— Viens, intime-t-il en me tendant la main.
— Ne t'arrête pas, supplié-je.
— Je veux profiter de chaque moment, susurre-t-il au creux de mon oreille, en entrelaçant nos doigts.
— A quoi penses-tu?
— Tu as des dés? quémande-t-il dans un sourire.
— Tu es sérieux, là?
— Fais-moi confiance pour une fois. Tu ne le regretteras pas, je t'en fais la promesse solennelle.
Je cherche un jeu de dés dans la boîte de Monopoly que je garde dans une étagère du salon, jeu que l'on m'a offert il y a des années, et auquel je ne joue jamais. Il me demande également une feuille blanche et un stylo, et me guide jusqu'à la chambre, où nous nous asseyons sur le lit, face à face.
— Donne-moi trois verbes d'action coquins, dit-il, stylo en main, prêt à noter mes idées.
— Euh... D'accord. Alors... embrasser, lécher et mordre.
— OK, j'en ajoute trois autres... Caresser, pénétrer, masser... Maintenant, cite-moi les trois parties de mon corps que tu préfères.
— Ton dos, tes fesses, et euh... ta queue.
— Dire ce mot te gène? s'enquit-il dans un sourire moqueur.
— En fait, je cherchais une appellation plus poétique, mais rien ne me vient à l'esprit.
Cette fois, il rit franchement, et je lui balance un coussin au visage en m'esclaffant moi-même.
— OK. Je vais noter sexe à la place - mais je ne sais pas si c'est plus poétique - précise-t-il, moqueur. Cela-dit, ce sera plus simple pour jouer à deux. Et j'ajoute la poitrine, les lèvres et les pieds.
— Les pieds? Une zone sensible?
— Tu pourrais être surprise, affirme-t-il.
Je suis sceptique, mais je ne dis rien.
— Les règles sont simples, souffle-t-il en enlevant ma barrette de sorte à ce que mes cheveux tombent sur mes épaules. Comme tu dois t'en douter maintenant, chaque numéro correspond à un verbe d'action coquin et une zone sensible de nos corps. Les dés deviennent donc les maîtres du jeu et nous sommes tenus d'obtempérer. Une seule règle: le même nombre d'orgasmes pour chaque joueur. Comme ça, il n'y aura pas de jaloux! s'amuse-t-il gaiement. A toi l'honneur, mon cœur.
L'émotion me submerge. Carter dit des choses formidables sans même s'en rendre compte. Je prends les dés que je lance doucement pour qu'ils ne tombent pas du lit.
— Consacrons le rouge aux actions, et le blanc aux zones érogènes, proposé-je.
— ça me va. Tu as donc 6 et 3... Voyons voir... Tu dois masser mon dos!
— Je sens que ce petit jeu va beaucoup m'amuser, annoncé-je en me levant pour attraper mon flacon de baby-oil dans la salle de bain. La prochaine fois, j'achèterai une huile parfumée. Allez, allez, allonge-toi beau gosse!
— A vos ordres madame.
Il se lève, se dévêt complètement, en toute hâte, et je ne me prive pas de savourer le spectacle. Toujours en culotte, je m'assoie à califourchon sur son fessier musclé, et je verse un peu d'huile dans mes mains avant de les frotter l'une sur l'autre jusqu'à sentir mes paumes se réchauffer. Le dos d'un homme est magnifique. Il suffit d'y glisser ses mains pour sentir les dizaines de muscles qui composent cette région. Je pars de la base du cou et descends le long de sa colonne vertébrale. Il a un frisson dès que je le touche, puis pousse un soupir de satisfaction quand je commence à le masser.
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L'ouragan de ma vie
RomanceImaginez la femme la plus magnifique que vous n'ayez jamais vue ! Vous la voyez ? Vous êtes conquis, n'est-ce pas ? Très bien... Maintenant, imaginez-la, rouge comme une pivoine, qui bégaie, perd l'équilibre, et s'étale à vos pieds ! Voici Rose...