"Je voudrais hurler, mais sa main grasse et rugueuse couvre ma bouche."
- Ne t'inquiète pas, on va bien s'amuser tous les deux, me sursure t-il.
"J'imagine très bien ce qu'il veut faire, et cela me répugne rien que d'y penser. Il laisse ses doigts sur mes lèvres, et attrape mon poignet. Il me tire vers une petite ruelle. Je tente de résister mais il me jette au sol. Au contact du bitume froid, l'air de mes poumons est expulsé vers l'extérieur et je me recroqueville sur moi-même. Il ne s'arrête pas à ce petit problème et me pousse vers un coin sombre. Il se couche sur moi et pose un doigt sur mon front. Il le retire et observe le sang qui le macule."
- Roh, j'ai abîmé ton joli petit minois, c'est bien dommage.
"Il sourit cruellement et dévoile ses courts dents jaunes. Elle sont très espacés et une puanteur s'échappe de sa bouche. Il y plonge son doigt et le suce bruyamment. Un air dégoûté s'affiche sur mon visage et il doit le remarquer puisqu'il s'arrête. Il s'approche de moi et s'absorbe un peu trop au sang qui coule sur le bord de mon visage. Il relâche donc la pression sur mes bras. Il approche sa bouche de mon visage, et je me tourne dans le but d'éviter un baiser. Pourtant ce n'est pas ce qui l'intéresse puisqu'il lèche le sang qui coule le long de mon front et de ma joue.
Je profite de son inattention pour lui mettre un violent coup de pied dans les parties intimes. Surpris, il s'écarte un peu. Je me dépêche de lui écraser mon poing sur le nez. J'essaye de me dégager de son corps et parvient à me mettre à quatre pattes."
- Je déteste les petites filles insolentes. Tu devrais rester bien calme et me laisser faire, dit-il avec un rictus qui déforme son visage.
"Je ne réponds pas, et me relève lentement. Il essaye de me mettre un coup de poing dans le ventre mais je l'esquive à temps. De toute façon, l'alcool lui avait fait viser bien à côté."
- Je ne suis plus une petite fille, dis-je avec détermination.
"Même si la haine m'habite, je ne veux pas rester un moment de plus ici. Je prends mes jambes à mon cou après avoir ramassé le chargeur de Logan et essaye de regagner les escaliers de fers de la fenêtre de ma chambre. Je pense qu'il sait que je lui ai échappé puisqu'il ne me suit plus. Je grimpe les marches quatre à quatre en ne me souciant pas du bruit que je provoque. Je passe le cadre de ma fenêtre et rentre dans ma chambre.
Enfin en sécurité, je m'allonge sur mon lit et respire fortement. Après m'être reposé, je m'approche du miroir et regarde ma coupure. J'attrape mon pyjama, et me glisse très doucement dans la salle de bain. Je me nettoie et observe mon reflet. Une larme solitaire glisse mais je l'essuie violemment avant qu'elle ne tombe par terre. J'affiche un faux sourire sur mon visage et sors de la pièce. Je descends doucement les escaliers et donne le chargeur à Logan qui ne m'adresse même pas un 'merci'. La prochaine fois il ira chercher ses affaires tout seul.
Quand j'arrive dans la cuisine pour voir si le repas est fait, je découvre ma mère devant les fourneaux entrain de fredonner."
- Il faut qu'on s'batte, il faut qu'on s'venge. À grands coups de lattes ou à l'arme blanche, chante t-elle en se dandinant. C'est dans nos gènes, ça nous démange !
"Je souris, et cette fois-ci pour de vrai. Je vais pour lui dire bonjour et l'aider avec le dîner que Logan n'a pas fait.
Un quart d'heure plus tard, nous passons à table. J'avale rapidement mes aubergines, et attends que les autres aient fini pour prendre un fruit. Quand je me lève pour débarrasser les assiettes, la porte d'entrée claque, et j'aperçois mon frère dans l'encadrement de la porte."
- Louka, crie ma mère. C'est à cette heure que tu rentres ? On est pas dans un hôtel ici !
"Elle n'a pas le temps de terminer sa morale qu'il s'écroule par terre. Elle accourt vers lui et me hurle d'appeler une ambulance. Intriguée, je n'en fais rien. Quand je m'avance vers lui, je peux sentir l'odeur d'alcool qui me chatouille les narines. Les images de la soirée me reviennent en force, et je ferme les yeux pour essayer de les reléguer en arrière plan."
- Qu'est ce que tu fais là immobile, me demande ma mère avec détresse. Aide moi à l'allonger sur le canapé !
"J'ouvre immédiatement les paupières et me secoue. Je soulève le corps inerte de mon frère et le pose sur le divan. Logan a eu l'intelligence d'aller chercher un verre d'eau et un flacon d'aspirine."
- À partir de maintenant je le prends en charge, nous dit ma mère avec plus de calme. Allez vous coucher.
"Je ne prends pas la peine de répondre et entraîne mon petit frère vers sa chambre. Je le couche, le borde, et lui embrasse le front avant de sortir de la pièce."
- Tu sais Aline, commence t-il. Je suis plus un bébé.
- C'est vrai, tu es un grand garçon qui aurait pu aller chercher son chargeur tout seul. Bonne nuit Logan.
"Même si je lui dis cela, je sais que au fond de moi, je préfère que ce soit moi qui ai rencontré ce sale type. Je monte dans ma chambre et m'assois par terre. Je prends quelques minutes pour remettre de l'ordre dans ma vie, et j'ouvre enfin la fenêtre de ma chambre. Le corps de Hugo passe rapidement pour venir s'allonger à côté de moi sur la moquette blanche."
- Tu en as mis du temps, me dit-il doucement.
- J'ai eu une dure soirée, lui répondis je dans le but de m'expliquer.
- Cela fait très exactement une heure, trois minutes et huit secondes que je t'attends. J'ai eu la possibilité de fumer un paquet entier de cigarette.
"Je décide de ne pas relever sa plaisanterie douteuse."
- Je suis désolée.
"C'est tout ce que je trouve à dire."
- Je me suis inquiété tu sais. Qu'est ce qu'il s'est passé ?
- Quand, demandais je avec un faux air innocent.
- Je déteste que l'on me prenne pour un idiot. Alors ne me prends pas pour quelqu'un comme ça. Ce soir, c'était qui cet homme ?
- Je ne sais pas. J'ai pas vu son visage.
- Il t'a fait du mal ?
"Devant mon silence il insiste fortement, et mon mutisme forcé lui donne sa réponse."
- Il t'a fait du mal. Je vais le tuer.
"Personne ne parle. Puis j'éclate en sanglot, et tant pis pour ma famille."
- Oh si tu savais, lui dis-je avec mes mots entrecoupés par les pleurs. J'ai eu tellement peur.
"Je pleure maintenant à chaude larmes. Il me serre tout contre son corps chaud. Il ne dit rien et me laisse déballer mon sac. Je me vide, et j'en profite pour lui raconter tous mes problèmes. Quand je me tais finalement, il resserre son étreinte et me murmure des mots de réconforts à l'oreille."
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Destin cruel t.1 : Aline
Novela JuvenilHISTOIRE ANCIENNEMENT INTITULÉE « Aline » retrouvez les personnages sur mon pinteret @/readeuse_ /!\ UNE DE MES PREMIÈRES HISTOIRES QUI NE ME PLAIT PLUS MAIS GARDE UNE PLACE DANS MON CŒUR | je ne prévois pas de réécriture pour l'instant /!\ Aline, 1...