Resurrection {Tome 1}

3

♧Une folle sensé♧
Pdv June

Je descends les escaliers, et vient m'assoir autour de la table de la cuisine. J'enfouis ma tête dans mes bras, frissonnant en sentant le carrelage froid contre la plante de mes pieds.
"Tu as réussis à parler à ton amie ? Demande mon père d'une voix presque triste.
- Elle est à l'hôpital. Elle n'a pas sus me dire pourquoi. Ma voix tremble.
- June. Si jamais elle est devenue ce que tu sais... Je ne veux plus que tu la voie.
- Elle n'est pas une goule."
Je me lève en furie, enfile ma veste en cuire, et sort de chez moi.

♢♢♢
Pdv Elina

"Mademoiselle ne bougez plus."
Je me retourne face à deux hommes armés jusqu'aux dents. Je lève les mains au dessus de ma tête.
La femme qui tient mon téléphone me regarde étrangement.
"Écoutez... Je veux juste rentrer chez moi. Je grince des dents.
- Si vous collaborez avec nos médecins, vous rentrerez chez vous rapidement. Lance un médecin.
- Oui bien sur... dans un cercueil. Je connais bien le procédé. Vous allez vous servir de moi pour trouver le point faible de ceux qui on subit une transformation soudaine. Vous allez me tuer. Je ricane face à la perplexité des blouses blanches.
- On a besoin de savoir. Pour sauver les gens comme votre meilleure amie. June c'est ca ? Imaginer qu'une goule affamé s'en prenne à elle..."
Une vision de ma June en sang me traverse. C'est trop. Je craque et vient plaquer le doc' au mur par le cou.
"Ne prononcer plus jamais son prénom. Jamais.
- Tasez-la." Ordonne un autre médecin.
Je sens les électrodes se ficher sur ma peau nue. Ce n'est qu'à ce moment que je me rends compte que je ne suis qu'en sous-vêtements. L'électrochoc me chatouille. J'explose de rire, et tombe par terre. Agacé, le médecin qui a parlé de June vient me prendre à la gorge.
"Écoute gamine. Si tu ne nous aides pas, June va crever."
Dans mon cerveau ca donne ca : on va tuer June.
Ma peau me brûle. Je sens la colère bouillir en moi.
"Touche un seul cheveu de cette fille et je fou le feu à ta crinière avant de..."
Je ne fini pas ma phrase. Les cheveux de l'homme s'embrasent, faisant du docteur une véritable torche humaine. Je ris de nouveau, avant de disparaître dans un nuage de fumée.

***

Je marche dans une rue marchande. Il n'y a personne et encore heureux. Je suis toujours en sous-vêtement, et je commence à avoir froid malgré le soleil. Des corps tapissent le sol à certain endroit. Je m'approche d'un ancien motard et pose mes mains sur le casque qu'il portait, avant de se faire dévorer les tripes. Je tire sur le casque et un craquement étrange me fait froncer les sourcils. Je retourne le casque et esquisse un sourire amusé. La tête est restée bloqué dans le casque, et le reste de sang se déverse sur mes pieds. Mon ventre grogne avec l'odeur de l'hémoglobine, qui me semble être vraiment forte.
Je hausse les épaules et me dirige vers la vitrine d'une boutique. Je tourne sur moi même et balance le casque d'une force extraordinaire. La vitre explose, ce qui me permet de rentrer dans la boutique. Je fourre des vêtements à ma taille dans un sac et choisi ceux que je vais mettre.
Des baskets blanches et or, hors de prix. Un jean noir troué aux genoux, avec des chaînes. Un t-shirt transparent noir, qui laisse voir mon soutient gorge. Et par dessus un manteau kaki à capuche. J'agrémente le tout avec de lourdes chaînes en plaqué or. J'aime faire les boutiques de cette façon. Je disparais à nouveau en fumée, me téléportant jusqu'à chez moi.
Je m'affale sur mon lit et glisse une main dans mon soutien-gorge. J'en sors mon Smartphone que j'ai récupéré avant de partir de l'hôpital.
Mon cœur se serre. J'ai terriblement mal. Je me recroqueville sur moi même, incapable de rédiger un texto pour June.
June. Je pense à elle. Elle prend une grande place dans mon cœur et dans ma tête. C'est bien la seule personne qui connaît mes problèmes. Je veux parler des anciens, pas de mes nouveaux en temps que prétendu "Goule".
Je l'imagine le sourire aux lèvres. Je nous vois rire ensemble. Délivré de toute la noirceur de nos vies. Un jour cela sera possible... du moins c'est ce que je croyais avant de devenir un monstre. Les moments que je m'imagine passer avec mon amie, deviennent soudainement sombres. Elle se blesse, je veux lui passer un bandage pour arrêter le sang. Le sang. Son sang. Ma gorge me brûle. Je ne peux pas résister et porte la plaie à ma bouche. Je mords la chair de son poignet. Elle me gifle en me poussant violement.
"Dégage salle monstre. Grince-t-elle. Je te déteste Elina.
- Non June attend... Je suis désolée, je...

- Dégage !"

Sa voix est déformée par la colère.
Mon rêve se transforme vite en cauchemar.
Je me retrouve lié par des chaînes dans un endroit entièrement noir. Je suis éclairé d'une faible lumière blanche, dessinant un cercle autour de moi.
"Tu vois. Tu n'as jamais voulut me croire. Tout le monde te hait Elina. Même elle.
- Ferme-la... Je pleure.
- Non tu vas nous écouter salle monstre. »

Des voix blessantes hurlent dans la pièce.

« Ce que tu as fais, est impardonnable.

- Fermez-la !!!" Je hurle contre les voix.
Je sanglote encore plus fort. Mon cœur semble se briser. Je veux me boucher les oreilles, mais les chaînes m'en empêchent. Me forçant à subir ses insultes et phrases blessantes. Certaines sont des souvenirs. D'autres des blessures que les voix dans ma tête, m'infligent constamment.

Mais la dernière résonne dans mon crane.
Je les hais. Comme je me haï moi-même. J'aime me faire passer pour folle auprès de ceux qui m'entourent... mais au final est ce je ne le suis pas un peu au fond de moi ?
Si sans doute.
Je me réveille enfin en hurlant. Je me lève et vient me fracasser le crâne contre le mur. J'aime avoir mal. Ça me calme. Mes voix m'infligent encore des blessures morales. Et ma tête me lance des images de June égorgé par des goules. Tué par moi... Non je ne supporte plus ca. Mon sang coule sur mon visage. J'évalue la blessure en la palpant de mes doigts. Je lève ces derniers devant mes yeux. Mon sang est épais. Je grimace, et attrape mon casque audio. Je lance ma musique et essaye de ne plus penser à rien.
"Non personne n'aime vraiment les folle comme moi..." Je pleure en souriant.
"Tu es le problème. Chantonne une voix dans mon crâne.
- Tu devrais profiter d'être devenu une goule. Profite de tes dons pour risquer ta vie. Tu n'as plus rien à perdre de toute façon.
- Et June ?" Je réponds aux voix.
Elles répondent par un geste vif. Les veines de mon poignet sont tranchées grâce à mes ongles, et le sang coule à flot.
Je me relève et dans un élan de colère je pousse un cri strident. Je porte mon poignet à ma bouche et bois le sang qui en coule. Celui-ci agit comme de l'eau salé dans ma bouche. Puis comme de l'acide dans ma gorge. Je cris encore plus fort. Un grésillement me fait taire. Un cercle de feu se forme autour de moi. Je me sens soudainement mieux.
Récapitulons...
Je suis une goule, folle, assoiffé de sang, qui peux devenir de la fumée, et mettre le feu.
Super...
Je me retourne face à mon miroir.
Mes yeux brillent d'une lueur que je n'avais jamais vue. L'une de mes pupilles arbore une splendide couleur violette.
Je plaque mes mains sur mon crane.
J'ai envie de sang. De chair. De June. Pourquoi elle m'obsède comme ca... cette fille me hante. Je tremble et tombe sur les genoux. Je suis essoufflé. J'ai faim. Je me sens perdre la tête.
"Les goules se nourrissent de chair et de sang humain. Du moins c'est ce que disent les livres. Alors... vas rendre visite à ta chère et tendre petite June Salak.
- Chair et tendre. Bien le jeu de mot. Mais je n'irais pas voir June." Je grince.
Je ferme les yeux.
Mon ventre se tord.

Pdv June

Je marche seule dans la rue, remontant jusqu'à chez moi. Je passe la porte d'entrée, et tâche de me faire discrète. La nuit est tombée, et ma petite famille dort à point fermé. Je soupire. Aucunes nouvelles d'Elina. Je suis inquiète pour elle... j'espère qu'elle n'est pas un de ces monstre qui occupe tout les médias.
Je ferme la porte de ma chambre, et soupire.
J'allume la lumière, et la vois. Assise sur l'échelle de mon lit superposé, ses joues humides de larmes. Je sourie.

"Tu m'as manqué."

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