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Désolé ! Je n'ai pas eu de Wifi pendant les vacances, et avec la reprise des cours, ça m'est un peu sorti de la tête... Enfin, j'arrete de tergiverser, et vous laisse lire !

- Enjoy ! (J'aime bien dire ça !)

*

"J'essaye de le repousser, d'enlever ses mains de mes hanches, et de l'empêcher de me faire de léger baiser humide dans le creux de mon cou. J'essaye de parler fort, de crier, mais il plaque son horrible main sur ma bouche."

- Si tu ne me suis pas, je pourrais faire bien pire que ce qui t'attends, chuchote-t-il dans mon oreille.

"Je ne discute pas, le connaissant trop bien malgré moi. On se dirige vers les escaliers, et je tente le tout pour le tout. Je lui donne un puissant coup dans les parties intimes, et il décolle sa main par surprise. Je cours sans demander mon reste, lui à mes trousses. J'arrive dans le jardin, parmi les fumeurs, et cherche un échappatoire. Je regarde rapidement derrière moi, il n'est qu'à quelques pas. Je me concentre sur ma course, mais fonce dans le torse de quelqu'un. Je peste à voix haute, et regarde rapidement cette personne."

- Aline ? Qu'est ce qu'il se passe ?!

- Tu tombes à pic, le mec essaye de me fourguer dans sa chambre, dis-je en ressentant la peur s'emparer de mon estomac.

- Je vais le frapper ce connard tu vas voir, s'exclame t-il en colère.

"Il se dirige vers Alex, et lui fout un poing dans la gueule. Atterrée, je me dirige vers la bagarre qui regroupe déjà beaucoup de personnes. Les gens sortent tous pour voir la scène, et j'essaye de jouer des coudes pour voir ce qu'il se passe. C'est dans ces moments là que je regrette mon mètre soixante-dix. Je pousse un maximum de personnes, mais quand j'arrive finalement sur les lieux, Enora aide Hugo à se relever tandis que Adrien maintient Alex."

- C'est bon, c'est fini, retournez à l'intérieur, crie Adrien à l'ensemble des curieux qui forment un cercle autour de nous.

"On attend quelques instants, mais comme la bagarre ne reprend pas, tout le monde bouge."

- Pourquoi tu as mis autant de temps à venir, s'exclame Enora, je crois avec un peu de colère.

- Excuse moi d'être déboussolée parce que Alex qui a voulu me mettre dans son lit, dis-je sur la défensive.

"Elle lâche Hugo qui s'écroule par terre, et vient me prendre dans ses bras."

- Je suis désolée, je ne savais pas ! Tu vas bien ? Il ne t'a pas touché j'espère, hein ? Sinon je peux toujours aller le castrer moi même.

- Rien de grave, ne t'inquiète pas. Où est Amy, demandais-je pour changer de sujet.

- Je ne sais pas, elle était avec moi quand on est sorti.

- Et si ça se trouve Joshua est dans le coin ! Merde, merde, merde !

"On commence à chercher dans le jardin et nous la trouvons rapidement installé sur un muret, une cigarette à moitié consommée dans une main, une bouteille de Martini dans l'autre."

- Laisse moi faire, me dis Enora, vas t'occuper d'Hugo.

"J'acquiesce et me dirige vers là où nous l'avions laissé à terre. Il est toujours là. Je m'approche de lui, et essaye de le réveiller, parce que monsieur s'est endormi. Il ne bouge pas, alors je prends son bras gauche, et le pose sur mes épaules. Il grommelle quelque chose d'intelligible, j'arrête tout mouvement, craintive. Mais il se tait, alors je le soulève, au prix de nombreux efforts, et nous avançons à petit pas. Je l'entends alors murmurer quelque chose dans son sommeil : merci maman. Trouvant cela adorable, je plaque un sourire sur mes lèvres, il est très mignon. Nous trouvons finalement une salle de bain vide, après que j'en ai viré le couple s'adonnant à un exercice pas très catholique. Je pose Hugo dans la baignoire, et souffle un bon coup. Puis j'attrape le jet d'eau, et fait couler de l'eau. Je l'asperge dans le but de l'éveiller. En tout cas, cela marche, et au bout de quinze secondes, il est bien réveillé. Il affiche une mine choquée sur son visage, et me vole le jet. Il m'en arrose le dos sous mes cris, jusqu'à ce que, peu patient, il m'attrape la taille et le tire vers lui."

- Tu cris trop, dit-il sensuellement.

"Je tombe à la renverse, écrasée sur lui, la tête nichée dans son cou. Il nous arrose généreusement, puis éteint le jet avec un pied."

- Tu es supposé être infirme, dis-je avec insistance sur le ton de la rigolade.

- Et cela m'empêche de profiter de cet instant ?

- Non. Mais tu vas attraper froid, et moi aussi.

- Je m'en fiche, dit-il avant de me serrer dans ses bras. Je suis bien là.

"Nous sommes coupés dans notre moment par la porte qui s'ouvre. Elle laisse apercevoir Louka, mécontent, qui s'assombrit encore plus en nous voyant tout les deux. Je me détache de l'emprise rassurante de Hugo, et sors de la baignoire."

- Ce n'est pas ce que tu crois, dis-je.

- Je crois ce que je vois. Et puis, il me semble t'avoir dit de rester éloigné de lui, dit-il méchamment.

- C'est juste que, tentais-je.

- Non. C'est bon. J'ai compris.

"Il allait partir quand il fait demi-tour."

- Oh et puis c'est quoi cette robe, m'hurle t-il dessus. Tu as vu comme elle est courte !

- Ce n'est qu'une robe ! Et puis ce n'est même pas toi qui la porte, m'énervais-je moi aussi.

- Oui mais je n'ai pas envie que ma sœur s'habille comme une de ces putes que je baise à tout bout de champ !

"Je retiens les larmes qui menacent de couler suite à cette phrase. Mon frère semble rendre conscience de ce qu'il vient de dire, et essaye de s'excuser."

- Non. C'est bon. J'ai compris, dis-je en laissant une larme couler le long de ma joue.

"Je me dirige vers la porte en marchant à toute vitesse, mais Louka m'arrête et me prenant dans ses bras. J'essaye de me débattre, mais il ne me lâche pas. Hugo qui se faisait tout petit décide d'intervenir."

-Je pense que c'est bon, tu peux la lâcher mec.

- Je ne t'ai pas parlé toi, alors ta gueule ! Je te faisais confiance !

- Putain mais t'es sérieux Louka ?! Tu sais quoi ? Je te hais, dis-je en laissant les larmes retenu trop longtemps couler pour aller s'écraser sur le t-shirt de Louka.

"Il parait étonné que j'ai pu dire ça, alors il me laisse partir, et je m'enfuis à toute vitesse, je descends les escaliers, et manque par deux fois de me rompre le cou. Ce n'est pas comme dans les films, quand l'héroïne pleure avec élégance... Moi j'ai de la morve qui coule du nez, les yeux rougis, mon corps qui tremble, et les jambes qui menacent de flancher. Ce n'est pourtant pas ça qui empêche Hugo de me prendre dans ses bras. Nous faisons un piètre couple, tous les deux, trempés jusqu'aux os, avec mon corps collé sur son t-shirt blanc tout transparent. Il est humide, et pourtant il dégage une forte chaleur, qui réchauffe mon corps et mon cœur. Son arcade sourcilière en sang, et mon visage sur lequel tout le maquillage a coulé ne me gêne pas. Tous les regards sont posés sur nous, et pourtant, je me sens heureuse. Heureuse d'être dans ses bras. Nous dansons longtemps, je ne saurais pas dire combien de temps, mais je sais que quand la fête s'est terminée, je me suis écroulée sur un fauteuil, toujours entourée des bras chaud et réconfortant d'Hugo. C'était partie pour être la pire soirée de toute ma vie, et pourtant cela reste mon plus beau souvenir."

Destin cruel t.1 : AlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant