BONUS 3

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"J'arrive dans le salon en portant une pile de livres. Ethan l'attrape pour me permettre de souffler un peu. Je n'ai pas arrêté de bouger de la journée et je suis épuisée."

- Merci les amis pour nous avoir aidé, dis-je en me jetant sur le canapé.

"Je suis rapidement rejointe par Amy que l'énorme ventre fatigue beaucoup."

- Tu as de la chance que je t'aime, me dit-elle. Ce bébé me rend dingue. Je ne sais pas comment tu as fait pour en avoir déjà deux.

- C'est simple, elle veut une famille nombreuse, s'exclame Enora en se mettant à ma gauche.

"Si seulement ils savaient que ces enfants ne sont pas ceux d'Ethan mais ceux de Hugo, ils pousseraient des cris d'exclamation. En parlant de ce dernier, j'ai finalement pu arrête de pleurer sur son sort. C'est le destin. Les trois années en plus m'ont beaucoup aidé à vrai dire. Cela ne m'empêche pas de me recueillir sur sa tombe et de lui parler de temps en temps. Ou du moins à son téléphone."

- Je vais aller chercher les enfants chez tes parents, me dit mon compagnon en m'embrassant sur la joue. Il doit rester des bières dans la glacière si cela vous intéresse.

"Il sort de l'appartement et nous nous retrouvons tous les quatre."

- Eh bien, s'exclame Valentin. Tu sembles heureuse avec lui. C'est bien.

- Il est gentil avec moi.

"Les deux filles me regardent comme si j'avais dit une absurdité."

- Gentil, tu es certaine, me questionne Enora ?

- On ne dit pas ça du père de ses enfants, continue Amy.

- Je ne suis pas amoureuse si vous voulez savoir.

- Quoi, s'écrient mes amis en même temps.

- C'est trop compliqué à expliquer.

- Je crois que je vais bien avoir besoin d'une bière, soupire Enora en ouvrant la glacière. J'en sors trois ? Tu veux quoi Amy ?

- Une limonade s'il te plait. Chéri, demande t-elle en s'adressant à son époux. Tu peux aller m'acheter des fraises ?

- À cette heure ?

- S'il te plait, redemande t-elle en faisant son petit air de chien battu.

- Comme tu voudras, dit-il en sortant lui aussi de notre appartement.

- Maintenant tu peux nous raconter, m'incitent mes amies.

"Je pousse un soupir mais je leur explique finalement. Je tente de le faire par les grandes lignes sans trop en dévoiler mais c'est mission impossible.

Plus tard, mes deux enfants arrivent et je retrouve de l'énergie. L'instinct maternel me direz-vous. J'attrape mon fils et le serre dans mes bras."

- Maman tu m'étouffes, se plaint-il.

- Désolée mon chéri, tu m'as manqué.

- Je ne suis parti qu'une journée.

- C'est déjà trop long pour moi.

"Il pousse un soupir et se détache de moi pour s'asseoir sur les genoux d'Enora."

- Tu sais où est ta petite soeur, demandais je avant de me lever pour aller la chercher dans les bras d'Ethan.

"Mes enfants sont ma fierté. Je les ai porté dans mon ventre pendant neuf mois et cela m'a permis de les aimer sans les connaître. Ils ont chacun pris des traits de leur deux parents. Léo est grand pour son âge, il a les cheveux bruns très doux et des yeux chocolat. Maud quant à elle est plutôt petite, avec des cheveux châtains et les beaux yeux verts comme dirait Hugo. J'aime ma petite famille.

Le lendemain matin, nous sommes tous à l'aéroport devant la sécurité. Mes amis pleurent et me serrent dans leur bras. Je les embrasse tous et fais de même avec ma famille. J'évite juste la copine temporaire de mon frère. Une grande blonde, sulfureuse, et pas très intelligente."

- Essaye de te trouver une copine sympa avant que je ne vienne te botter les fesses, lui dis-je avec le plus de sérieux possible.

- Compte sur moi, me répondit-il en me faisant une accolade.

"J'attrape la main de mon fils et Mad grimpe sur les épaules de celui qui symbolise son père. Nous ne nous retournons pas vers nos proches, de peur que je pleure, et nous marchons vers la sécurité."

- À nous deux New-York, murmurais-je.

Destin cruel t.1 : AlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant