61. Les intrus

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- Jay ?
- Laisse moi réfléchir cinq secondes Hope !

Je me taisais, la voiture sur les gravillons râlentissait. Mais c'est qui ces gens là. Plus nous avancions et plus une chose devenait certaine, ils​ n'étaient pas armé. Justin​ lui aussi semblait l'avoir vu et il continuait d'avancer doucement. Le couple qui devait nous accueillir était à coup sûr celui qui semblait s'avancer vers nous. Tandis que les autres restaient sur l'entrée. Au bout de quelques secondes je soupirais pour évacuer mon stress lorsque je compris à leur vêtements et leur visage qu'ils ne nous voulaient aucun mal et que c'était sûrement des amis du couple qui habitaient dans les environs. Ils devaient tous avoir plus ou moins le même âge. En tout, je comptais cinq femmes et trois hommes, la dernière femme venait de sortir de la maison avec une énorme cruche remplie qu'elle posait sur la table à côté de la maison.

- On y va, je crois qu'on risque rien, murmura Justin en souriant.
- À moins que les papys​ et mamys d'ici sont des super ninjas qui vivent reclus, rigolais je.
- Wayaah ! Cria Justin en mimant un ninja après avoir coupé le moteur.
- T'en fais un beau de ninja discount, je me foutais royalement de sa tête en sortant de la voiture.

Je n'avais même pas eu le temps de m'étirer qu'une petite bonne femme âgée d'une soixantaine d'année m'enferma dans un câlin protecteur.

- Oh ! Che bella ragazza, guardi Pierre !

Ces mains étaient de chaque côté de ma tête. La petite femme avait été marquée par le temps et la vie à travailler ici, mais elle était rayonnante, ces cheveux blonds et blancs par le soleil contrasté beaucoup avec sa peu bronzé et ses yeux marrons. Elle avait beau avoir une tête de moins que moi, elle ne paraissait pas pour autant frêle. Au contraire, ces formes qui montraient qu'elle vivait bien et que c'était une femme sur qui on pouvait compter si nous avions besoin de nous relever d'une épreuve difficile. Quant à son mari, ces cheveux grisonnant montraient eux aussi qu'il avait un certain âge mais sa barbe taillée​ en pointe de chaque côté et son sourire nous apprenaient que c'était lui aussi un bon vivant. Il paraissait tout fin et fermé mais il n'en restait pas moins une personne qui semblait avoir la conversation facile, le papy que tout le monde voudrait car nous saurions que dès qu'il le pourrait, il raconterait une anecdote passionnante sur ses jeunes années.

- Je suis Maria et voici mon mari Pierre, dit elle avec un fort accent alors que son mari s'avançait vers moi.
- Enchanté Maria, souriais je en la regardant puis je me tournais vers son mari qui m'embrassa la joue. Sono Opaline, murmurai je timidement. Buongiorno, Pierre.
- Vous pouvez parler français, je le suis moins même et ma charmante femme a bien était obligé de l'apprendre comme j'ai appris l'italien, raconta t-il alors que le couple venait de dire bonjour à Justin comme il l'avait fait comme il l'avait fait quelques secondes plus tôt avec moi.

D'ailleurs, ils n'avait pas du tout réagi lorsqu'il s'était présenté et qu'il avait vu son visage, puisque nous avions laissé tout nos accessoires dans la voiture. Le petit couple était donc soit très poli, soit il ignorait réellement qui Justin était.

- Ce qu'il explique que vous n'ayez pas du tout d'accent, constata Justin qui venait de poser sa main sur le bas de mon dos.

Le petit couple nous emporta avec eux, pour nous présenter aux voisins de maisons des alentours.

- Nous reviendrons chercher vos affaires plus tard, dis Pierre. Il fait encore chaud et vous devez avoir soif avec ce long voyage.
- Je ne vous le fait pas dire !
- Justin, je suis beaucoup trop jeune pour que tu me vouvoie et c'est aussi valable pour toi Opaline. Je ne veux pas que l'on me vieillisse dans ma maison !
- D'accord Monsieur, dis je à l'unisson avec Jay.
- Vous êtes trop polis mes enfants ! Détendez vous on ne vas pas vous manger.

Avec Jay on se regardait, c'était bizarre d'entendre le mot detendre alors que j'étais sur mes gardes depuis que je connaissais Justin et lui depuis bien trop longtemps pour ne pas finir fou et légèrement stressé tout le temps.
Nous arrivions enfin sur le devant de la maison alors que Justin commençait à parler avec Pierre, Maria, m'embarqua rejoindre plus vite ses autres invités qui s'étaient levés pour nous accueillir. Je disais donc bonjour à tour de rôle à Tonio, Andreï, Monica, Georgia, Annia et Annita. Ils avaient tous la peau marqué et très bronzé ainsi que pour les hommes des mains entaillées. Mais ces personnes qui nous avez paru menaçante de loin, ne l'etaient clairement pas du tout. Par contre au plus grand malheur de Justin eux parlaient seulement italien. Ils se rassirent dès que les présentations furent faites et encore une fois le nom ainsi que nos visages n'avaient t provoqué aucune réaction de leur part. Je ne pense pas qu'ils étaient aussi bon comédien pour dissimuler leur surprise mais plus qu'il ne savait vraiment pas du tout qui nous étions. Jay et moi avions déjà des chaises comme si la place avait été réservé depuis longtemps. Nous étions séparés, j'étais avec les femmes quant à mon petit ami il se retrouvait en face de moi du côté des hommes.
Les femmes comprirent vite que je me débrouillais assez bien dans leur langue natale et elles en profitairent pour m'assaillir entre des questions sur nos voyages et notre couple.

- Tu sais ma petite, me raconta Annita en italien, dans cette campagne, la nouveauté ne fait pas partie de notre quotidien donc dès qu'on a su qu'il y avait de la visite chez le Pierre et Maria, je me suis dit qu'un petit détour après le verger ne ferait pas de mal. Mon mari lui a dit oui tant qu'il y a apéro avec ses amis, de toute façon !
- C'est sûr que Tonio n'est pas le dernier pour ça, j'ai croisé Annita qui m'a dit qu'il y avait du monde ce soir en haut.

En quelques secondes je comprenais bien que dans cette colline tout se faisait du bouche à oreille et que nos hôtes c'étaient retrouvés​ à nous accueillir en plus de la moitié du village si on pouvait appeler ça comme ça. On me servit de limonade faite maison. Puis nous continuions à parler des voyages que nous avions fait avec Justin. Je ne précisais pas que je m'étais enfui de chez moi et que nous avions tout un tas de personnes à nos trousses mais je leur racontais quand même d'où je venais. Je jettais de temps en temps des regard à Justin pour voir comment de son côté ça se passer et j'avais l'impression que malgré la barrière de la langue tout allait bien, ils semblait parler du seul langage universel que les hommes connaissaient, les voitures. Les petites mamys faisait des commentaires sur tout ce que je leur racontais et encore plus quand j'en venais à résumais ma rencontre avec la petite fille de Maria.

- Certo, je vous avez dit que j'avais bien élevé ma Guili !
- Oui elle était très gentille avec nous et d'ailleurs je vous remercie encore de nous accueillir.
- Mais de rien ça nous fait du bien de voir du monde ! Par contre il faut arrêter de dire merci.
- Oui Maria.

Je me sentais vraiment bien sur cette terre et je sentais que je pourrais rester ici indéfiniment dans cette campagne magnifique. Je continuais le récit de notre périple et racontant même Venise et notre soirée au bal. Les petites bonnes femmes avaient beaucoup rigolé à ce passage. Nous étions rester jusqu'à au moins minuit à parler de tout est de rien et à manger un plat divin typiquement italien et de la région. Le vin aussi avait coulé et les discussions s'étaient un peu diminué pour arriver jusqu'à une partie de pétanque éclairée à l'aide de guirlandes accrochée entre les arbres. Il faisait bon de vivre ici, de parler à des personnes différentes et extérieures de nous deux à visages découverts sous la brise légère de la nuit. Je ne sais pas à quelle heure nous débarrasse inscrit tout et les invités qui ne l'étaient pas vraiment partir dans des petites camionnettes trop mignonnes. Nous allions récupérer nos affaires dans notre voiture et Pierre nous montra notre chambre et salle de bain pour les jours à venir. On disait en revoir à nos hôtes en leur souhaitant bonne nuit. Très vite nous nous retrouvions en pijama. On s'affalait mort de fatigue dans le lit sans vraiment prendre le temps de bien regarder notre espace pour une durée indéterminée.

EN QUÊTE (fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant