- Qu'est ce que cette chose fait là, dis-je en entrant dans la chambre de Louka en tenant la fille par le poignet.
- Euh ouais j'aimerais bien savoir moi aussi, répondit-il complètement perdu.
"Il a l'air complètement sidéré, je décide donc de le croire pour cette fois-ci."
- Mais Loulou, tu te rappelles qu'on est en couple, hein, s'exclame t-elle avec sa voix niaisarde.
- Mais t'es qui déjà, demande mon frère.
- Mais c'est moi ! Tu sais ! Victoria !
- Ah Veronica, dit-il comme si on venait de lui enlever une épine du pied. Tu sais qu'on est pas en couple ? T'étais juste en manque et moi aussi. On a baisé ensemble et puis je suis passé à autre chose.
"C'est dur à entendre, même pour cette fille. J'ai presque pitié d'elle."
- Ah parce que tu m'as déjà remplacé, s'énerve t-elle en me regardant.
"En faite, je crois qu'elle mérite plus que ça : mon poing sur son joli petit minois tout plein de maquillage."
- Qu'est ce que vous avez toutes à me prendre pour son plan cul, lui lançais-je à la figure. Je suis juste sa soeur !
- Oh d'accord, dit-elle, presque déçue ?
- Et puis, comment pouvez-vous avoir aussi peu d'amour propre pour coucher avec tous ces mecs, continuais-je sur ma lancée. Vous devez bien connaître les réputations des garçons, non ? Alors maintenant tu vas me faire le plaisir de dégager rapidement de chez nous.
"Elle s'était tue, et me fixait avec des yeux ouverts comme des soucoupes. Comme elle ne bougeait toujours pas, j'avais attrapé son bras et l'avais traîné hors de mon appartement. Et en bonne énervée que je suis, je lui claque la porte au nez."
- J'espère qu'elle aura au moins le nez cassé, pestais-je pour moi-même.
"Je retourne dans ma chambre, mais ne parvient pas à me re-concentrer. Je décide donc de proposer un après-midi 'film' à ma petite famille.
Pendant que mes deux andouilles de frères se disputaient pour le choix du film -tout en suivant les conseils de papa-, je faisais cuire du pop-corn, et maman versait du soda pour les deux imbéciles. Je me fais rapidement un smoothie à la banane et je pars dans le salon avec toute la nourriture."
- Les trois morfales ont pris le canapé, soupirais-je.
- Il est confortable, se justifie Logan.
- Plus que le sol en tout cas.
"Ma mère s'installe sur les genoux de mon père, je trouve ça vraiment mignon. Je me contente donc de coussins et du bas du canapé en guise de dossier. Je m'enroule dans un plaid, et apprécie le film choisit."
- Tu vas voir Logan, ce film est super bien, s'exclame Louka dans le but de le convaincre.
- Ouais ouais, essaye toujours, dit-il en plongeant le nez sur son portable.
- Je ne veux pas être rabat-joie mais on est en famille, donc s'il te plait Logan, arrête ton téléphone, lui dit gentiment maman.
- Ouais ouais, je vais faire ça.
"Quand le film se finit, mon petit frère est beaucoup plus enthousiaste."
- On peut le revoir, s'écrie t-il. Oh s'il vous plaît ! C'était trop bien ! Je veux le revoir !
- Un autre jour, lui répond mon père. En attendant je vais préparer le dîner, vous voulez manger quoi ?
"On se décide finalement pour un risotto, et je vais l'aider à couper les morceaux de poulets et de champignons.
Une heure plus tard, la table est mise, et on passe à table. Personne ne parle, et on déguste tous le repas qui est plus que succulent. Pourtant, notre bonheur retombe rapidement quand mon père reçoit un appel urgent sur son téléphone professionnel. Il doit retourner travailler, et dormira au boulot."
- Super, ne puis-je m'empêcher de lâcher.
- Aline, s'énerve maman. Un peu respect je te prie ! Nous ne t'avons pas élevé comme cela.
"Je roule des yeux et monte les escaliers -furieuse-. Je ne prends même pas le temps de me brosser les dents avant d'aller me coucher.
Le lendemain, la journée défile trop lentement pour moi, et je la passe devant la télé. Après avoir fait mes devoirs, évidemment. Des amis à Logan viennent à la maison, et cette dernière se remplit de cri."
- Et bim, dans ta face, s'exclame un garçon.
- Tu vas voir je vais te battre, riposte une fille.
- Arrête de tricher ! Tu me déconcentres, continue une autre.
"Je décide de me coucher tôt pour être en forme demain. Quand le réveil sonne, le sommeil ne veut pas me quitter, et Louka m'oblige à sortir de mon lit. Je m'habille rapidement et coiffe mes courts cheveux qui ont ondulés. J'attrape mon sac, une pomme et une barre de céréales avant de quitter la maison vers l'arrêt de bus.
Plus j'avale les mètres qui me séparent de notre rencontre, et plus j'angoisse. J'ai beaucoup réfléchi et je crois savoir quoi lui dire. Mes mains tremblent et je remets sans cesse la même mèche de cheveux derrière mon oreille droite. Je m'appuie nonchalamment contre la vitre, et mon regard se fixe sur la bouche de métro. Quand je l'aperçois enfin, son corps scintille et il parait se détacher des autres. J'ai envie de me ruer dans ses bras, mais j'ai peur de sa réaction. Alors je patiente et attends qu'il parvienne à mon niveau. Nous sommes tous les deux gênés et ne savons pas vraiment quoi faire. Il se gratte la nuque avec sa main droite, et me lance un sourire forcé."
- Alors, tu as passé un bon week-end, tente t-il.
- Oui, et toi, demandais je poliment.
- Oui.
"La conversation s'arrête là, et je me gifle mentalement pour ce silence pesant."
- Euh Hugo ?
- C'est moi.
- Je crois qu'il faudrait qu'on parle, commençais-je. Tu sais, dis-je en hésitant. De, de notre, de ce qu'il s'est passé quoi !
- Oh ne t'inquiète pas. Je ferais comme si rien ne c'était passé.
- Justement.
"Oups. C'est sorti tout seul. Mais au moins cela me fait du bien."
- Justement quoi ?
- Je ne veux pas que l'on fasse comme si de rien n'était. Je ne veux pas que notre relation reparte à zéro.
"Il me regarde, puis grimpe dans le bus. Je m'installe à côté de lui, et l'observe tandis qu'il détourne le regard au profit de l'extérieur. Il reste muet un instant avant de reprendre."
- Explique toi alors.
- Je ne peux pas être plus claire. Et tu le sais.
- Je ne comprends pas, dit-il avec un sourire malicieux.
"Je n'en peux plus de ce gars-là."
- J'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi comme j'aurais besoin d'oxygène. Tu es arrivé et tu as bouleversé ma vie. Ce n'est pas douloureux. C'est une souffrance atroce.
"C'est mélodramatique, et je me fais honte. Quant à lui, il ne dit rien, et évite toujours mon regard."
- Dis quelque chose, le suppliais-je. Je t'en prie, murmurais-je. Hugo...
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Destin cruel t.1 : Aline
Teen FictionHISTOIRE ANCIENNEMENT INTITULÉE « Aline » retrouvez les personnages sur mon pinteret @/readeuse_ /!\ UNE DE MES PREMIÈRES HISTOIRES QUI NE ME PLAIT PLUS MAIS GARDE UNE PLACE DANS MON CŒUR | je ne prévois pas de réécriture pour l'instant /!\ Aline, 1...