Alors que le monde connaît une expension sans précédent, une jeune fille, dans une ville isolée, subit le fanatisme exacerbée d'une mère tournée entièrement vers sa foi.
Battue, harcelée, insultée et rejetée, elle va pourtant rencontrer la personne...
Papa me laisse. Je mange rapidement et avidement le plat qu'il m'a préparé, avant j'étais une vrai gloutonne, mais beaucoup de choses ont fait que j'ai arrêté.
Je fais bien de me dépêcher et de balancer l'assiette sous mon lit. Ma mère entre, je vois avec la lumière du couloir, un rictus de dégoût tordre ses traits. Je ne comprends pas comment une mère peut détester son enfant, l'être qu'elle a créé et porté en elle, à qui elle a donné cette chose incroyable qu'est la vie, même si elle peut être misérable ou extraordinaire.
Elle referme la porte. Je soupire et me lève pour aller à la fenêtre. J'ai besoin d'air frais. Dans la noirceur, je distingue une ténébreuse lueur bleutée, comme des yeux de glace qui me fixeraient.
Je retourne me coucher et m'endors rapidement. Pour la première fois de ma vie, je ne fait pas ce cauchemar que je croyais éternel.
Je me lève le lendemain matin, d'humeur moins morose qu'à l'accoutumé, mais je ne montre rien à ma mère, qui se ferais un plaisir de me les briser à 7h30 du matin. Je jette un coup d'oeil à mon père qui comprends vite et se lève. Je sais qu'il va aller récupérer l'assiette et les couverts d'hier, ma mère faisant le ménage chaque jour, même si je ferme ma chambre à clef, elle parviens à y entrer. Mon père l'empêche d'y foutre un bordel monstre.
Elle n'a pu faire cela qu'une seule fois, un matin, comme ça, sans raisons. Elle a totalement retourné ma chambre et avait allumé un feu pour brûler toutes mes affaires, des vêtements, des photos et bien d'autres choses.
Je finis mon bol de céréales et sort après avoir embrassé mon père, en lui faisant un petit clin d'oeil et, chose absolument exceptionnelle, un petit sourire. Je vois ses yeux s'illuminer. Je ne sais pourquoi, mais, je ne suis plus si enfermée que je l'étais, je me sens mieux. J'ai envie de voir mon père sourire, à nouveau.
Je roule tranquillement sur mon skate, et pour une fois, j'écoute une mélodie plus joyeuse.
Le même mec de l'autre fois grille encore le même stop et manque de me frôler une nouvelle fois. Je continue ma route alors qu'il m'insulte. Cette fois, il est rentré dans un panneau, sciant l'avant de sa voiture et l'empêchant de venir encore me traiter de pute. Je sourit en me disant qu'il a bien mérité ce qu'il lui arrive.
Je rentre sur le campus. J'entends l'un des gars de la bande qui m'a tabassé me lancer une vacherie, les autres rient. Je fais un geste qui m'étonne moi même, ainsi que beaucoup autour de moi, habitués à me voir encaisser sans broncher. Je m'arrête, me tourne, et leur montre mon majeur, puis je repars.
Certains élèves crient des encouragements, d'autres viennent me taper l'épaule. Je ne sais pourquoi, j'esquisse un sourire.
Je rentre en classe, le cours sur la religion va commencer, ça me saoule, déjà que je subit son influence chez moi, je n'ai pas envie d'entendre encore ce prêtre rabâcher ces évangiles de mon cul.
Le proviseur entre, et nous présente un nouvel élève, je suis tellement intéressée par cette nouvelle personne que je ne retiens pas son nom. Il retire sa capuche, et je vois nombre de filles s'écrouler.
Il est d'une grande beauté. Malgré un petit air angélique et ses beaux yeux bleu, son aura est sombre. Ses cheveux noirs sont en bataille et malgré son pull épais, je devine qu'il possède une belle musculature.
Il m'observe. Je tourne la tête, inintéressée, seulement après le départ du proviseur, ce con vient dans le fond de la salle, décroche mon voisin collant de son siège et s'y installe en me décochant un petit regard en coin qui exprime tout ce que je pense. Ce mec est un fourbe, un vrai mauvais garçon.
- La croyance pousse certains à des actes regrettables. Quelqu'un connaît-il un ou une qui subirait des actes de violences liés à la foi ? Commence le professeur.
Je lève la main. J'entends des commentaires, et tourne la tête. Un mec lève lui aussi la main ... CE mec, celui assit juste à côté de moi. Le nouveau qui me fixe maintenant avec plus d'intérêt.
Alors je ne suis pas la seule à subir les délires d'une croyance à la con ?
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