Chapitre 49. L'Art au service de l'Amour.

4.2K 345 7
                                    




— Fais de moi ce que tu veux, me défie-t-il doucement.

Je suis prise d'un insurmontable frisson en l'entendant.

— Tu es fou de me dire ça alors que j'ai une tonne de peinture à disposition. Je pourrais être tentée de peindre ton corps, et de te ramener chez moi comme trophée.

— Rien ne t'en empêche.

Il pose une main sur ma taille, tandis que l'autre libère mes cheveux.

— Peut-être que si tu te montres indispensable, je le ferai, plaisanté-je, d'humeur taquine.

Ses yeux sombres dans les miens, je ne vois que le désir dansant dans ses prunelles sauvages. Elles sont la promesse d'une envolée vers les firmaments. Il desserre sa cravate jusqu'à l'enlever, me la passe autour du cou pour m'attirer à lui, et m'obliger à coller mon corps au sien.

— Tu sens nos peaux qui se frôlent à travers le tissu de nos vêtements? susurre-t-il à mon oreille.

Son souffle sur ma joue me fait frémir d'impatience, d'envie et de désir.

— Vas-tu me répondre? m'interroge-t-il, en élevant la voix, ce qui me fait sortir de ma rêverie solitaire.

— Quoi? J'entends absolument tout ce que tu me dis, si c'est là ta question. Et oui, je sens chaque petit frottement incandescent, démultiplié par les chuintements de nos vêtements.

Ses yeux étincellent tout à coup et sa bouche meurtrie la mienne avec une violence passionnelle incroyable. Je sens qu'à partir d'aujourd'hui, rien ne sera plus pareil. Il obstrue ma vue avec sa cravate, puis sans prendre de gants, m'enlève mes vêtements.

— Je te veux toute à moi. Je vais te faire l'amour jusqu'à ce que nos jambes ne nous portent plus, murmure-t-il.

Sa voix sensuelle me fait sortir de mes gonds. Carter le sent, et il kidnappe un de mes mamelons roses, enflés et durs dans sa bouche pour le suçoter doucement, tandis que pouce et index pincent l'autre, ce qui me met au supplice. Mon cœur hulule, mon intimité pétille.

— Ne bouge pas, m'ordonne-t-il.

Abandonnée dans le feu de l'action, je laisse mes doigts dériver sur sa peau jusqu'à ce qu'il m'échappe complètement. Privée de la vue, je tends l'oreille, et je l'entends qui se déplace. J'entends des bruits indistincts que je ne parviens pas à identifier. Il me pousse doucement contre quelque chose. Je recule bravement, ayant conscience que cette chose derrière moi, n'est pas un mur. C'est... une toile?

— Carter, nous allons abîmer ton tableau, protestè-je.

—Chut! Ne t'inquiète de rien, proteste-t-il en enfouissant sa tête entre mes jambes.

—Oooh!

Acculée contre la fibre épaisse de la toile, je suis prisonnière de son bon désir, et quand le plaisir monte, je m'essouffle, trifouillant ses cheveux de mes doigts, gémissant de tout mon saoul. Je le supplie de venir me combler, parce que j'ai l'impression que je vais imploser tant sa langue est dévastatrice, alliée à ce doigt plus qu'habile, qui dessine des cercles sur mon bouton de rose.

Je ne réponds plus de rien. Les sensations me submergent. Émoustillée, humide, les paupières mi-closes, je n'ai d'autre choix que de laisser sa chaleur s'insinuer en moi. Brûlante, je crie de plaisir. Dès qu'il me revient, j'attrape son col et je l'oblige à m'embrasser. Sa main écarte mon bandeau, et je souris.

L'ouragan de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant