Destin cruel t.1 : Aline

25.

Je suis désolée de ne pas beaucoup poster, mais j'ai des examens en ce moment ! Heureusement, vendredi je suis en vacances donc je vais peut-être pouvoir poster un peu plus ! Enfin si l'inspiration revient...

Enjoy le chapitre,

*

- Tu veux une crêpe, me propose Hugo.

- Oh oui, avec du Nutella, j'adore ça, dis-je comme une enfant qui découvre ses jouets le matin de Noël.

- Allons-y alors, dit-il en attrapant ma main et me guidant à travers la foule se pressant prêt des vendeurs.

"Il y a beaucoup de monde, et nous devons faire la queue un bon quart d'heure avant qu'un vieux monsieur nous prenne la commande. Quelques minutes plus tard, nous repartons avec chacun une crêpe recouverte de Nutella. J'ouvre la bouche pour manger goulûment ce fruit de la tentation, mais Hugo me pose un peu de ce liquide si précieux sur le bout du nez. Affichant un air faussement vexé, je riposte et lui en étale un petit peu sur la joue. Il s'arrête un instant et fait mine de bouder."

- Allez, mange ta crêpe, dis-je dans le but de le faire réagir. Je sais que tu ne fais pas la tête. Hugo, dis-je intriguée. Je suis sur que tu vas te retourner quand je vais m'approcher. C'est pas marrant là, dis-je après un instant où je trouve son silence préoccupant.

"Cédant à la tentation, je m'approche de lui, et pose une main pour le faire pivoter. Comme je m'y attends, il ne fait pas la tête et me fait juste marcher. Je soupire d'aise, mais me prends une crêpe sur le visage. Trop sonnée pour réagir, il me faut trente secondes pour comprendre que Hugo brandit cette dernière comme une arme. J'éclate de rire."

- J'avais pas prévu ce coup là, dis-je sans pour autant m'arrêter de rire. Tu veux jouer, alors on sera deux !

"Je prends ma crêpe comme lui, et fait mine de la lui lancer à la figure, il ne bouge pas. En tout cas, le Nutella s'échappe de ma crêpe et tapisse son t-shirt et son menton."

- Oups, dis-je avec une petite moue d'excuse.

- Dis adieu à la vie Princesse !

- Non, je suis trop jeune et belle pour mourir !

- Tu le prends comme ça ? Très bien.

- En plus il fait beau.

"Il aborde le visage de quelqu'un qui réfléchit, avant qu'il ne s'illumine, signe qu'il a trouvé une idée. C'est mauvais pour moi tout ça !"

- Je pourrais te jeter dans la fontaine, mais, commence-t-il avant que je ne le coupe.

- C'est du déjà vu. Dans toutes les histoires le garçon fait ça, dis-je rapidement, n'ayant pas envie de finir trempée.

- Je m'en fiche, mais je veux innover, alors que dis-tu d'un masque de Nutella, ça me parait pas mal !

- Non, hurlais-je. Ça va goûter sur mon pull en laine !

- Je peux rattraper les gouttes avant si tu veux, dit-il avec un petit sourire en coin qui me fait fondre. Intérieurement parlant, hein ? Quand penses-tu ? Avec la langue ?

"Sa proposition me parait pas mal du tout, mais le regard que l'on nous jette me fait un peu repousser l'idée au coin de ma tête."

- Il y a pleins de gens autour, avançais-je sans répondre à sa question et en rougissant, ce qui le fait rire.

- Ce n'est pas un problème, je connais un endroit où on sera tranquille ! Suis moi, dit-il avant d'attraper ma main.

"C'est ce que je fais, on marche deux trois minutes avant d'arriver sur un petit coin d'herbe. Ayant quitté les sentiers battus, peu de personnes devraient nous trouver.

Il s'assoit et m'indique de le faire."

- T'inquiète pas, je vais pas te violer, dit-il devant mon visage inquiet.

- Comment est-ce que je pourrais le savoir, dis-je avec un sourire espiègle. De toute façon, je te fais confiance.

- Alors pose toi en face de moi.

"Je me mets en tailleur, et attends. Il plonge deux doigts dans le Nutella de sa crêpe et me les étalent sur le front. C'est chaud, c'est agréable, surtout avec ses doigts. Il continue de me badigeonner le reste du visage, en passant par les tempes, les pommettes, les joues, et le nez. Il finit par le menton, qui reste l'étape la plus difficile, puisqu'il va devoir rattraper les gouttes. Quand la première tombe, il la récupère avec son index. Il l'enfourne dans sa bouche, et le lèche en me fixant dans les yeux. Heureusement d'ailleurs, car je vire au rouge pivoine.

J'avoue que je regrette sa langue, mais ce serait vraiment trop provoquant. Il continue de manger un peu de Nutella, avant que je ne lui attrape le doigt. Je l'enfourne dans ma bouche et avale de Nutella sans briser le contact visuel. Quant à lui sourit face à mon petit air de victoire."

- À mon tour, dis-je alors.

"Je prends le reste de Nutella dans ma crêpe et lui tartine le visage. Je mange les gouttes de Nutella qui tombe le long de sa mâchoire carrée, et en attrape quelques unes qui glissaient sur son arête du nez. Comme moi plus tôt, il m'attrape le doigt et fait tourner sa langue autour. S'en est presque érotique. Cela ressemble à un ballet entre mon doigt et sa langue. J'aimerais que cela ne finisse jamais.

Pourtant, nous sommes coupés par l'arrivée d'Enora dans la clairière. Je l'avais oublié, je les avais tous oublié. Il ne restait que Hugo et moi, sans le reste de l'univers. Elle parait choquée par ce qu'elle voit. Merde, j'avais oublié mon doigt. Je l'enlève le plus rapidement du monde et me tourne vers elle. J'arrive, désolé je n'avais pas vu l'heure passer."

- Tu devrais nettoyer ton visage.

"Je l'avais encore oublié ça ! Mais j'oublie tout ou ça se passe comment ? Je dois avoir Alzheimer.

Je nettoie mon visage avec la serviette en papier fournit par le vendeur, et attrape mon blouson en cuir. Je dis au revoir à Hugo, puisque nous ne pouvons pas être vu ensemble. Et suis Enora, je vais avoir droit à un interrogatoire."

- Qu'est ce que vous faisiez, dit-elle une fois que l'on s'est éloignée. Merde quoi, c'était super chaud, dit-elle avec un sourire pervers.

"À toi aussi tu trouves ?"

- Promets moi que tu ne diras rien aux autres. Pas même à Amy, dis-je d'un ton suppliant.

- Promis, mais raconte moi tout, je veux tout savoir, dit-elle en me regardant avec des yeux de merlan frit et en accentuant sur les deux «tout».

"Je vais tout lui raconter."