Chapitre 27

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Quoi ? À l'annonce de cette phrase, je reste bouche bée. Mes yeux sont ouverts en grand et ne la lâchent pas du regard tandis que mes points sont serrés afin d'éviter de trembler. Je suis pétrifiée sur place. Il met impossible de bouger et de respirer correctement. Ma bonne humeur et mon assurance viennent de me lâcher et de partir en éclat. Je viens de me prendre un gros coup, un sale coup. Non, ce n'est pas possible. Caroline ne peut pas être au courant. Personne ne l'est, à part moi et Tyler. Nous étions seuls dans ces couloirs, personne n'a pu nous apercevoir ou nous entendre. Nous n'avons pas fait de bruit ou quoi que ce soit... Quelqu'un a forcement du dire quelque chose. Mais qui ? Et quoi ?

« Alors, tu as perdu ta langue, la nouvelle ?

Si ses yeux pouvaient me tuer, je serais morte depuis un bon bout de temps. Une lueur de folie est présente sur son visage, ce qui rend les choses beaucoup plus effrayantes. On pourrait croire qu'elle est prête à me sauter dessus et à m'égorger. Le petit cercle autour de nous s'est rétrécit, mais le nombre de personne nous encerclant n'arrête pas d'augmenter. Tout le monde s'attend à une bagarre, mais il est hors de question que cela arrive. Le pire dans tout ça et que toutes ces personnes encouragent Caroline. Je suis finit.

-Il ne s'est rien passé Caroline.

Je n'ai pas de tout été convaincante. Elle laisse un petit rire s'échapper de sa fine bouche rose. Elle regarde toutes ses amies d'un œil amusé comme pour dire «regardez moi cette petite conne. En plus d'être une salope, c'est une menteuse», puis elle reporte son regard vers moi. Elle croise ses bras et me toise de haut en bas.

-Dans les couloirs, pendant ton cours de mathématiques. Ça te dit quelque chose ?

Merde. Je suis prise sur le fait. M ais qui a pu lui dire bon sang ? Et qu'est-ce que je peux répondre ? Elle est à deux doigts de me foutre la raclée de ma vie. Je stresse, je tremble. Comment j'ai pu en arriver là ?

-Écartez-vous s'il vous plaît !

J'ouvre soudainement mes yeux en grand et mets ma main sur ma bouche. C'est comme un éclair, comme une révélation. Je ne vois pas pourquoi je n'y ai pas penser plus tôt. Il était là, Tyler le lui a dit. Cette histoire de jalousie me met bien dans le pétrin... Mais... Non, non et non. Ça ne peut vraiment pas être possible. Il ne pourrait pas faire ça. Il ne pourrait pas me faire ça.

Thomas arrive et pousse gentiment les personnes s'étant installées autour de nous avec sa main. Il regarde Caroline et puis moi. Voyant mon air désemparé et choqué, il nous fait signe de le suivre. Au lieu de faire l'enfant et de l'ignorer comme j'avais prévu de le faire, je le suis. De toutes manières, je dois lui parler pour mettre les pendules à l'heure. Nous nous s'exécutons alors sans broncher et même Caroline, ce qui m'étonne étrangement.

Lorsque nous sommes un peu à l'écart du groupe, Thomas nous regarde sévèrement tour à tour, surtout en s'attardant sur moi. Il est maintenant sûr que Tyler m'a embrassé. Ça se voit dans ses yeux marron. Il rejette ça colère en profitant de cette histoire avec Caroline. C'est très professionnel Thomas...

-Je peux savoir ce qu'il se passe ?

Aucune de nous deux ne lui répond. Il soupire d'impatience et croise ses bras musclés. Il fronce ses sourcils et prend cet air sévère que je connais tant. Il essaie de nous faire peur. Ça ne marche pas sur moi, ou bien peut-être un petit peu mais je ne le montre pas. Dans tout les cas, ça marche bien sur Caroline.

-Elle, là, dit-elle en pointant son doigt manucuré vers moi, elle a embrassé mon petit copain.

-Elle, elle a un prénom, répondit-il agacé. Tu peux l'appeler par son prénom.

À quoi il joue ? Un jour il m'envoie dans les roses, un autre il me défend. Ce gars est complètement contradictoire et tellement mystérieux... Caroline ouvre sa petite bouche et le fixe avec son regard de chien battu. Elle tournicote soudainement avec son doigt une mèche de ses cheveux décolorés et le regarde maintenant avec un petit sourire malin et aguicheur. C'est moi où elle le drague ?

-Bien. Alison a mis sa petite langue dans la bouche de mon copain. Ce qui fait d'elle une grosse salope.

Je ne sais pas comment je fais pour me retenir de la taper. Habituellement je me défends plutôt bien, mais avec elle je n'ai pas envie d'avoir des problèmes. Thomas sert les points et baisse la tête furtivement et la relève aussitôt. Il a l'air vraiment en colère. Et son petit tour de drague à l'air de le laisser indifférent. Et toc.

-Tu vas arrêter de parler de la sorte ou je t'envois chez le directeur.

Elle sourie gentiment et pose ses grandes mains sur ses hanches. Elle parait satisfaite. Cette fille est vraiment étrange.

-Et vos histoires de gamine, vous les gardez pour vous, à l'extérieur du lycée. C'est compris ? Partez maintenant. Je ne veux plus avoir un seul écho de vos gamineries, sinon vous aurez à faire à moi.

Il part sans un regard en arrière. Caroline se tourne immédiatement vers moi et me sourit malicieusement.

-À bientôt Alison. »

Elle part elle aussi, me laissant dans l'incompréhension des plus totales. Je dois mettre cette histoire au clair. Soit, c'est Thomas qui a balancé, ce qui m'étonnerait beaucoup, soit c'est quelqu'un d'autre. Je découvrirais coûte que coûte qui est cette personne et je mettrais les points sur les i. Ça doit en finir.

Memories [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant