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"Je suis réveillée par un Louka en fureur qui frappe contre ma porte en me hurlant dessus."

- Aline, c'est l'heure de se lever ! Tu vas être en retard !

"J'allais me lever pour ouvrir la porte et lui ordonner de se taire quand je sens un bras se resserrer contre ma taille, et me coller contre un torse. D'abord surprise, je réalise que Hugo est resté avec moi toute la nuit. Puis je m'inquiète à cause des diverses réactions de ma famille.

Je le secoue doucement, et chuchote avec tout le calme dont je peux faire preuve, dans le creux de son oreille."

- Hugo, c'est l'heure de se réveiller. Il faut aller en cours.

"Il ouvre directement les yeux, et menace de s'exclamer avant que je ne plaque ma main contre sa bouche, lui intimant l'ordre de se taire. Je me lève doucement, déverrouille ma fenêtre, et le laisse sortir. Je la referme rapidement, et le regarde descendre les escaliers en métal légèrement rouillés, me jeter un dernier coup d'œil, sourire, et poursuivre sa descendante.

Une fois bien sûre qu'il est parti, je vais ouvrir ma porte et apostrophe mon frère."

- Tu t'es levée du pied gauche ou ça se passe comment, me demande t-il. Bon j'y vais, à ça soir.

- Ouais, je crois que c'est ça. Je me prépare et j'arrive, dis-je maussade alors qu'il doit déjà être dehors.

"Je rentre dans ma chambre, enfile une jupe effet cuir, ajoute un collant pour ne pas avoir froid, et mets un pull en laine. Je me fais deux tresses africaines, et me maquille légèrement. J'ai le besoin de me faire jolie, allez savoir pourquoi.

J'attrape mes affaires, prends une pomme et une chocolatine, avant de décider au dernier moment de ne pas mettre de talons. J'ai pas non plus envie de me détruire les pieds.

Je sors et ferme la porte de l'immeuble, quand j'aperçois mon bus au loin. Désespérée, je me mets à courir, et me remercie intérieurement d'avoir choisi mes converses blanches.

Malgré toute ma bonne volonté, le bus s'éloigne sans moi, et je me retrouve comme une idiote, à attendre à deux mètres de l'arrêt. Je sors mon téléphone, et compose le numéro d'Enora.

*Appel téléphonique : Enora*

- Enouille, c'est une question de vie ou de mort, criais je dès qu'elle décroche.

- Je t'écoute, me dit-elle calmement.

- J'ai loupé mon bus, dis-je avec désespoir.

- Pourtant tu es bien organisée normalement. À moins que, insinue t-elle.

- C'est une longue histoire, dis-je en essayant de lui faire comprendre le sous-entendu.

- T'étais avec Hugo, s'exclame t-elle avec bonne humeur.

"Elle est vraiment trop intelligente."

- Oui, dis-je d'une petite voix.

- La première bonne nouvelle de la journée ! Et vous l'avez fait, me demande t-elle.

"Je peux facilement deviner, que si elle était en face de moi, ses yeux s'accrocheraient aux miens dans l'espoir de deviner si je mens."

- On va arriver à la bourre je te signale, mais non on l'a pas fait, dis-je avec un air choqué sur le visage.

- Ça va, décoince toi ! C'est pas la mort, t'es grande tu sais. Tu fais ce que tu veux.

Destin cruel t.1 : AlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant