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Adam

Pendant une semaine, j'ai pu observer les habitudes de la mère d'Hannah tandis que l'avocat tentait d'obtenir un permis de perquisitionner.

Je sais qu'elle doit rendre visite à Hannah, j'en profiterais ce jour là si jamais nous n'obtenons pas le permis. L'avocat devrait d'ailleurs me le dire aujourd'hui. Je ne lâche pas mon téléphone, guettant son message et son arrivée, nous devions forcer les aveux de la mère d'Hannah mais ça va s'avérer impossible si le temps continue de filer.

La harpie sort de son antre. Toujours pas de messages. Elle ferme la porte à clef, mais je vois rapidement qu'elle a laisser l'une des fenêtres ouverte. Je regarde encore mon téléphone.

Et merde ...

Js n'aurais peut-être pas d'autres occasions de récupérer cette fichue caméra. J'attends que la mère d'Hannah monte en voiture et prenne la route, caché dans les buissons, elle ne peut pas me voir.

J'attends encore quelques minutes puis saute hors de ma cachette. Je cours jusqu'à la fenêtre et entre à l'intérieur, j'inspecte rapidement pour voir s'il y a un système de sécurité, je n'ai même pas du faire bouger la fenêtre donc s'il y en a un, il ne se déclenchera pas.

Je marche lentement et le plus furtivement possible vers le salon, guettant le moindre bruit au cas où elle reviendrait plus tôt que prévu (alors que je ne sais même pas à quelle heure elle va revenir, je sais, je suis le plus impulsif qu'il existe.)

J'arrive devant le canapé, la caméra est dans une armoire, cachée entre des livres, mais elle est facilement visible lorsque l'on est au bon endroit. Je m'approche de la commode et ouvre.

Fermé à clef, bien entendu.

Je vais à la cuisine chercher un couteau puis revient et sors un crochet. Je n'ai pas le temps de chercher après la clef, alors je profite de mes dons. Une fois la porte crochetée, je récupère la carte mémoire de la caméra.

Mon instinct me dit qu'il y a d'autres preuves ici. Hannah m'a parlé d'un placard dans lequel sa mère l'enfermait quand elle n'obéissait pas (tout est relatif vu la mère !). Je l'aperçois vite, caché près des escaliers en bois. La porte est également fermée. Je ressort mes crochets et parviens à l'ouvrir rapidement.

Je m'engouffre dans le cagibi. J'ai du mal à croire qu'Hannah ait pu vivre là-dedans, la pièce ne pas dois faire plus de trois mètres sur deux mètres. Il n'y a qu'une couverture, une minuscule armoire et une peluche. J'ouvre les tiroirs et sors tout ce que je peux.

Plusieurs dossiers mais rien d'intéressant, je commence à ranger pour pouvoir partir lorsque mes yeux tombent sur une pochette cartonnée avec un cachet rouge portant le sigle de la communauté religieuse. Intrigué je la prend et l'ouvre. Des photos et des comptes rendu, je comprends rapidement de quoi il s'agit et n'en suis que plus horrifié. Je remballe le tout, range les pochettes dans l'armoire excepté celle que j'ai gardé et fourré dans ma veste.

Je sors de la pièce, referme la porte et vais pour sortir de la maison mais j'entends des bruits à l'extérieur.

Et merde !

Je me dirige vers la porte qui donne sur le jardin arrière, puis me faufile à l'extérieur. La mère d'Hannah ne m'a pas vu. J'envoie un message à l'avocat, j'ai en main toute les preuves de ce qu'Hannah à subit et de quoi faire condamner cette confrèrie de malade pour torture et maltraitance.

Le Requiem De L'angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant