Chapitre 85 - L'amour, plus fort que tout.

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Carter semble terrifié par mon silence obstiné, et tout l'amour que je vois dans ses yeux suffit à m'enlever les mots de la bouche.

- Va pour une promesse d'éternité, réponds-je.

Fou de joie, Cart exulte. Il me porte et me fait tournoyer, sourire aux lèvres. Je suis décontenancée, j'entends encore mes propres mots qui raisonnent à mes oreilles, sans trop y croire moi-même.

Ai-je vraiment dit oui ?

Les applaudissement qui s'élèvent tout autour de nous m'offrent la réponse que j'attends. Je l'ai dit.

Effectivement, j'ai dit oui !

Mes lèvres cherchent celles de Carter et tandis qu'il glisse une magnifique bague de fiançailles à mon annulaire gauche, je lui transmets tout mon amour. Les félicitations pleuvent, et je suis toujours sur un petit nuage, ayant la nette mais curieuse sensation d'être étrangère à la scène qui se joue. Comme si j'avais le pouvoir de sortir de mon corps pour observer mes propres réactions.

- Tout va bien ? chuchote-t-il en me guidant sur la petite piste de danse.

- Oui, je suis juste... pff... estomaquée.

- Et moi donc, je pensais que tu m'enverrais paître.

- Alors pourquoi l'avoir fait ?

- Parce que je t'aime.

- Quelle est la prochaine étape ?

- Nous nous amusons, puis nous montons dans notre suite pour que je fasse l'amour à ma délicieuse fiancée.

- Quelle charmante idée !

Ses yeux ancrés profondément dans les miens, un sourire ravageur illumine son visage, et évidemment, je fonds. Que puis-je faire d'autre ?

- Tu dois savoir que traverser les plaines du désir avec sa fiancée est autrement différent que de s'envoyer en l'air avec sa petite-amie, déclare-t-il, coquin.

- Ah, oui ? Tu m'en diras tant !

- Je te montrerais, susurre-t-il à mon oreille.

- J'ai hâte de voir ça... Mais avant, j'ai une question.

- Je sais, et je t'écoute ma belle.

- Comment puis-je être de nouveau ton employée, et en même temps ta fiancée ? Avez-vous tiré un trait sur cette règle stupide qui stipule clairement que deux salariés de Carter-Média ne peuvent entretenir de relation amoureuse ?

- Je ne suis pas ton patron, Rose, répond-il, amusé. La boîte a été restructurée, et Allen est ton boss désormais... Et pour que les choses soient claires, cette politique n'est pas stupide, me souffle-t-il à l'oreille.

- De un, je ne comprends pas. Tu as été rétrogradé et tu es d'accord avec ça ? De deux, ce qui est stupide, c'est que tu crois pouvoir régenter l'amour sous prétexte que ces gens travaillent pour toi. Parfois, Monsieur Lobs, le coeur ne se commande pas.

- Je reste le PDG Rose, mais ton supérieur direct, celui dont la signature va figurer sur ton contrat, c'est Allen. Et, je reconnais que tu marques un point.

- Allen fera un excellent patron, il est bien plus sympathique que toi, le taquiné-je.

- Comment oses-tu ?

- Mon subconscient t'avait surnommé Monsieur Iceberg, c'est équivoque.

Il éclate de rire, en me faisant virevolter assez vite pour que je sois déséquilibrée et m'accroche à lui pour ne pas tomber.

L'ouragan de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant