Destin cruel t.1 : Aline

49.

"Plus tard dans la soirée, les parents ont trop bu, Logan et Max jouent aux jeux vidéos, et Lucie dort dans la chambre de ses parents. J'attrape la main de Hugo, et l'entraîne à l'étage. Nous pénétrons dans ma chambre, et dès que celle-ci est fermée, il m'adosse dessus. Ses avant-bras sont appuyés contre le bois, et sa tête est à quelques millimètres de la mienne. Je respire son odeur, et j'adore ça. Je m'approche de lui, et quand mes lèvres frôlent les siennes, il se décolle de moi."

- Pour la dernière fois, dit-il avec un petit sourire en coin.

"Je rigole et me décolle de la porte. Je me dirige vers lui, et nous basculons sur le lit. Une guirlande lumineuse s'enroule autour de nous, et nos bouches s'entrechoquent violemment, comme si elles étaient en manque. Mes mains jouent avec ses cheveux, je tire certaines mèches qui le font gémir. Quant à lui, les mains sur ma taille remontent le long de mon dos nu. Nous nous écartons quelques instants pour reprendre notre souffle, et j'appuie ma tête contre son torse. J'entends son cœur battre, à un rythme un peu trop élevé. Quand il parle, son torse se soulève au fil des mots qu'il prononce."

- J'ai un cadeau pour toi, me dit-il doucement.

- Moi aussi, lui répondis je sans décoller mon visage de lui.

- Si tu ne bouges pas je ne vais pas pouvoir te le donner, rit-il après une minute de silence.

- Je suis bien là, me contentais je de dire.

"Comme au bout de plusieurs minutes je ne bougeais toujours pas, il me retourne, et se retrouve au-dessus de moi. Il veut se soulever, mais mes mains entourent sa taille et l'attirent contre moi. J'arrive finalement à plaquer ma tête contre son cou."

- Je veux dormir comme ça toute ma vie, dis-je avec le sommeil pointant dans ma voix aux intonations enfantines.

"Il rigole et ne fait rien pour s'échapper. Je crois qu'il réfléchit."

- Si tu me laisse t'offrir le cadeau maintenant, je veux bien rester dormir avec toi, me propose t-il.

- Reste là, tu es bien avec moi.

- Si tu me laisses pas te donner ton cadeau, je vais devoir le rendre à la boutique, menace t-il gentiment.

- Non, m'exclamais je en le poussant pour me lever. Donne moi mon cadeau, je suis prête !

"Il rigole et fouille dans ses poches. Il en sort une petite boîte, et je tente de m'imaginer ce qu'il y a dedans. En même temps il ne faut pas être devin. Je déchire le papier cadeau, et tombe sur un collier magnifique. La chaîne dorée est très fine, et le pendentif est une sorte de petite boîte ovale aux contours dentelés."

- Vas-y, ouvre, me pousse t-il content de l'effet produit par le cadeau.

"Je force un peu et parviens à l'ouvrir. Dedans se trouve deux cadres qui se font face. Ils sont vide."