouvais plus rien y faire. Il était trop tard pour tourner autour du pot.

- Non. Je n'ai pas voulu te tuer. J'ai perdu le contrôle de mes pouvoirs.

- Pouvoirs ? Dit-il en reculant encore et encore.

Bon je n'en pouvais plus. Je ne supportais plus qu'il se comporte comme ça. Je m'avançais rapidement vers lui et lui retirais son "arme" (soit dit en passant trèèèèès dangereuse pfiou !) et le regardais droit dans les yeux. De l'effroi, c'est ce que j'y vis.

- Ecoute moi bien Ji Yong. Je ne vais pas te faire du mal. Je suis toujours la même, je n'ai pas changé. Tu en connais juste un peu plus sur moi. La maintenant..

- C'est vrai ça on est où ?

- Chez moi.

- Quoi Mais..

- Chez moi dans le monde des sorciers.

Il tourna autour de lui même. Il vit le reste des meubles que j'avais acheté hier se faire livrer magiquement, flottant dans les airs et écarquilla des yeux avant de retomber dans les pommes.

Je soupirais encore et le tirais jusqu'au fauteuil où je l'allongeais.

- Ji Yong ? l'appelais-je en tapotant sur le visage. G-Dragon ? Monsieur-je-suis-une-grosse-mauviette ? BON LE LEADER DE BIG BANG TU VAS TE LEVER OU QUOI ?! Criais-je.

Après une demi-heure à l'appeler il ouvra les yeux. Nos visages étaient bien trop proches et il me le fit savoir en se reculant.

- Est-ce que..

- Non ce n'était pas un rêve, le coupais-je. Tu vas encore tomber dans les pommes ?

Il cligna quelques fois des yeux et se releva.

Il s'assit un peu plus loin, regardant dans le vide.

- Donc, tu es vraiment une sorcière.

- Une gentille sorcière.

Il continuait de regarder dans le vide, évitant toujours mon regard.

- Sam le sait-elle ?

- Oui.

- Ta maman ?

- Oui.

- Jason.

Il ferma les yeux. Il semblait réfléchir.

- Tu es en train de me dire que tout ton entourage le savait ?

J'acquiesçais.

- Donc j'étais le seul à ne pas savoir. Il releva les yeux, son regard toujours aussi effrayé.

- Quoi, tu voulais que je vienne vers toi et te dise "Hey ! Je m'appelle Kiana et je peux me transformer en n'importe quel être vivant sur Terre. Oh Et je viens d'un monde parallèle où tous les sorciers vivent en prospérité et c'est super cool ! Soyons amis, mortel !" ?

- On est dans ce monde parallèle en ce moment ?

- Oui...

- Alors t'attends quoi pour me ramener chez moi ! cria-il. Tu m'as kidnappé.

- Ecoute, je sais que c'est effrayant, je peux le comprendre, mais je ne l'ai pas fait exprès.

- Ramène moi chez moi.

- Je ne peux pas. On est coincés ici. Parce que j'ai emmené un mortel dans notre monde, mon talisman a perdu toute énergie et on est coincés ici pour quelques jours.

Il soupira longuement et me regarda encore droit dans les yeux.

- Alors c'est vraiment comme ça que vous nous appelez ? Les mortels ? Bien. Fais en sorte de me ramener dans mon monde de mortels et de disparaître juste après.

Il se releva et renta dans la chambre à laquelle il dormait en claquant de la porte.

Les larmes me montaient aux yeux. En quelques secondes, je commençais à sangloter sans pouvoir m'arrêter. Je devais me calmer. Il ne devait pas savoir à quel point il m'avait blessé. Je devais oublier. Je devais me distraire.

Je sortis de la maison, faire des courses pour le dîner.

PDV Ji Yong.

Je m'étais enfermé dans cette chambre, je ne voulais pas la voir. Je devais réfléchir, me remettre les idées au clair.

Kiana me faisait peur maintenant. Je ne pouvais plus avoir confiance en elle. Pourtant une partie de moi me disait de ne pas prendre cette histoire trop au sérieux, qu'elle n'avait pas changé. Mais c'était tout bonnement impossible d'oublier.

- Tu comptes rester là comme un bébé, caché dans un coin ? Tu la mérites même pas, me dit une voix masculine devant la porte de la chambre... Mais qu'est-ce qu'il foutait là ?