"C'est mon père qui passe le premier, il s'avance et vient me serrer dans ses bras. Ma mère le suit et m'enlace en manquant de m'étouffer."
- Maman, dis-je en essayant de la repousser tendrement.
- Oh désolée, s'excuse t-elle en s'écartant vivement.
"Elle part s'installer sur le sofa avec mon père pour laisser la place à mes frères. Louka m'embrasse et me fait un clin d'œil. Quant à Logan, c'est la première fois de ma vie que je le vois sans jeux vidéos et avec un air inquiet."
- Peut-être qu'il faudrait que je fugue plus souvent pour te voir comme ça, le charriais-je.
- Je me suis inquiété pour toi, m'explique t-il sans comprendre mon humour. Tout comme le reste de la famille. Si tu savais comme tu nous as fait peur.
- C'est bon Logan.
"C'est ma mère qui a parlé. Elle semble être de mauvaise humeur, et je crois que je peux comprendre."
- Sortez de la chambre les garçons, il faut que je parle à votre soeur.
"Ils ne se font pas priés et elle se tourne vers moi. Son regard est noir, et elle parait crispée."
- Tu es complètement débile ma parole, explose t-elle après un instant de silence. Qu'est-ce qu'on a bien pu faire de mal avec ton père pour que tu nous fasses vivre ça. Cette terreur en se demandant si on te reverra un jour. L'angoisse de savoir avec qui tu es. La peur qu'il t'arrive un malheur.
- Calme toi Jeanne, dit mon père en entourant ses épaules de son bras. Le médecin a dit que c'était mauvais pour ton cœur.
"Mais cela ne semble pas l'apaiser plus que ça. Elle continue sur sa lancée, me jetant en plein la figure, tout ce que j'essayais d'éviter. Tu n'as que ce que tu mérites ai-je envie de me dire."
- Et maintenant regarde toi, crie t-elle en pleurant. Tu es clouée dans ce lit d'hôpital pour un mois !
"Elle se lève et s'enfuit de ma chambre. Mon père s'excuse et part en courant à sa suite. Pour une première visite, ce n'est pas trop ça. Mes deux frères rentrent et s'installe de chaque côté de mon lit. Ils attrapent chacun une main et la serrent de manière à me faire comprendre qu'ils sont là. C'est trop pour moi et j'éclate en sanglots. Je reconnais Louka à son odeur quand il me plaque contre lui en caressant mon dos. Oh Hugo, comme tu me manques."
- On ne va pas pouvoir rester très longtemps, s'excuse mon petit frère. Les policiers veulent te parler.
- Peut-être que vous pouvez rester avec moi quand ils seront là ? Cela m'apaiserait, leur dis-je une fois calmée.
"Personne ne parle et la porte s'ouvre. Deux hommes en uniforme bleu marine pénètrent dans la pire et s'installe sur des fauteuils qu'ils approchent de moi."
- Nous demandons à tout le monde de partir, explique le premier d'une voix sans émotions. Sauf l'infirmière évidemment, on nous a prévenu.
- Je ne parlerais pas sans la présence de mes frères. C'est non négociable.
"Le second jette un regard au premier qui secoue négativement la tête."
- C'est d'accord, proclame celui qui me semble être le chef. Mais il est évident qu'ils ne diront pas un seul mot de ce qui vous est arrivée.
- Comptez sur nous, accepte mon grand-frère.
"Les deux hommes se relaient et m'interrogent. D'abord sur moi, puis sur les raisons de ma fugue. J'essaye de répondre le plus sincèrement possible. Vient finalement le sujet de l'accident de voiture."
- Et monsieur Adams n'était plus là à votre réveil ?
- Non monsieur.
- Très bien. Sachez que l'on fera tout ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver.
"Le revoir. Rien que de le serrer dans mon bras, toucher ses cheveux, son visage, sa bouche charnue et sentir ses bras qui me protège je pars dans un autre monde."
- Pouvez-vous nous raconter exactement ce qu'il s'est passé lors de l'accident de voiture ? Une heure avant le départ.
"J'hésite. J'ai peur de ce qu'il va se passer au fond de moi. Face à tous ces regards qui attendent que je raconte, je ne peux pas faire marche arrière et refuser. Alors je me lance, et je raconte tout. Tout y passe, même les deux verres de vodka. Même l'heure de la voiture quand on est monté dedans. Même les morceaux de verres qui m'ont égratignés. Même le baiser que nous avons échangé. Et je revis tout. Je tremble de tout mon corps. J'ai froid, j'ai soif. J'ai mal partout et je rêve de sortir de cette voiture."
- Hugo sors moi de là, criais je.
"Parce que c'est bien ce que j'ai dis, non ? Je me secoue dans tout le mes sens et frappe dans le vide dans le but de sortir de cette carcasse. Puis tout d'un coup, le calme. Quand je réouvre mes yeux, j'ai devant moi cinq paires d'œils complètement ahuri."
- Tu as craqué, m'explique la mère de Hugo. On t'a donné un calmant. En tout cas je vous remercie messieurs mais je vous demanderais de revenir un autre jour, s'adresse t-elle aux deux policiers en les mettant dehors.
"Je lui sourie et ferme un instant les yeux."
- Il va falloir y aller vous aussi les garçons. Ce médicament va l'endormir, elle a besoin de repos.
"Je n'entends pas leur réponse puisque je suis déjà loin, très loin, au pays des rêves. Quand je reviens à la surface, il fait sombre. Je crois que les rideaux sont fermés. Dans ma chambre se tient deux personnes que je reconnaîtrais entre mille."
- Les amis, dis-je d'un voix encore ensommeillée.
"Ils se retournent tous les deux vers moi et me sourient. Ils s'approchent et me serrent fort contre eux."
- Tu nous as tellement manqué, s'exclame la jeune fille.
- Calme toi Amy, elle vient juste de revenir. Tu vas l'effrayer.
- Tu as dormi vingt-neuf heures avec ton calmant. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans, mais je veux bien le même, continue t-elle de déblayer sans faire attention à la remarque de Valentin.
- Où est Enora ?
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Destin cruel t.1 : Aline
Novela JuvenilHISTOIRE ANCIENNEMENT INTITULÉE « Aline » retrouvez les personnages sur mon pinteret @/readeuse_ /!\ UNE DE MES PREMIÈRES HISTOIRES QUI NE ME PLAIT PLUS MAIS GARDE UNE PLACE DANS MON CŒUR | je ne prévois pas de réécriture pour l'instant /!\ Aline, 1...