Le Requiem De L'ange

17

Je me réveille lentement, la cloche de l'abbaye sonne, c'est l'heure du souper. Je me lève et m'étire puis sors.
Le soleil est bas et le ciel devient de plus en plus orangé. Je traverse le jardin puis sors par une petite porte, me donnant accès à la bordure de la propriété et également le bord de la falaise.

L'air est frais et ça me fais du bien, je respire enfin, je ne sais pas combien de temps je vais rester, mais j'aimerais être ici pour toujours.

Je fais un petit détour par la bibliothèque, tout les parchemins m'émerveille, la poussière volète un peu de partout dans la pièce mais ne reste visible qu'au contact des rayons du soleil. Je passe ma main sur les couvertures des livres anciens, cette bonne odeur de vieux papier et de cuir plane dans la pièce.

Je tourne sur moi même, l'odeur et ce silence reposant m'enivre. Je me laisse tomber à genoux, baigné de la lumière d'un petit vitrail circulaire. J'entends des pas, le moine s'occupant de la bibliothèque s'approche.
- Vous ressemblez à un ange ainsi mademoiselle. Il dit en souriant.

Je me tourne et vois mon reflet dans un miroir. Je suis assise à genoux, habillée d'une robe blanche, entourée d'un cercle de lumière, faisant briller mes cheveux rouges. L'ombre su vitrail dessine deux ailes derrière moi, rattachées à mes épaules par une fine bande sombre.

- Aimeriez vous en apprendre plus sur le paradis et les anges qui le peuple ? Il me demande.

Je suis prise d'un soudain intérêt et hoche la tête en souriant. Je me relève et le suis en tapotant la robe recouverte de la poussière du vieux carrelage froid. Nous nous approchons d'une allée secondaire, séparée de la partie principale par un escalier et une petite balustrade. Il se concentre sur les volumes, trouve celui qu'il veut, exprimé par un petit "ah" puis il me tend l'oeuvre. Le cuir est doux sous mes doigts, et cette si belle odeur se dégage. Je le sert contre ma poitrine et remercie le prêtre.

Je vais le poser dans ma cellule, puis vais déjeuner. Pour la première fois, j'avale goulument le plas, et, grande exception de ma vie, j'ai écouté leur prière, vraiment, à chacun des mots j'ai prêté attention et essayer d'en comprendre les significations.

Après le repas, je vais prendre le livre et vais m'installer en plein milieu de la cour, assise dans l'herbe, le vent secouant mes cheveux, je dévore chaque ligne, chaque mot, chaque phrase, éclairée par les dernières lueurs du jour.

Certaines anges se voient déchu de leur poste, à l'image du profanateur, Satan, plusieurs sont déchus de pars leur naissance, punissant ainsi leurs parents d'une faute seulement connu de Dieu. Par des actes de foi, ceux-ci peuvent se voir accepté au paradis, il est également un fait, le roi des anges noirs envoient ses fils enlever les anges venu sur terre pour avoir accès au paradis éternel.

Je sourit. Arch me manque, je ne sais pourquoi je pense à lui en cet instant, mais cette pensée me fait sourire, et me fait du bien par la même occasion. Je soupire et ferme le volume.

J'écoute le superbe silence rêvant dans l'abbaye, couchée sur le dos dans l'herbe, mes doigts caressant les brins et les fleurs. Un bruit me dérange à présent et m'interpelle, des voix qui se font de plus en plus forte, des pas qui viennent par ici, des portes que l'on ouvrent brutalement. Je relève le visage et vois la personne que je voulais le moins voir au monde.

Ma mère.