Trois mois plus tard
Hannah
Je suis assise sur mon lit, les genoux repliés et mes bras les entourant. J'observe les murs blancs, et la petite fenêtre. Je suis surprise par un bruit. Un cri survient.
Un patient doit être en pleine crise ou en train de se rebeller. Je soupire. Je n'ai aucun indice du temps qui passe, de l'heure qu'il est. Je me laisse glisser contre le matelas en reniflant. J'ai une sombre envie de pleurer, mais rien ne vient.
Je me glisse sous la mince couverture et me roule en boule, Adam me manque horriblement. Une larme roule sur ma joue. Je l'essuye du bout du pouce. Mon regard se pose une dernière fois sur les barreaux de la fenêtre, puis je me tourne face au mur, comme un adieu à la lumière. Je sais que je n'ai aucune chance de sortir un jour de cet asile.
Je ferme les yeux, en priant pour que tout se termine, puis je m'endors.
*********
- Hannah, si vous ne parlez pas, je ne pourrais pas vous aider.
Je me fiche que l'on m'aide, je ne veux qu'une chose, je veux me reposer, qu'enfin on me laisse en paix, seule. Je garde le visage baissé tandis que le psy se lève et commence à marcher, signe que son cerveau tourne à cent à l'heure pour essayer de m'arracher un mot.
Je relève les yeux et vois la feuille où il marque toutes les informations qu'il parvient à récolter. Les seules sur la mienne sont " père mort", "homicide" et "mutique". Je re-baisse le nez après un énième soupire de l'homme en face de moi. Ma contemplation de la moquette verte d'eau d'un mauvais goût plus que prononcé, et qui accessoirement, me donne la nausée, est interrompue par quelqu'un qui toque à la porte. Un infirmier/gardien/tortionnaire en herbe entre.
- La séance est terminée. Hannah, suivez moi, c'est l'heure de votre visite mensuelle. Il dit.Je me lève mécaniquement et le suis sans parler, sans même glisser un regard au psychologue. Je sais qu'il veut m'aider, mais plus personne ne peux rien pour moi, et qui sait s'il ne fais pas partie de cette secte qui règne sur la ville et qui m'a fait enfermer ici.
Ce qu'il y a de pire, ce n'est pas être considéré comme fou et traité comme tel, le pire lorsque l'on est sain d'esprit, c'est de voir les fous autour de nous, de voir cette folie qui les à rendu esclave d'eux même et ça, ça nous atteint, car nous sommes seuls. Les cris des patients me réveillent la nuit, mais ils m'empêchent de ressombrer dans mes cauchemars, qui eux, pourrait réellement me rendre dingue.
Mais ce qui me rend encore plus dingue, c'est ma mère. Je ne lui parle que pour lui hurler de se barrer et de laisser Adam venir. Trois mois que je suis ici et il n'a eu l'autorisation de venir que deux fois, dont une que ma mère à volontairement gaspillé. Et à chaque fois, à cause de mes crises de larmes et de colère, les gardiens m'emmène en isolement.
Je me laisse tomber sur la chaise, remonte mes jambes contre mon abdomen et enroule mes bras autour en posant ma tête sur mes genoux. Toujours enfermée dans le silence, j'ai la sensation que mes dents ont fusionnées pour garder ma mâchoire fermée.
La porte s'ouvre.
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Le Requiem De L'ange
Teen FictionAlors que le monde connaît une expension sans précédent, une jeune fille, dans une ville isolée, subit le fanatisme exacerbée d'une mère tournée entièrement vers sa foi. Battue, harcelée, insultée et rejetée, elle va pourtant rencontrer la personne...