SAAN - Tome 1 [ Terminé ]

*35: La rencontre.

Saan était là avec ses hommes auprès de lui en attendant que Koyl arrive, il était impatient de découvrir le visage de la bête comme l'avait appelé Galion.
Il était à quelques mètres mais on pouvait distinguer la silhouette de l'homme sur le cheval blanc.

Les hommes s'arrêtèrent​ tous ensembles​ à seulement 3 mètres du village.
Saan partit à sa rencontre avec Drys et Etiz, épée accrochée à la ceinture.

- Bonjour Saan, tu dois me connaître, je suppose que tu attendais mon arrivée​. Dit Koyl.

Il était bien pire que Saan l'avait imaginé, il était grand, gros avec une barbe tressée, avait un casque avec de longues cornes enfoncé sur sa chevelure encore plus noire​ que sa barbe.

- Oui nous t'attendions Koyl, je vois que tu n'es pas venu seul.

- Nous allons partir en guerre donc évidemment que je ne viens pas seul.

La discution était froide entre les deux hommes, ils s'observèrent à chercher le point faible de l'autre.
Koyl fut le premier à briser ce silence.

- Quand serais-tu prêt à partir en guerre ?

- Je le serai dès l'aube, mais il nous faut une stratégie avant cela.

- Ahah vous les Havards​ êtes des spécialistes de l'assaut, c'est​ pour cela que je te laisserai toi et tes hommes faire le plan.

Saan fut choqué, tout comme Drys et Etiz qui assistaient à la scène.
Comment un homme qui a réussi à se faire seul et devenir le plus grand chef de Norderge pouvait-il laisser Saan faire le plan de guerre?

- Je suis honoré que tu juges​ les Havards​ à leur juste valeur, mais deux têtes​ en valent toujours mieux qu'une.

- Tu as​ répondu comme je l'espérais, nous allons donc monter nos camps pour la nuit ici, je viendrai avant le coucher du soleil chez toi pour discuter de la stratégie.

- Je t'attendrai, demandes à une personne d'ici de te mener à la maison de conseil.

Koyl acquiesça, Saan et ses semblables lui tournèrent le dos et repartirent dans le village.

*

Le soleil était presque couché, Dargan avait posé beaucoup de questions sur Koyl contrairement à Fya, après le dîner les enfants étaient partis se mettre au lit.
Saan était devant son verre de rhum à regarder le soleil se coucher, quand il fut l'heure il le posa et partit.

Quand il arriva devant la maison du conseil, deux hommes​ se tenaient des deux côtés de la porte.
Saan les salua et entra, l'ambiance était glaciale​ des ennemis de toujours réunis​ autour d'une même table.
Zebes heureux de voir Saan arriver lui dit, pour briser le silence :

- Tout est prêt mon chef, il ne manquait plus que vous.

- Très bien, alors j'ai réfléchi sur mes propres​ cartes​, mais j'ai une question.

- Laquelle ? Demanda Koyl, sans éprouver de sentiments.

- Où se trouve la demeure de Frical ? Le point positif c'est​ qu'il n'y a que un seul chef à tuer.

Koyl se leva, tourna autour de la table et des personnes s'y trouvant et après un court silence, planta son poignard dans la carte.

- Voilà où nous devons frapper !

Tous furent choqués de l'habitude de Koyl, c'était un homme qui pouvait surprendre à tout moment.

- En êtes vous certain ? Demanda Scol septique.

- Certain mon viel ami, j'ai des yeux et des oreilles dans Sudiasta, et tous son formeld il se trouve ici pendant l'hiver.

- Pourquoi pendant l'hiver ?

- Parce que ce gros sac à merde n'a même pas les couilles​ de rester dans son château au nord pour l'hiver de peur qu'elles gèlent avec le froid.

Saan observa la carte sans prêter grande attention à ce qu'il se disait.

- Nous prendrons plus de temps, regardez ces montagnes, elles sont très dure​s à franchir.

Koyl le regarda et le trancha de ses mots.

- Excuses-moi Saan je ne veux pas te manquer de respect, loin de moi cette idée, mais ta catin a réussi à aller voir Frical en peu de temps et deuxième chose à noter : c'est​ que le château du Sud est moins fortifié.

Saan s'énerva à l'idée que Koyl parle ainsi de Tisis, mais il eut raison.

- Zebes de combien d'hommes disposons nous ?

- 600 chef.

- Très bien encore mieux que ce que je m'imaginais, 500 partiront avec moi et le reste surveillera le village.

Zebes acquiesça.

- Bon je pense que tout est réglé, je vais partir rejoindre ma tente, demain à l'aube tous mes hommes seront prêts à partir, j'espère qu'il en sera de même pour vous.

Saan, prit d'humour, rétorqua.

- Si les Havards​ vous ont​ résisté aussi longtemps, c'est que nous sommes toujours prêts en premier pour la guerre.

Koyl rigola et salua les hommes avant de partir, suivit​ de Saan.

En rentrant Fya était là dans le fauteuil de Saan.

- Que fais tu ?

- J'essaie de lire, mais c'est​ compliqué.

- Demain je te donnerai 5 pièces d'or, tu iras voir Arti. Demandes-lui qu'il te trouve une personne qui pourrait t'apprendre et donne lui une pièce chaque jours.

- Pourquoi fais-tu ça pour moi Saan ?

Saan était gêné, il prit du temps à répondre à la question.

- Vois-tu, quand Tisis portait Dargan j'aurais aimé que l'enfant soit une fille, mais les dieux en ont décidé autrement, et quand je t'ai vue...

Saan ne fini pas sa phrase et demanda à Fya de partir se coucher.
Saan s'endormit avec peine après plusieurs verres​ de rhum.

Le soleil donna ses premiers rayons, Saan prit ses vestes les plus chaudes​ qu'il avait et prit la direction de la porte quand Fya lui dit.

- Reviens vivant s'il te plaît.

- Je le ferais pour toi.

Quand Saan arriva Etiz, Drys, ses troupes et celle de Koyl étaient prêts, Koyl lui dit alors.

- Tu ne m'as pas menti tes hommes étaient prêts avant les miens.

Les deux hommes montèrent sur leurs​ cheveaux et partirent sans se retourner en direction des montagnes .