Chapitre 73. Une suite nommée Désir.

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Je n'ai pas de quoi faire la fière! Je regarde ce corps splendide, et je meurs d'envie de le toucher, de le lécher, pourquoi pas de le mordre et d'y planter mes ongles! La puissance qui émane de lui, sa virilité ne font qu'attiser un désir déjà si passionnément trouble! Alors que je suis proche de l'orgasme, je relâche mes mouvements.

Jouir de ma main, ce ne serait pas la même chose. Je veux lui en laisser la primeur. Il est si désirable et enchanteur qu'il me semble être sur le point de m'évanouir de plaisir. Sans crier gare,il se rapproche, et se plante à genoux devant moi. Il attrape mon doigt, et le glisse dans sa bouche. Ses lèvres soyeuses me goûtent,ce qui ne fait qu'embrouiller davantage mes pensées.

Mon esprit n'est plus que furieuse obsession. C.A.R.T.E.R L.O.B.S. Mon univers s'arrête à cette pièce incroyable, et surtout à cet homme taillé dans le feu de l'Olympe pour embraser mes sens avec délice. Son regard de velours me rend fébrile, mais fait également naître en moi des fantasmes fous. Il me désinhibe naturellement, de par sa virilité exacerbée et les mots attendrissants qui me déjantent le cœur.

— C'est fou ce que tu es sucrée, bébé.

— Sucrée? répété-je en pouffant. Tu en es sûr?

— Oui mademoiselle, vous êtes délicieuse.

Il m'écarte les jambes et cherche mon clitoris qui n'en peut déjà plus de tant de sollicitations. Sa langue tourne autour, suçote,mordille, m'envolant dans un ciel limpide, si haut dans les hauteurs lunaires que je suis certaine que le Mont Olympe n'est pas loin. Je geins, je gémis, je crie de bonheur. Ébranlée par les milliers de folles sensations qui me chahutent, mes jambes se tendent, très près d'atteindre l'orgasme.

L'extase me bouscule, aussi impressionnante qu'un ras de marée.Le plaisir ressenti se disperse, et laisse les fourmillements devenus familiers reprendre leurs droits. Je tressaille tandis qu'il réapparaît, satisfait de cette première victoire. Mon corps apaisé, est encore sous le joug de sa force. Nos regards s'accrochent l'un à l'autre, conscientisant notre choix de nous aimer coûte que coûte quoiqu'il advienne.

— Tu n'es. Même. Pas. Allé. Au bout. De ta mi-ssion,rouspété-je, en haletant toujours.

— J'adore te mettre dans cet état.... Et bien sûr que si mon trésor, j'ai exaucé tous tes souhaits, et plus encore, non?

Je lui donne un baiser enflammé. Inutile d'en dire davantage. Il a comblé toutes mes attentes, certes, mais il n'est pas encore en tenue d'Adam!

— La finalité du striptease n'est-elle pas de se dévêtir?ironisé-je.

— Tout dépend de ce que tu as en tête, précise-t-il avec un sourire coquin. Je t'ai gratifié d'un striptease burlesque ma chérie... Le but n'est de se mettre à poil, mais de te faire saliver... Quant à mon boxer, je compte sur toi pour me l'enlever...si tu es partante, bien évidemment.

J'ai à peine le temps de l'entendre me dire que je n'ai le droit d'utiliser que ma bouche qu'il me bande déjà les yeux d'un foulard bleu, doux comme de la soie. Je tâtonne son corps, émerveillée partant de fermeté, jusqu'à ce que je trouve le Saint-Graal. Je m'agenouille à mon tour, et je lui fais un bisou mouillé sur le bas-ventre avant d'agripper son boxer de mes dents.

Je le fais descendre, et renouvelle l'expérience d'un côté puis de l'autre. A-t-il conscience que cela va prendre un temps fou?Malmenée par la nouvelle vague de désir qui monte en moi,j'accélère le mouvement, et dès que son phallus s'extirpe de son piège de coton, je le goûte avec enthousiasme. Pour être parfaitement honnête, c'est quelque chose que je n'ai jamais eu envie de faire avant lui.

