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"Au réveil, je suis dans une position improbable : les deux jambes croisées et pliées, ainsi que mes bras autour de ma tête comme pour faire une protection. Oui, oui, je sais, c'est vraiment TRÈS bizarre. Quand Jade ouvre les yeux, elle reste interdite cinq secondes et éclate de rire. Je fais semblant de mal le prendre, mais ça ne semble pas la gêner, alors je ris avec elle. C'est fou comme ça fait du bien de rire dès le matin !

Après nous être calmé, nous descendons toutes les deux dans la cuisine. Elle avec ses cheveux en batailles qui partent vers le haut, et moi avec mon chignon qui menace de tomber sur le sol. J'exagère, je sais, mais c'est de famille.

On était entrain de préparer le petit déjeuner quand les garçons entrent. Je regarde Jade avec un sourire espiègle et on se moque gentillement des garçons."

- On peut savoir ce qu'il y a de si drôle, demanda Jordan qui était à première vue, mal réveillé.

"Mais avec Jade, il nous était impossible de nous arrêter de rire."

- Allô la lune, ici la Terre, répéta Jordan.

- Eh ! Mais c'est mon expression, m'exclamais-je.

- Ah ben enfin tu te décide à sortir de ta torpeur.

- Connais-tu la signification du mot que tu as utilisé « torpeur » ?

- Non, mais c'est pas grave.

- Pff ! Pas possible ce gars...

- Ne me « Pff » pas !

- Bon il se passe quoi, demanda Jules.

- Euh... Ben on va dire que vous avez la tête dans le cul, vous avez pas bien dormi, expliqua Jade.

- C'est pour ça que vous rigolez de puis toute à l'heure ?

- Et vous êtes trempés. De la tête. Aux pieds, ajoutais-je.

- On sait, il se trouve que la cabane n'est pas si étanche que ça, dit Jules avec un air désespéré.

- Ah ben c'est pas de chance ça, s'exclama Jade avec une pointe d'ironie.

- On peut aller petit-déjeuner, demanda Louka.

- Ah mais tu te réveille maintenant toi, dis-je.

- Je mets du temps à me réveiller Aline, me réveiller, répondit Louka.

"Je ne rajoutais rien à cela, et partie dans le salon avec mon yaourt. Tout le monde me suivi, et quand Jordan me dépassa à toute allure pour prendre sa place, je lâchais un petit rire, peu discret."

- Qu'est ce qui se passe, demanda mon cousin. Eh oh la compagnie ! J'aimerais bien rire avec vous les amis !

"Les autres avaient vu la même chose que moi et ils étaient pliés de rire. Je n'arrive pas à parler. Quand j'ouvre la bouche, c'est seulement un son plus tonuriant qui en sort. Alors je le prends par les épaules et le conduit devant un miroir. Je le tourne et lui montre le sujet de notre rigolade : un trou dans son caleçon sur la fesse droite. Ce délit, laisse apparaître un petit bout tout blanc. Jordan devient tout rouge et se cache le visage dans ses mains. Il les retire immédiatement et s'explique."

- C'est quoi le problème, demanda mon cousin.

- Le problème comme tu le dis si bien, c'est que ton caleçon n'est plus tout neuf, comme on dirait proprement, répondit Jules.

- Si c'est que ça le problème, je vais m'habiller. Vous me reverrez seulement à midi. Chous' les amis, s'exclama t-il.

"Et c'est ce qu'il fit. Il monta dans sa chambre et nous en barra l'entrée. J'ai seulement eu la chance qu'il me passe des vêtements. Durant la matinée, on a discuté ensemble, et moi avec Enora. Je la narguais avec des Oreos, et elle avec des ananas. On peut dire qu'on était à égalité. À midi, monsieur Jordan fit enfin son apparition tant attendue. On passa l'après-midi à jouer dans la maison et à se chamailler. Le lendemain, ce fut la même chose, si ce n'est que les garçons dormirent avec nous. Toute la journée, il n'a fait que pleuvoir."

Destin cruel t.1 : AlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant