Chapitre 74. Un réveil matin (presque) idyllique.

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Je me réveille dans les bras de l'homme que j'aime! Il n'y a pas de meilleure sensation que celle-là! Nos corps sont entremêlés, ma jambe droite étant emprisonnée par les siennes, et ma jambe gauche le chevauchant. Son bras m'entoure, et son souffle vient caresser ma joue. J'ouvre les yeux doucement, pour m'habituer à la lumière du jour, ils se posent immédiatement sur le corps frêle et éclatant de Carter.

J'observe son torse nu se soulever au rythme régulier de sa respiration, et ce spectacle suffit à me faire déglutir. Il éclipse mon envie de me lever, au lieu de quoi, je caresse son torse musclé à pleines mains. Il grogne dans son sommeil et je suspends mon geste. Mais un sourire coquin étire ses lèvres, et sa main plonge vers mon intimité. Ce premier contact électrise mon corps qui se met à vibrer avec une folle intensité.

— Mon Dieu, tu es tellement sensible à mon toucher, souffle-t-il en ouvrant les yeux.

Immédiatement,nos peaux en contact se goûtent et se cherchent avec gourmandise,déjà impatientes de se redécouvrir. Le soupir qui m'échappe est spectaculaire, il recueille tout le désir qui m'accapare. Très vite, les picotements prennent possession de nous, et c'est notre instinct animal qui prend le dessus. Nos baisers sont enflammés,sauvages. Je m'assois à califourchon sur lui et me cambre pour mieux l'accueillir.

La tête rejetée en arrière, je m'empale sur lui avec une telle ardeur que j'ai l'impression de me dissoudre à chaque rebond. Ses mains si passionnées me rendent folle, et les mouvements de mes hanches le conduisent à sa ruine. Nous gémissons tous deux, comme si chacun de mes mouvements nous engloutissait. Et c'est le cas! Un plaisir démesuré. C'est fou comme j'aime cet homme et tout ce qu'il me fait ressentir!

Nos corps convulsent, tiraillés par les déferlantes qui les atteignent en plein cœur. Elles nous révèlent un secret bien gardé jusqu'à maintenant: nous connaissons désormais le corps de l'autre à la perfection. J'explore chaque grain de peau, j'exploite chaque faille,je sollicite chaque zone érogène à ma portée, et j'en invente de nouvelles. Il n'y a pas de limites au plaisir que nous pouvons nous apporter.

Je me penche pour échanger le baiser que ses lèvres me réclament assidument, et il en profite pour m'emprisonner, et me faire basculer, pour me posséder de tout son saoul. Nous rions, sans raison, heureux d'être là, l'un avec l'autre, et de partager ce moment si parfait. Comme j'aimerais l'immortaliser! Je pourrais me repasser ces images merveilleuses la prochaine fois qu'un coup de blues me terrasse!

Il plonge en moi avec la fougue d'un homme en mal d'amour. Ce que je ressens est indescriptible. Il s'offre à moi, par ses mouvements saccadés et rigides, ses a-coups stupéfiants, et la fragilité que je lis dans ses traits. Je m'abandonne entièrement à lui, levant davantage mes jambes pour lui permettre de m'habiter toute entière.Il m'écartèle, les muscles crispés, le corps tendu, la peau humide, le sexe dur et gonflé.

Je le désire tant que j'en ai mal. Ce séducteur déchaîne mes plus bas instincts, et je le regarde me pilonner à l'excès. Je gémis,je l'encourage, je le guide, je l'excite avec des mots coquins. Je ne suis plus moi-même ici-bas, je m'effondre sous le plaisir violent qui me submerge, et je laisse nos corps se confondre. Nous ne sommes plus qu'un volcan dont la lave en fusion bouillonne à l'excès.

Plus émoustillé que jamais, il m'explore sans relâche, tambourinant avec une indéfectible satisfaction, émettant des sons rauques et terriblement sexy qui ne font qu'accentuer mon bon plaisir. Quand l'orgasme monte monte monte en moi, ses coups de butoir se font plus insistants, plus rapides, plus forts. Son visage prend une teinte rougeâtre, et dévalant les montagnes du plaisir en quatrième vitesse, nous jouissons, en chœur.

Comme si mes jambes n'étaient pas déjà en coton, comme si mon corps n'était pas assez lourd, comme si je n'étais pas engourdie, Carter vient titiller mon clitoris. Je tremble, je convulse, je me tortille.C'est si bon que je le supplie de venir jouir en moi. Mais il ne m'écoute pas. Je me dandine, je suis prête à exploser. Finalement,je crie, agrippant les draps de soie de mes mains, cambrant mes reins avec vivacité.

Inépuisable,il me retourne, et va et vient en moi à un rythme effréné. Je geins un nombre incroyable de fois. Chaque poussée m'emporte et pousse mon corps à réagir d'une manière ou d'une autre. Comment nos ébats peuvent-ils toujours frôler la perfection? La tension monte-t-elle toujours plus haut à chaque fois? J'en suis persuadée,aussi sûrement que Carter Lobs est un formidable amant!

Nos corps s'entrechoquent violemment, et c'est démesurément plaisant!Nos muscles en sueur s'inclinent, ma vue devient trouble, mes jambes flageolent, et l'extase me secoue. Me voir dans un tel état décuple son excitation et je décide d'en profiter. Désormais tous deux assis sur le lit, nous nous aimons dans une étreinte sensuelle, nos corps s'imbriquant l'un dans l'autre jusqu'à nous faire perdre la raison.

Douce apothéose!

Allongés côte à côte, nus et béats de tant de bonheur, nous nous fixons en silence, heureux et repus. Bien évidemment, le monde extérieur profite de ce moment d'intime complicité pour nous rappeler à lui!Nos téléphones sonnent en même temps, à quelques minutes d'intervalles. Je me penche sur la table de chevet pour y jeter un œil, quand je m'aperçois que l'appel vient de Spencer Mathis.

— Spencer, bonjour! Tout va bien? m'enquis-je, soucieuse.

— Mais où es-tu? hurle la voix hystérique de Cheyenne.

— Que se passe-t-il?

— Tu t'es connectée sur le net dernièrement?

— Non... OH.MON. DIEU. ça y est? C'est ça? C'est en ligne?

— Je suis désolée, ma chérie. ça fait la Une des quotidiens, des magazines à potins, on en parle même à la télé, sans oublier le net! Mais ce n'est qu'un avertissement... Cette mégère est pire que je croyais, c'est un démon déguisé! C'est incroyable d'être aussi sournoise!

— De quoi parles-tu Cheyenne?

— On ne te reconnait pas. Elle a seulement mis en ligne les cinq premières minutes! Tu es masquée, donc aucune certitude sur l'identité de la gogo-danseuse.

— Merci Cheyenne, soufflé-je. Je rentre bientôt.

— Que se passe-t-il? me demande Carter une fois que j'ai raccroché.

Il n'a pas consulté son téléphone, se contentant de suivre des brides de ma conversation avec inquiétude.

— Ta mère a dévoilé les cinq premières minutes du film. On ne me reconnait pas, parce que je suis masquée. J'apparais sur la scène,le public hurle et je commence mon numéro.


— Elle sait que je suis avec toi, et elle se venge, peste-t-il. Est-ce que tu veux partir?

— Jamais, réponds-je du tac au tac. J'ai du mal à réfléchir posément après ce feu d'artifices. Je vais aller prendre une douche.

Il ne me suit pas, et c'est tant mieux. Il se contente de me suivre du regard, en se redressant légèrement. Je laisse l'eau me libérer de l'angoisse que ces nouvelles ont fait renaître dans mon esprit tortueux. Je prends mon temps. Mes choix sont restreints. Soit je poursuis avec Carter, et je me prépare au scandale; soit nous ne nous voyons plus.Cette simple perspective me brise le cœur.

Quand je ressors de la douche, consciente de n'avoir pour vêtements qu'une splendide robe haute couture, je suis seule.

Merci Cécilia.

L'ouragan de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant