45

42 6 0
                                    

Hannah

Je ne veux plus rien, plus de vie, plus de doute, plus d'angoisse. Mon corps et mon âme regorge de violence et de haine, envers moi même. J'ai tellement de doute. Je n'arrive à rien.

J'ai tellement peur que je pleure pour rien, je ne sais pas ce qui m'angoisse, je ne sais pas si j'ai des raisons d'angoisser. Je ne sais plus. Rien ne nait dans mon cerveau, contrairement à d'habitude. En ces instants, je suis un être sans vie, sans parole, sans pensées. Je ne suis rien d'autre qu'un corps parmis une foule d'autres qui se presse autour de chose inutile sans voir le véritable chemin.

Je me lève de mon lit dans la volonté d'aller boire un peu, mais je trébuche lamentablement et tombe sur le sol en béton. Je suis noyée sous toutes les émotions et me met a pleurer en me recroquevillant sur la surface froide du sol nu.

La solitude me fend le coeur et m'entraîne dans les affres de la noirceur. Je fixe la surface lisse sous mes doigts et y vois mes larmes tomber en gouttelettes.

J'entends une porte s'ouvrir puis quelqu'un qui entre dans ma chambre. On me relève et on me recouche. Mes yeux sont noyés de larmes à tel point que je ne vois plus.
J'essuye mes joues de mes mains bandées et me met en boule contre l'oreiller face au mur.

La même infirmière qu'hier à pitié de moi et viens s'asseoir à côté de moi, tous savent que je ne suis pas folle, juste brisée. Je sais qu'elle est la seule qui franchisse cette barrière qu'on lui impose, elle semble être la seule à vouloir me garder en vie, à la surface.
- Laissez moi mourir.

Je laisse les larmes couler sur mon visage, je n'arrive pas à m'arrêter. Je n'en peux plus de cette vie. L'infirmière caresse mes cheveux alors que je me blottie contre elle petit à petit, attirée par la seule chaleur humaine à laquelle j'ai droit dans cet asile. La seule depuis maintenant bien longtemps et la seule qui ai un instant remplacé cet amour maternel que je n'ai jamais eu.

Une demi-heure après, mes pleurs se sont légèrement calmés, je commence à avoir sommeil, mes yeux sont lourds et me font mal. L'infirmière est toujours là, avec moi, plus que jamais personne n'a été avec moi. Elle me fais glisser sur mon lit, mais je m'accroche à sa blouse, je m'y accroche comme un enfant s'accrocherait à sa mère. Je la vois faire un petit sourire triste, elle repasse sa main dans mes cheveux et m'embrasse la joue. Elle parvient finalement à me faire lâcher, j'ai serré si fort que les jointures de mes doigts sont blanche.

Elle passe la couverture sur moi, et je me recroqueville instantanément en boule, en serrant contre mon visage un pull qu'Adam à réussi à me faire passer par l'intermédiaire de la jeune femme à mes côtés en cet instant, j'ai un peu de lui avec moi de cette manière.

Mes pleurs recommencent alors lorsque je pense à lui. Je n'en peux plus, mon moral est à zéro. Je n'ai plus faim, je ne parle plus, je ne connais plus les mots sourire, joie, et rire.

Je finis par sombrer lentement dans le sommeil, les larmes noyant mon oreiller et l'odeur du seul à m'avoir aimé contre mon coeur.

Je tourne la tête vers la petite fenêtre et soupire en essuyant mes larmes. Je me redresse alors et pose mes mains sur les barreaux. Je distingue quelque chose devant ma grille, une boule de tissu et un papier. J'attrape le tout et m'assois sur mon lit en dépliant la feuille.

Tiens bon mon ange.
Je t'aime, je t'en prie attends moi.
A.

Je souris et me met en boule après avoir enfilé le pull que j'ai trouvé, cachant la feuille dans mon soutien-gorge, contre mon coeur. Je jette un dernier oeil vers la fenêtre avant de me laisser aller au sommeil.

Dépêche toi mon coeur.

~~~~~~~~~
Média -> Sonne le clairon, Bryan Adams extrait de Spirit, étalon des plaines. (ma vie cette chanson, je l'adore 😱😱 tout comme Dégage et Je défendrai ma vie, puis il y a aussi Me voilà et je reviendrais vers toi ... Toutes les chansons en gros 😂😂)

Le Requiem De L'angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant