Ma liberté

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J'apparais devant mon ordinateur en bikini rose-noir dans mon appartement, l'éclairage de la caméra qui illumine mon visage, de l'autre côté Jean-Claude tout nu qui me supplie d'arracher mon bustier.

— J'enlèverai que quand je recevrai le virement pour fêter mes 20 ans après-demain.

Je glisse ma main dans mon soutien-gorge et me pince en grimaçant de plaisir.

Il me montre sur l'écran son sexe qui grossit.

— Alors, ce transfert.

— D'accord ma poupée, je te l'envoie tout de suite.

Je vais chercher un verre de vin blanc.

Quelques minutes après...

— Mon amour, peux-tu vérifier ?

— Je n'ai rien reçu encore, attendons un peu.

Au bout de trois minutes, je vois le virement de 1000 € sur mon compte.

— Merci, je vais acheter une belle robe pour ma fête d'anniversaire.

— Alors, passons aux choses sérieuses, énerve-moi ma coquine.

J'ôte mes sous-vêtements avec une danse sensuelle. Toujours assis sur sa chaise, Jean-Claude me montre son sexe bien bandé avec des soupirs. Je joue avec mes tétons ce qui l'excite de plus en plus.

— Hum, ma chérie...

Après de forts gémissements, il jouit. Aussitôt fini, je lui dis :

— Mon coco, ma famille arrive dans quelques secondes ; bisous.

Sans même lui laisser le temps de répondre, je raccroche.

Mon histoire, ma vie, a bel et bien un début que je vais vous la raconter.

Ayant perdu ma maman à l'âge 7 ans et 3 ans après mon papa est parti la rejoindre au ciel, j'ai grandi avec la sœur de mon père. Je m'appelle Fatima N'diaye, on me surnomme Mimi N'diaye, j'ai 17 ans et actuellement je suis élève en classe de troisième. À l'âge de 10 ans, je suis venue vivre chez tata Cira, avec une confiance absolue, car je les connaissais tous. Mes parents m'envoyaient passer chaque vacance scolaire. Tata Cira est une commerçante à Dakar, elle possède beaucoup de magasins dans la ville de Dakar et elle vend des bijoux en or. Son mari Tonton Sakher travaille dans l'import-export, mais je ne saurai dire dans quoi exactement ? Elle est la mère de Satou, 32 ans, célibataire avec deux enfants qui s'appellent Binette et la petite Cira et un fils Djiby qui a 24 ans et étudie à l'université.

— Mimi N'diaye, si jamais tu ne sors pas de cette chambre. Je vais tellement te battre comme la dernière fois que tu iras rejoindre ton idiot de père dans sa tombe.

— J'étais allongé, car j'ai mes règles et j'ai trop mal au ventre.

— Je m'en fous, d'ailleurs qui t'a fourni des serviettes hygiéniques.

— J'ai demandé à tonton Sakher de m'en acheter.

— Tu te crois tout permis, mon mari que tu veux charmer pour qu'il te donne de l'argent quand tu en as envie. Tu vas préparer le dîner, Maïmouna reste au lit à cause de son rhume.

Laissant mes larmes couler, je murmure : — J'ai trop mal au ventre. Elle me jette un siège avec des insultes de tout genre comme d'habitude.

Ainsi se résume ma vie de tous les jours avec la sœur de mon père ; entre injures, violences, humiliations, etc.

— J'ai réussi à mon examen de brevet de fin d'études. Je hurle en apercevant ma cousine Satou qui affiche déjà son sourire.

— Tu restes la fille la plus intelligente de sa génération, je n'en doutais pas de ta prouesse ; tu as toujours eu de la chance.

Tonton Sakher qui sort de sa chambre en demandant pourquoi tous ces cris. Je lui saute au cou en continuant de proclamer mes résultats.

— Je vais voir maman au magasin, je lui annoncerai la nouvelle. Lance Satou en franchissant le seuil de la maison.

— Donc tu recevras ton cadeau tant souhaité. Viens avec moi dans la pièce, reine du jour.

— Assis toi sur le lit, je me change et je reviens.

Dans ma tête, que dirait tata Cira si elle me trouvait appuyée sur sa couchette ? Je n'imagine même pas la scène ; sinon je vais gâcher la joie intérieure qui demeure en moi. Je préfère visualiser tonton Sakher qui me donne beaucoup de billets pour acheter mon portable. Soudain, je sors de mes réflexions en voyant qu'il reste en serviette et qu'il se dirige vers moi.

— Ma chérie, Mimi vient t'asseoir sur mes cuisses. Notifie-moi tous tes désirs...

— Je réponds tout bas : comme tu m'as promis, juste un iPhone.

— Hum ! j'adore quand tu chuchotes, coquine.

Suis-je toujours dans mes pensées ou c'est bien tonton Sakher qui me traite de... ?

— Alors bébé, je vais te détendre un peu avant de te donner pour ton argent, d'accord.

La porte, fermée à clé par mon oncle, il se retourne puis laisse tomber sa serviette. La peur m'a envahie et handicapée.

La Destinée De Mimi N'diayeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant