"Quand je l'aperçois je prends sur moi pour ne pas lui sauter dessus, mais j'accélère quand même un peu le rythme. Arrivée à son niveau, je me jette dans ses bras et il m'embrasse sur le front."
- Viens, on rentre. Tu vas attraper froid, et le cours va commencer, me dit-il.
"Je le suis, déçue de ne pas avoir plus de temps avec lui.
Nous pénétrons dans le gymnase et retrouvons pas mal de gens. J'ai l'immense joie de découvrir que Cynthia a pu se libérer. Si les regards pouvaient tuer, je serais morte sur le coup. Je réalise alors que les doigts d'Hugo sont entrelacées avec les miens. Gênée devant tous ces regards, je lâche sa main et laisse mes mains se débrouiller toutes seules pendant que mon cerveau disjoncte.
Cynthia, à qui la jalousie ne réussie pas se lève et se jette sur Hugo. Elle le serre très fort et d'après la tête qu'il fait, je jurerais qu'elle va l'étouffer. Une fois qu'elle le relâche, il s'éloigne d'elle en la traitant de cinglé à voix basse. Je vais m'asseoir avec Morgane et Lola pendant qu'elles me charrient."
- Bien. Maintenant que tout le monde est arrivé, on va faire des équipes mixtes de deux pour s'entraîner. À vous de choisir vos coéquipiers, nous dit Jérémy.
"Je suis bien décidée à me retrouver avec Hugo pour avoir au moins une raison de discuter avec lui. Pourtant malgré ma rapidité, Cynthia se jette sur le bras d'Hugo comme je me jetterais sur un hamburger. Elle proclame haut et fort qu'elle se met avec lui et Jérémy adresse un regard d'excuse à Hugo avant d'inscrire leurs noms. Elle n'est pas si bête que cela, pourquoi insiste t-elle ?
N'ayant plus personne avec qui me mettre, je fais un tour sur moi-même et viens me cogner contre Arnaud."
- Tu peux te mettre avec moi du coup, me propose t-il.
"J'hésite, ne voulant pas lui donner de faux espoirs. Mais je n'ai personne et je veux absolument m'entraîner. J'acquiesce et crois voir Hugo contracter la mâchoire.
Ne serais-je pas la seule à ressentir ce qui se rapproche le plus de la jalousie ?Je vais voir Jérémy qui nous donne le tapis adjacent de l'équipe que forme Hugo et Cynthia.
Je m'installe à ma place et échauffe mes articulations en discutant de la pluie et du beau temps avec mon coéquipier. Quelques regards en biais me montre une Cynthia qui monopolise la conversation. Je laisse échapper un petit rire qui n'échappe pas à mon partenaire."
- Qu'est ce que j'ai dit de drôle, me demande t-il.
- Rien. Enfin, c'est juste, dis-je avant de faire une pause pour choisir mes mots. Laisse tomber, rajoutais je finalement.
- C'est lui, hein, me demande t-il.
"Je n'ai pas besoin de poser de questions. Je sais très bien qu'il parle de Hugo."
- Ouais.
- J'ai aucune chance, me dit-il en me coulant un petit regard.
- Je te l'ai déjà dit Arnaud. Je suis vraiment, commençais-je avant qu'il ne me coupe.
- Ça va, j'ai compris, rajoute t-il un peu plus énervé.
"Je hausse les épaules et me mets en position pour le premier exercice.
Chacun de nous se libère de ses problèmes en posant des coups violents, enfiévrés, directs, et durs. Quand le coup de sifflet résonne pour nous, nous nous arrêtons et allons boire. En revenant, je peux voir Cynthia qui me suit des yeux. Quand elle remarque que je la fixe aussi, elle pose sa main manucurée sur le bras de Hugo et lui murmure quelque chose à l'oreille.
Elle veut seulement te provoquer. Ne réagis pas. Reste le plus calme possible, dit mon cerveau à mon cœur.
Mais c'est trop m'en demander. Je me retourne le plus vite possible, et m'enferme dans les toilettes. Je coince mon poing dans ma bouche et étouffe le cri qui remonte en moi. Une fois un peu calmée, je sors et retrouve ma place avec Arnaud qui a la gentillesse de ne pas me demander pourquoi j'ai été si longue.
Nous entamons le deuxième exercice qui consiste à essayer de se libérer quand l'adversaire te maintient coincé. Je suis de dos à Arnaud, mes bras légèrement tordu vers l'arrière, et il me tient par les poignets et les coudes. Je sais que la force ne marchera pas avec Arnaud, il mesure au moins quinze centimètres de plus que moi, des épaules qui font de fois les miennes, et des bras musclés. Je réfléchis et mes yeux se posent sur nos voisins. Cynthia ne semble pas avoir compris l'exercice puisqu'elle essaye désespérément de se coller contre Hugo qui ne rêve que d'une chose, la lâcher. Ils sont un peu comme chien et chat.
Je me déconcentre, et décide de me baisser. Techniquement, il est plus grand que moi donc il va énormément se rapprocher du sol.
Si la force ne peut pas faire l'affaire, essayons les mots."
- Arnaud, dis-je avec ma voix de petit fille.
- Tu m'auras pas à ce jeu Aline.
- Mais, dis-je comme si je piquais un caprice. C'est pas marrant. Tu pourrais au moyen faire semblant de me laisser gagner.
"Je le sens qui relâche un peu la pression mais il se ressaisit rapidement."
- J'ai faillit le faire, dit-il comme si il se grondait.
- Tu sais, il peut arriver que des fois, on est amené à faire des choses que l'on ne souhaite pas.
"Cela n'a pas de sens, il s'arrête donc, pour réfléchir. Cela me fournit la distraction attendue.
Je pose un pied sur son genou, et avant qu'il ne puisse bouger, je fais un rond avec mon autre jambe et me retrouve sur son dos. Je tire un peu sur mes poignets, mais j'ai été trop lente, ou lui beaucoup trop rapide."
- Putain Aline ! Pourquoi tu dis des trucs comme ça ! J'ai été distrait.
- C'était le but.
"Il faut juste que je libère mes poignets et j'aurais gagné. Un peu de force et je peux le faire.
Je tourne la tête vers Hugo, en même temps qu'il me regarde. Un simple clin d'œil et nous nous sommes compris.
Je tire de toutes mes forces, en pensant au corps de Cynthia contre celui d'Hugo. Mes bras viennent s'enrouler autour du cou d'Arnaud, il s'étrangle légèrement, pas assez pour avoir des séquelles, mais suffisamment pour qu'il me lâche.
Je n'ai pas à attendre longtemps avant que sa respiration soit sifflante et qu'il me libère. Je sors à toute allure du tapis alors qu'il est toujours sur le sol.
Quand le coup de sifflet arrive finalement et qu'il n'a toujours pas bougé, je me rue vers lui. Je me penche pour le voir, il a les yeux fermés. J'essaye de lui prendre son pouls, mais il m'attrape les deux mains, me plaque sur le sol et se retrouve sur moi. Mes deux mains sont au dessus de mon visage, et je sens son souffle sur mon visage."
- Ahah, très drôle, dis-je affreusement gênée. Tu peux me lâcher maintenant ?
"Il ne bouge toujours pas, et ses yeux restent braqués sur les miens ainsi que ma bouche.
J'ai vu assez de films pour prévoir la suite. Je tourne le visage juste à temps, et sa bouche vient s'écraser sur ma joue."
- Je t'ai demandé de me lâcher, lui hurlais-je à la figure alors que mon cri résonne à travers le gymnase, et que tout le monde nous regarde.
"Je suis vraiment en colère maintenant."
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Destin cruel t.1 : Aline
Teen FictionHISTOIRE ANCIENNEMENT INTITULÉE « Aline » retrouvez les personnages sur mon pinteret @/readeuse_ /!\ UNE DE MES PREMIÈRES HISTOIRES QUI NE ME PLAIT PLUS MAIS GARDE UNE PLACE DANS MON CŒUR | je ne prévois pas de réécriture pour l'instant /!\ Aline, 1...