C'est à mon sens le contact le plus intime qu'il puisse y avoir entre deux êtres, parce qu'en cet instant, il est tout à ma portée.Je décide de lui donner du plaisir, ou de le lui reprendre. Mais Carter redonne vie à un corps longtemps en sommeil. Et d'ailleurs,j'ai trop faim de lui pour envisager d'y réfléchir davantage. Ce que je veux, c'est le conduire avec démence jusqu'au plaisir suprême.

Carter, dépendant de ma bonne volonté, halète et laisse échapper de sa gorge des sons rauques et sauvages sensationnels. Je le savoure comme une bonne glace, glissant ma langue mouillée de bas en haut, et de haut en bas. Bouillonnant d'ardeur, il exhale,m'incitant à poursuivre. Alors tout en le regardant, je lui montre la force de mon désir.

— Tu me rends fou, susurre-t-il en m'écartant, les yeux pétillants de plaisir.

Sa respiration est haletante, et ses joues rosies. Il pose un doigt sous mon menton pour m'obliger à venir à lui, et il embrasse mes lèvres, l'une après l'autre. Puis avec une tendresse infinie,il me fait l'amour, sur le tapis de cette suite luxueuse. Nous nous aimons avec tant d'intensité, nous nous donnons l'un à l'autre avec tant de générosité, que le septième ciel est un bien petit joueur à côté du panthéon où nous voguons.

— Je ne sais pas comment j'ai fait pour vivre sans toi aussi longtemps, confesse-t-il.

— C'est aussi la question que je me pose, ironisé-je.

Il rit et me fait basculer pour me piéger complètement. Ses yeux sont dans les miens, alors qu'il caresse le bout de mon nez. Ce simple geste provoque une myriade de picotements qui envahissent mon être et me font vibrer des pieds à la tête. Je le veux... encore! Mais j'ai envie de jouer un peu avec lui, je l'embrasse avec ferveur, et lorsqu'il est suffisamment diverti pour baisser sa garde, je le fais basculer pour grimper sur lui.

Je ris et lui échappe, mais il me court après en osant me traiter de traîtresse. Le comble, non? Il enroule son bras autour de ma taille et me plaque furieusement contre lui, les pupilles flamboyantes. Sans me laisser le loisir de lui échapper de nouveau,il me renverse en arrière, me soulevant légèrement pour que mes fesses trouvent leur place sur la coiffeuse.

— J'aime que tu sois joueuse, murmure-t-il en se pinçant les lèvres. Mais je refuse que ce voyage prenne fin aussi vite.

D'un coup sec, il entre en moi, et si je me sens enfin complète,je sais que je suis loin d'être assouvie. Concentrée sur le mouvement rapide de ses hanches, je le laisse se dissoudre en moi, et faire de mes jambes de la mélasse. Quoique totalement impatiente, je m'abandonne à ses à-coups. Nos auras se confondent dans le délice de cette nuit étoilée où nous ne faisons qu'un.

Le premier round en appelle un suivant. J'ai tantôt conscience de mon dos tapant contre le mur du salon. Tantôt je me vois dans le miroir de ma salle d'eau, penchée au-dessus d'une des vasques mise à notre disposition. Finalement j'entends les craquements du lit dans lequel, tel un bateau ivre, nous tanguons dans les bras l'un de l'autre. Nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes, c'est cet amour fou qui commande. Nous obéissons.

Je ne suis plus que plaisir fougueux, et sempiternelles émotions.

Je me nourris de lui et de sa soif de moi.

Insatiable autant que satisfaite.

Chaque soubresaut est une envolée vers les firmaments.

Mon Apollon.

Mon Ouragan.

Carter Lobs.

— Je t'aime, susurre-t-il alors que nous sommes lovés dans les bras l'un de l'autre, dans un assemblage parfait des pièces de nos puzzles respectifs.

—Je crois que moi aussi, le taquiné-je.

—Tu crois ? s'insurge-t-il en me chatouillant.

— Eh bien... J'ai l'impression que peu importe où je vais, tu es partout où je suis. Peut-être que c'est ça l'amour. Et cette espèce de sensation bizarre, comme si mon cœur implosait...

— J'aime encore plus cette réponse, confie-t-il en m'embrassant doucement. Peu importe ce que nous réserve la sorcière qui m'a mis au monde, nous ferons front ensemble.

— Je suis peut-être folle ou totalement naïve, mais j'espère encore qu'elle révisera ses plans.


L'ouragan de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant