Le Requiem De L'ange

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Des bras forts cinglent ma taille et me tire en arrière. Je tombe sur le sol. Je tourne la tête et le voit, lui ... Arch.

J'échappe rapidement à son emprise.
- Mais t'es con ou tu le fait exprès ? Je crie presque.

- C'est toi qui va pas bien, t'allais faire quoi là ?! Il réponds sur le même ton.

- Je prenais un peu l'air, puis j'ai pas besoin de ton approbation que je sache !

- Ne fais plus jamais un truc pareil !

- Et si j'en ai envie ? Nan parce que je trouve pas ma vie si passionnante que ça tu vois ! Je dis, exaspérée.

- Que dirais ton père ... ?

Touchée, et en plein coeur. Je baisse la tête et lui tourne le dos. Je ramasse mon sac et m'en vais, des larmes coulant rageusement sur mes joues. Il attrape son sac au vol et me cour après. Je n'ai pas envie de voir une seconde de plus ses traits angéliques.

Il prend mon bras et me force à me tourner.
- Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser.

- Au point où j'en suis, il n'y a plus rien pour me blesser. Mêle toi de ton cul et laisse moi tranquille. J'assène violemment en repartant.

Je le laisse là, sans aucun regret. Il est nouveau, ne connaît ni le campus ni le bahut, mais qu'est-ce que ça peut me foutre ?

Je rentre rageusement à la maison, ce mec me met hors de moi, depuis quand on se mêle des affaires de gens comme ça ?

Je monte directement dans ma chambre, papa n'est pas rentré, maman est au salon avec ses "amies" (qui m'ont jetées des regards de haine) . Je m'effondre sur mon lit et met la musique à fond dans mes écouteurs. Si je veux mourir, j'ai le droit qu'on me laisse non ? C'est moi qui le choisis après tout.

Dès qu'on voit une personne qui veut se suicider, on tente de l'arrêter, par pitié, parce que dans notre culture, la mort est mauvaise, elle apporte deuil et malheur, mais qu'en sait-on réellement ... On ne sait rien de la vie d'une personne et pourtant on la force à rester parmis les vivants, dans la violence et la perversion. Que dire à une personne battue par ses parents, harcelée, violée, hantée par des horreurs de guerre, traumatisée à jamais ... Comment voulez vous réparer ça ? Comment pouvons nous forcer une personne à revenir dans ce monde alors que son seul souhait est de le quitter, pour enfin connaître le repos éternel.

Je soupire, et sens une vague fraîche sur mes joues. Des larmes. Parce que tout ce que je viens de penser, c'est exactement ce que je ressens. Je n'ai rien ici, rien à pars le dégoût, la haine, la violence.
- C'est faux, tu as l'amour de ton père, l'estime de ceux qui te voient tenir tête, et mon amitié.

Je me lève en trébuchant. Encore et toujours ce brun aux yeux bleu.
- Qu'est-ce que tu fous là toi ?! Je crie presque en essuyant mes joues d'un revers de manches.

- J'ai eu peur que tu fasses une bêtise, alors je t'ai suivi, j'étais inquiet. Dit le garçon.

- Arrête de te prendre pour mon ange gardien, je m'en suis toujours sortie jusqu'à aujourd'hui, tu ... Tu ...

- Je te fais changer d'attitude, c'est ça ? Il affirme plus qu'il ne demande en venant vers moi.

Je le regarde sans comprendre, comment il peut savoir, il vient d'arriver, il ne me connaît pas, et moi qui déballe tout d'un coup, sans penser au fait qu'il puisse y utiliser contre moi.
- Ça, ce qui te fait changer et découvrir des facettes de toi que tu croyais disparues, cela s'appelle l'amour ...

Quoi ... ?