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"Je réfléchis, et finis par me concentrer sur les gens dans les bouchons. Quand je croise dans personnes dans leur voiture, j'essaye de m'imaginer leur vie, leur amis, leur amours. Cela m'occupe pendant une petite heure, le temps de sortir des bouchons. Plus qu'une trentaine de minutes avant de retrouver ma chambre, et notre appartement en duplex. La chance direz-vous, et c'est vrai. C'est cher les appartements sur Paris, mais mon père à eu quelques réductions avec son boulot. Et puis les métiers de mes parents sont plutôt bien payés. Durant ce court laps de temps, je reprend «contact» avec ma ville. Je redécouvre les restaurants, les boutiques, les bâtiments publiques, tout ce qui fait ma vie ici.
Une fois la voiture garée dans le garage de l'immeuble, je sors comme une furie de la voiture et chante la reine des neiges."

- Libérée ! Délivrée, criais-je. Je ne mentirais plus jamais ! Libérée, délivrée. C'est décidé, je m'en vais ! J'ai laissée mon enfance en été ! Perdu dans l'hiiii-ver !
Le froid est pour moi le prix de la liberté..!

- Mon dieu Aline, tu es complètement folle. Tu as de la chance que mon portable n'ait plus de batterie, sinon j'aurais tout filmé, me dis Logan mort de rire.

"Je peux voir mon père toujours derrière le volant qui fait les gros yeux, ma mère esquisse un petit sourire en coin, et Louka ricane."

- Je vis dans une famille pas assez folle pour moi, et qui plus est : je suis une incomprise, dis-je en leur tournant le dos et prenant le chemin de l'ascenseur.

"Malheureusement, le ciel doit être contre moi, car l'ascenseur est en panne."

- Heureuse d'habiter au deuxième étage, hurlais-je à travers les couloirs.

"Entendant zéro réponse, je prends les escaliers et grimpe rapidement jusqu'à m'arrêter devant la porte de l'appartement."

- Bon ma cocotte, c'est l'instant de vérité : as-tu tes clés ? Bien, réfléchis, et cherche dans ton sac.

"Après cinq minutes de galère, je trouve enfin ce que je veux. Hourra ! J'ouvre, et entre dans l'appartement. Rien n'a changé. C'est ce que j'aime le plus : observer chaques pièces à mon retour et découvrir tout ce qui a changé ou bougé de place. Je fais donc le tour, et constate qu'un tapis a changé de pièce, et qu'une louche manque dans la cuisine."

- Alors Sherlock, demande ma mère dans mon dos.

- Un tapis qui change de pièce, et une louche manquante dans la cuisine, mon commandant, dis-je en me positionnant bien droite.

- Bien, je suis alors très heureuse de t'annoncer que : tu as gagné le droit d'aller aider les autres à décharger la voiture ! Tu me remplaces, moi et mon dos.

- Oh non ! Pas ça !

"Je fais mine de partir vers ma chambre en courant, mais ma mère m'attrape et me dépose dans le couloir. Je suis maintenant obligée d'aller aider : génial.

Une quinzaine de minutes plus tard, je me glisse sous la douche dans une salle de bain que je partage avec mes deux frères. L'eau chaude me fait du bien, et j'enfile un pyjama confortable. Je rentre dans ma chambre (la pièce en média), attrape l'ordinateur posé sur le bureau et mon téléphone, puis je me glisse sous ma couette. Je lance les deux derniers épisodes que j'ai raté de Teen Wolf, et me laisse porter par Scott et sa meute. En même temps, je reprends contact avec le monde virtuel et passe une bonne partie du temps de l'épisode sur Facebook. C'est pratique d'être une femme : je peux faire deux choses à la fois ! Ouais bon on ne compte pas, l'épilation, les règles, l'accouchement, et tout les trucs du genre.
Je n'ai pas faim, et éteins donc mon ordinateur, à la fin de la série. Avant de me coucher, j'envoie un message au groupe par Facebook pour leur souhaiter une bonne rentrée, et je finis par m'endormir sur mon téléphone."

*Point de vue : Amy*

"Je suis dans ma chambre, je viens de recevoir le message d'Aline, mais pour moi la nuit ne sera pas tranquille. Loin de là. J'attends Joshua qui devait régler quelque chose.

Je suis complètement folle de lui, mais j'ai l'impression que ce n'est pas réciproque. J'allais finir par me coucher quand j'entends quelqu'un qui frappe contre le carreau de ma vitre. Je me dépêche de me lever, et ouvre la fenêtre. Joshua entre et s'approche de moi pour m'embrasser. Je recule et il parait étonné."

- Qu'est ce qu'il se passe, demande t'il.

- Je sais tout. J'ai tout vu Joshua.

- De quoi parles-tu ?

- Je t'ai vu. Je t'ai vu Joshua. Tu ne peux plus me le cacher. Raconte moi pourquoi ?

- De quoi parles-tu, merde ?!

"Il me fait peur."

- Je t'ai vu avec elle. J'ai vu les messages. Je sais tout.

- Alors pourquoi tu veux que je te raconte !

- Tu ne nies pas ?

- Bah non ! Si tu le sais, ça sert à rien !

- Je veux que tu sortes de ma vie, dis-je les larmes aux yeux. Je ne veux plus jamais te voir.

- Tu viens de rompre avec moi ?

- Oui, dis-je après un moment d'hésitation.

"Alors tout s'accélère, il me plaque contre le matelas. Son visage est à quelques millimètres du mien. Et malgré qu'il me fasse peur, j'éprouve toujours les petits papillons au fond de mon estomac. Je refoule cette sensation, et quand il écrase ses lèvres contre les miennes, j'essaye vraiment de le repousser. Il est plus fort que moi, et je ne peux rien faire. Quand il se recule, il dit quelque chose qui me marque profondément."

- Tu n'as pas le droit de rompre avec moi. Je te l'interdis. Je suis, et resterais ton petit ami. Quoi que tu fasses, tu resteras liée à moi. Que tu le veuilles ou non. À demain, dit-il avec un sourire comme les méchants dans les films, chérie.

"Une fois sûre qu'il est bien parti, je l'allonge sur mon lit et pleurs. Je savais que ma nuit serait dure, mais à ce point ?

Une idée germe dans mon esprit, mais je m'y repousse. Une discussion s'engage entre ma conscience et mon esprit. Une fois certaine de mon choix, je me dirige vers la salle de bain attenant à ma chambre. Le tiroir m'attire comme un aimant. Je l'ouvre et en sors ma lame. Je regarde mes poignets et arrive à discerner les marques de la dernière fois. C'était il y a deux ans, jour pour jour. Le jour où elle est partie, emportée par ce fichu cancer. Des larmes coulent toutes seules, et je plaque la lame contre ma peau. J'appuie là où les marques se dessinent. Je replonge dans mes souvenirs, et me rappelle la première fois, ça me faisait mal, autant qu'aujourd'hui. J'ai tellement mal, aux poignets, au coeur, à l'âme. Mon regard est attiré par le sang qui coule, il y en a trop, beaucoup trop. J'arrête la lame, la passe sous l'eau avec mes bras, et regarde l'empleur des dégâts. J'ai trop appuyé, c'est profond. J'essaye d'attraper une bande de gaze, mais je salie le tapis de bain blanc."

- Merde !

"Une fois les bandages réalisés, je nettoie le lavabo, la lame, et pars me coucher. Même si je sais que le sommeil ne viendra pas. J'attrape mon téléphone, et réponds au message d'Aline. Et mon message se compose ainsi : «Vivement demain, clôturons nos belles vacances par de belles retrouvailles ! <3»
Des fois, il faut savoir mentir pour le bonheur des autres."

*Fin du point de vue : Amy*

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Alors ? C'était bien le point de vue d'Amy ? Je vous en réserve un autre pour le prochain chapitre. Une idée, une petite idée germe t'elle dans votre esprit ?
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TheTeenWolfWorld

Destin cruel t.1 : AlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant