SAAN - Tome 1 [ Terminé ]

*46: Fruit du démon.

2 ans étaient passés depuis le jours où Drys avait perdu sa jambe, ce qui ne l'a jamais empêché de continuer à entraîner les hommes.

Saan et Koyl s'étaient mis d'accord, Saan garda la Norderge et le sud de Sudiasta et Koyl garda le nord et Finliadest.
Arti s'était aussi retiré du conseil pour s'occuper de son commerce.
Wilser, lui, était devenu l'homme de main de Saan, celui à qui on donne les missions pénibles.

Saan était dans son château à regarder son blason flotter dans le vent, quand tout d'un coup Wilser entra sans toquer.

- Saan ! On a découvert quelque chose vient vite !

- Expliques-moi.

- On a retrouvé une vieille sorcière dans les cachots, on ne sais pas depuis combien de temps elle est en bas.

Saan se leva et appela Drys pour descendre dans le sous-sol miteux, puant la moisissure avec une forte humidité.
Ils marchèrent avec une torche à la main dans un couloir interminable, quand Wilser s'arrêta.

- Voilà, elle est là. Faites gaffe elle est dangereuse, elle a mordu un de mes hommes ce matin quand il la découverte.

Saan acquiesça, et poussa doucement la porte. Celle-ci grinça dans ses gongs, rajoutant un air lugubre à l'endroit.
Dans le fond de la cellule, on pouvait distinguer une silhouette, la tête entre ces deux genoux, qui parlait toute seule et lâchait quelques rires secs de temps à autre.

- Madame ! L'interpella Saan. Je suis Saan Roi de Norderge et du sud de Sudiasta. Dites-moi qui vous a enfermé ?

La femme leva la tête et lui souri de ses chicots jaunisse. Elle était vieille, avec de longs cheveux blancs et des yeux noirs comme les abysses.

- Bonjour mon roi. Fit-elle d'une voixcm caverneuse et grinçante.
Saan eu un frisson lui parcourant l'échine, autant par l'ambiance de ces cellules mornes, plantes et sombres, que par la femme en question.

Saan recula sans la quitter des yeux et ferma la porte derrière lui.

- Pourquoi dit vous que c'est une sorcière ?

- Regardez sur la porte, cette cellule a visiblement était fabriquée dans l'unique but de recevoir des sorcières depuis presque 10 générations.

- Très bien essaies de la faire parler, autrement tues- la.

Saan n'avait pas de temps à perdre avec ces conneries de sorcières.
En remontant il croisa Dargan, près de la porte qui menait aux cellules.

- Que fais-tu ici !?

- Rien père, je joue avec Fya.

Saan acquiesça et parti, en montant il regarda par son balcon et vit Fya. Elle avait grandi et avait maintenant de longs cheveux noirs, et un regard de déesse de la guerre.

- Fya ! Fya !

Elle tourna sur elle-même avant de comprendre d'où venaient les bruits. Elle leva la tête.

- Oui ?

- Où est Dargan ? Lui demanda-t-il impatiemment, pris d'un mauvais pressentiment.

- Je ne sais pas, je ne l'ai pas vue depuis ce matin.

Saan la remercia et courru en bas, il entendit crier au fond du couloir.
Il accéléra et en arrivant aux cellules vit Dargan en train d'essayer de planter Wilser avec sa propre épée.

- Dargan !! Arrêtes !!

Le petit se retourna et regarda son père avant d'enfoncer l'épée dans la jambe de Wilser.
Saan prit une torche, qui n'était pas encore allumée, au mur et courru sur Dargan et le frappa le plus fort possible derrière le crâne. Son fils tomba, inerte.

- Wilser ça va ? Que s'est-il passé !?

- Enfermez-le ! Enfermez-le !

Saan ne comprenait pas, mais Dargan était déjà relevé avec le visage tuméfié par le coup que Saan lui avaist porté. Il avait dû se cogner au sol, il saignait de l'arcade droite.
Wilser se releva, ainsi que Saan et jeta le petit dans une cellule, qui n'était pas encore occupée.
Le plus jeune frappa de toutes ses forces sur la porte en bois, qui Bougainville sous les coups malgré sa lourdeur.

Saan se croyait dans un cauchemar. Les mains sur la tête il avait dû mal à comprendre et assimiler ce qu'il venait de se passer.
Il s'avança brusquement devant la cellule de la sorcière qui rigolait à pleins poumons.

- QU'AS-TU FAIT !? Hurla-t-il. Qu'as-tu fait à mon fils SORCIÈRE ?!!

Elle ne répondit pas, elle se contentait de regarder Saan avec un sourire démoniaque.

Saan remonta à la surface, la tête pleine de bruit et de questions, avec Wilser.

- Que s'est-il passé !? Le pressa-t-il.

- Je ne sais pas Saan, j'ai essayé d'interroger la vieille, je me suis retourné et Dargan était là à me sourire. Il a brandit son épée, je lui ait dit que je n'avait pas le temps de jouer.

Saan attrapa d'une main l'épée et de l'autre tint la cuisse de son compagnon. Il tira un coup sec sans prévenir et elle céda, Wilser quant à lui lâcha un hurlement.

- Dis-moi la suite.

Wilser reprit son souffle, se fit un rapide garrot en attachant une bande de tissus à son pantalon.

- Et bien il m'a regardé et ma dit qu'il ne voulait pas jouer non plus.

Il fut pris d'un frisson, ou peut-être tremblait-il, et continua.

- La vieille s'est mise à rire et il s'est jeté sur moi. Tues arrivé à ce moment, fort heureusement.

- C'EST ELLE ! Vociféra Saan. C'est cette putain de sorcière !!

Saan courru et sonna la cloche qui indiquait la réunion du conseil.
Saan tourna en rond dans son salon, il buvait au goulot et quand il fut à la dernière gorgée, tous étaient là.

- Mes amis, nous avons deux énormes problèmes. S'exclama-t-il d'une voix emplit d'une rage qui les alarma tous

- Qu'y a-t-il ?! Demanda Scol.

- Nous avons une sorcière, qui a manipulé mon fils pour qu'il tue Wilser.

Scol avais l'air songeur et Zebes prit la parole.

- Brûlez-la !

Saan acquiesça.

- Vous deux ! Préparez un bûcher, prenez le maximum d'hommes que vous trouverez, elle est dangereuse et manipule les gens d'une quelconque manière !
Dit Saan au garde.

- Saan, penses-tu que les sorcières existent vraiment ?

- Je ne le croyais pas jusqu'à ce jour. Dargan et enfermé dans un cachot en bas, il a voulu TUER Wilser !

Saan se leva avec rage et descendit avec précipitation pour retourner voir la sorcière.

- Qu'as-tu fais à mon fils ?

Elle ricanait toujours dans son coin.

- Répond moi ! Ou tu vas brûler, un bûcher est déjà près pour toi !

Elle se leva, traversa la salle et regarda Saan dans les yeux par la petite trappe. Elle se remit à rire.

Saan frappa sur le porte, il était très énervé et vaut besoin de décharger toute cette énergie qui l'empêchait de réfléchir correctement. En passant devant la cellule de Dargan il entendit du bruit.

Il s'arrêta et tendit l'oreille.

- Papa... papa... aides-moi.

Loin d'être stupide, il continua son chemin en ordonnant à un garde de nourrir son fils.
En sortant du sous-sol une voix l'appella.

- Saan vient. Dit Zebes

Saan espéra que ce fut important parce qu'il n'avais pas que ça à faire.

-Quoi ?

- Les français, ils ont envoyé un message.

Cette simple phrase éveilla sa curiosité.

- Expliques-moi. Le somma-t-il.