*2: Un guerrier.

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Saan se réveilla avant même que le soleil ne soit levé.
Il marcha pour aller au milieu du village où la fête avait eut​ lieu la veille, il y avait des barils de rhum renversés​ et même deux hommes​ complètement ivres​ qui dormaient au sol. Saan avança vers le feu qui était encore chaud de la veille, les prisonniers sans tête étaient encore là alors il en prit un par les pieds et le porta jusqu'aux​ enclos à cochons. Il fit de même avec le deuxième corps. Une fois les deux corps jetés, Pegu arriva avec les deux têtes​ sous les bras et les lança aux cochons tout en dressant à Saan un sourire fier.

- Voilà, nous sommes​ deux Havards à 100 %. Dit Pegu.

- Et oui, depuis le temps que nous attendions ça, vivement le jour où ça sera à notre tour de piller des villages.

Pegu partageait les mêmes​ idées​ que Saan, depuis son plus jeune âge.
Une grosse voix se mis à appeler Saan.
Saan et Pegu partirent donc à la rencontre de Kronos.

- Pegu tu es là, encore mieux comme ça je pourrai te l'annoncer de vive voix.

Les deux jeunes​ hommes​ se regardèrent, ne comprenant pas de quoi parlait leur chef.

- Alors maintenant que vous faites​ partie​ des Havards​ et que toi Saan tu seras​ leur futur chef, je vais te mettre à l'épreuve.

Saan ne savait pas qu'après celle du sang il y avait encore une épreuve.

- Saan, j'ai cru comprendre que Pegu était un frère pour toi, c'est​ pourquoi vous la ferez ensemble.

Kronos invita Saan et Pegu à rentrer dans la taverne pour être plus à l'aise et assis, une fois rentrés​ ils​ prirent donc place sur des tabourets​ autour du plat national des Havards​ : une tête de porc.
Saan réengagea la conversation :

- Alors père qu'elle est cette épreuve ?

- À vrai dire ce n'est pas vraiment une épreuve, mais toi mon fils qui a soif de conquêtes je vais te faire un cadeau et de même pour Pegu.

Kronos siffla et l'oncle de Pegu arriva avec deux boîtes​, qu'il plaça devant les deux nouveaux​ hommes​.
Saan et Pegu ne comprirent toujours pas.

- Ouvrez-moi ça bande de cons​, pas de manière dans mon peuple, c'est​ pour ça que nous sommes​ puissants​ !

Pegu fut le 1er à ouvrir, il découvrit l'épée de son paternel mort au combat. Kronos prit la parole.

- Ton père, le grand guerrier Fitux, m'avait fait promettre de te la donner après l'épreuve du sang.

Pegu était fier de ce cadeau, c'était le seul souvenir de son père.
Saan ouvrit le sien et trouva un médaillon avec les lettres​ K et H gravée​s.

- Tous les chefs​ des Havards​ l'ont portée, maintenant il te revient fils.

Ils​ finirent le repas, le soleil était au zénith.
Kronos partit de la taverne et les deux nouveaux Havards​ firent de même, une fois​ dehors Pegu engagea la conversation.

- Voilà, tu es officiellement notre prochain chef.

Saan se plaisait à entendre ça de la bouche de Pegu.
Les deux hommes​ marchèrent sans but à travers le village, jusqu'au moment où ils​ croisèrent Etiz, un soldat de Kronos.

- Alors, enfin des hommes​ ? Dit Etiz en rigolant.

- Oui ! Etiz racontes-nous comment s'est passé le pillage du village.

- C'est​ simple : aucun homme n'était préparé à notre arrivée, nous avons encerclé le village et à la nuit tombée, nous avons exécuté chaque personne, sauf les femmes​ Kronos voulait les garder en vie pour nous les donner après le combat, pour les féconder et repeupler le village de Havards​.

Les deux jeunes​ hommes​ étaient plongés dans le récit d'Etiz, ils s'imaginaient déjà être à sa place au prochain combat.

- Je dois vous laisser, ma femme m'attend.

Les deux hommes​ reprirent leur chemin et ils​ rentrèrent chacun dans leur maison. Saan rentra et trouva Kronos plongé dans des cartes​ où il marqua de son sang les terres​ lui appartenant.

- Regarde fils, notre empire ne fait que grandir de jours en jours, bientôt tous les habitants des terres​ de Norderge seront des Havards​.

Sur la carte qu'il avait devant les yeux étaient marquées toutes​ les terres​ appartenant aux différentes nations du pays.
Les Havards​ étaient la nation la plus petite, mais cela allait changer, Saan en était certain.

- Mon fils, j'ai quelques chose à te dire.

- Oui père ?

- Je vais bientôt partir m'installer dans le village que nous venons de nous approprier.

- D'accord, Pegu peut venir avec nous là-bas​ ?

- Avec nous ? Non. Les habitants de ce village ont​ besoin d'un chef.

Saan n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre.

- Donc je reste ici pour gouverner le village ?

- Oui, le spectacle que tu nous a montré hier montre que tu es prêt à être un chef. Je partirai après la cérémonie du passage à l'ombre, c'est-à-dire dans 20 jours.

Saan prit Kronos dans ses bras et lui dit :

- Je ferai s'agenouiller toutes​ les nations​, tu seras​ fier de moi.

Kronos sourit​, ce qui étonna Saan, il n'avait jamais vu son père montrer ses sentiments​ de la sorte.

- Saan, ça ne sera pas une partie​ de plaisir et promets-moi de ne pas faire tomber les Havards​ dans les mains d'un autre peuple.

Saan lui donna sa parole et partit raconter tout ça à Pegu, qui était au bord de la mer.

- Pegu ! Pegu ! Cria Saan qui courait vers lui.

- Qu'y a-t-il ?

- Mon père partira après le passage à l'ombre, dans 20 jours, habiter au nouveau village.

- Nous partons avec ?

- Non nous restons la. Je vais être le chef de ce village.

Les deux jeunes​, étaient tellement heureux qu'ils se mirent à hurler de joie.

- Mon père me laisse les cartes​ de Norderge, il y en a plein là-bas, une fois qu'il sera parti je monterai une stratégie pour étendre mon futur royaume.

- Calmes-toi Saan il faudra déjà former de vrais guerriers​, parce que si ton père part il prendra une bonne partie​ de ses hommes​ avec lui.

Saan rigola.

- J'y avais déjà pensé, je vais former de vrais dieux du combat.

Les deux jeunes​ hommes​ s'aventurèrent dans le futur jusqu'à la nuit tombée​.

SAAN - Tome 1 [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant