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Je me réveille en sursaut, mon coeur battant à un rythme que jamais auparavant je n'avais ressentis. J'ai l'impression de sentir l'odeur d'Adam autour de moi, me roulant en boule dans son pull. Soudain la porte de ma cellule s'ouvre et laisse passer un faisceau de lumière éblouissant. Je ferme automatiquement les yeux, mais un homme habillé en blanc m'attrape par les épaules et me traîne dehors. Habituellement, ils sont tous sympa, mais là je ne comprends rien de ce qu'il se passe. Il me tient toujours par le bras et m'emmène dehors devant le mur que je suppose être celui de ma cellule mais vu de l'extérieur. Je distingue alors une grande fissure partant du sol et grimpant jusqu'en haut.
- C'est toi qui a fait ça ? Demande l'autre en me poussant.

- Et comment voudriez-vous que j'ai fait ça ?!

- On t'as entendu gueuler tout la nuit !

- J'ai fait un cauchemar, ça arrive à tout le monde merde ! Je m'emporte.

Je vois la colère lui grimper au visage, c'est pas parce qu'il est infirmier ici que je vais me laisser faire. Il lève alors ça main dans le but de la balancer en travers de mon visage.
- Bas allez y ! Frappez, j'en ai rien foutre. C'est à peine le quart de ce que j'ai vécu !

J'attends la gifle fatidique, mais ne reçoit rien. Je relève le nez et le vois, immobile, incapable de bouger. Il me fusille du regard et semble me tenir responsable.
- Me regardez pas comme ça, j'ai rien fait ! Je dis en levant les mains.

Il parvient alors à bouger et viens m'attraper par la nuque puis sert mon cou. Je tape sur ses bras pour le faire lâcher mais n'y parviens pas. Je me met a chercher de l'air, celui ci étant présent de moins en moins dans mes poumons. Mon ouïe s'atténue, ma vision devient floue.

Je me sens tomber, mes fesses touchant le sol avec violence. Je me laisse aller, couchée sur le bitume. Je vois une scène se dérouler sous mes yeux, mais je ne capte rien. Une dame semble me défendre, et empêche l'homme de m'attraper. Une fois celui-ci calmé, elle se penche vers moi et m'aide à me relever.

Elle me tient par le bras et me soutient tandis quelle m'emmène vers les cuisines. Une fois à l'intérieur, je remarque que c'est la jeune infirmière. Elle est vraiment belle, ses cheveux bruns sont retenus en un chignon parfait, et ses beaux yeux verts sont rieurs et emplis de gentillesse. Elle me fait m'asseoir pour me tend un bol avec du lait dedans. Je fixe le liquide sans grande envie, en observant bien, je vois mon reflet.

Je n'ai pas changé, hormis mes joues qui se sont creusées et mes yeux sont ternes. J'ai l'impression de n'être plus rien. Ma peau paraît blanche et laiteuse, comme si ... Comme si j'étais morte.

Je repoussera la tasse et regarde le sol.
- Il faut que vous mangiez un peu Hannah. Souffle la jeune femme.

Je relève le nez et l'observe, des larmes se mettent à dévaler mes joues.
- A quoi bon ? Je ne quitterais jamais cet endroit. A quoi bon continuer lorsque la vie ne veux même pas de moi ? On m'as promis que j'irais mieux, et aujourd'hui, je suis là, dans un asile, parmis des fous.

- Le principe de la vie Mademoiselle, c'est qu'elle continuera de tourner quoi qu'il arrive, votre chance arrivera. Tout rentre dans l'ordre un jour, vous allez bientôt sortir d'ici. Elle dit en me souriant.

- Qu'est-ce qui vous permet de le dire ?

- Une intuition.

Elle se redresse et me sourit une seconde fois, cette femme est une bouffée d'oxygène dans l'océan que je traverse. Une part de moi n'y croit pas, l'autre veux y croire. Elle me tends une petite brioche, je la regarde avant de la couper en deux et de ne croquer qu'une ou deux fois dedans.

La brune soupire et m'aide à me relever, je n'ai quasi plus de force, j'ai besoin de dormir.

Le Requiem De L'angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant