EN QUÊTE (fanfiction)

34. La frontière

Je pense mettre endormie dans les bras de Justin, au bout de quelques minutes seulement de voyage. Je m'en rends compte quand je me réveille et que je le vois aussi assoupi. Cette soirée n'était pas de tout repos. Je me replace parce que je commence à avoir mal au dos avachie comme je suis, je le fais tout doucement pour ne pas le réveiller. Une fois assise je prends le portable de mon copain étant donné que le mien est resté dans son appartement pour éviter que l'on ne nous piste. Avant que je ne l'allume, le portable fait miroir et je me rends compte que j'ai une mine affreuse, les yeux tout gonflés d'avoir pleurer toutes les larmes de mon corps. Je regarde l'heure qui m'indique que cela fait presque 2 heures que nous sommes partis. Il nous reste encore 4 heure et nous serons arrivés après tout les détours que le bus doit faire. On devrait être au bord de l'Allemagne vers une ou deux heure du matin. Il n'y a plus qu'à trouver comment s'occuper en attendant pour ne pas ressasser ma tristesse d'avoir laisser tomber ma sœur. Bon allez Opaline ressaisit toi, une aventure comme jamais tu aurais rêvé s'offre à toi. Je fouille dans le portable que j'ai dans mes mains et mes parents qui si jamais me retrouvent me tueront. Je vais voir dans ses contacts, il n'y en a que six : moi marqué Hope <3, ma sœur, son pote dont il m'avait déjà parlé, le samu et pour finir ceux de son père et de sa mère en attente d'un message. Je décide que c'est trop personnel et je ne veux pas m'aventurer trop loin dans cette fouille, en plus on ne sait jamais sur quoi on peut tomber, les mecs peuvent des fois prendre des photos étranges et j'en ai fait les frais avec un de mes ex. Je l'éteins en prenant soin de le remettre correctement dans son sac. Je regarde par la fenêtre, le paysage qui défile. Dans le bus tout le monde dort, le chauffeur m'adresse un sourire aimable quand il remarque que j'observe tout. Quand je finis de passer tout en revue il ne me reste plus qu'à l'observer lui dormir la tête contre la vitre. Je pose mon menton sur son épaule large qui s'est développé grâce à la musculation. Mon nez se retrouve au niveau de son coup à moitié caché par la capuche. Le bout des ailes dans son cou est visible, j'aime ce tatouage, je pense même que c'est mot préféré et celui qui fait le plus sexy sur lui. En expirant, je le vois tressaillir sous l'effet du vent que je viens de faire. Mes yeux remonte un peu plus jusqu'à sa mâchoire qui s'agite à des moments aléatoires, j'ai soudainement envie d'y déposer des baisers mais le pire est sa bouche, légèrement entrouverte par le sommeil. On pourrait penser qu'il est en plein émerveillement face au spectacle qui se joue derrière ses paupières closes. J'ai comme l'impression qu'elle m'appelle mais je n'ai pas envie de le réveiller pour mon bon plaisir de goûter à ce que j'ai en face de mon regard. Mon observation continue par son nez qui n'a aucun défaut, parfait droit. Je me demande vraiment comment je peux intéresser un tant soit peu, il personne comme lui, avec un grand coeur et dont l'on ne trouve aucun défaut que ce soit physique ou encore mental. Mais je ne vais pas m'en plaindre et je vais saisir cette chance qui s'offre à moi de la garder, le plus longtemps possible, jusqu'à ce qu'il se lasse de moi. Je finis par ses yeux qui sont fermés pour le moment, recouverts par quelques mèches de faux blond. Mes yeux divaguent des ses yeux pourvus de longs cils vers sa bouche tellement attrayante. Je le sens bouger mais je ne réagis pas jusqu'à ce que ses lèvres s'étendent pour former un sourire de réveil, parfait et mignon. Ses yeux sont mi-ouverts et il m'observe le regarder.

- Ca te plaît ce que tu vois ? Murmure t-il avec un pointe d'humour.

J'hoche la tête en souriant à mon tour.

- Personne ne me résiste, assure t-il sous le temps de la confidence.

- C'est bon prends pas la confiance non plus ! Dis-je en lui pinçant gentillement la joue.

- J'y peux rien moi !

Et le pire est qu'il n'avait pas tord avec sa gueule d'ange, on ne peut apprécier ce que l'on a devant nous. Je lui fait savoir qu'il n'a pas tord en capturant ses lèvres avec les miennes.

J'en ai marre, j'ai mal au jambe de devoir rester assis pendant plus de quatre heures, heureusement le chauffeur aussi et il a donc décider qu'à la prochaine aire de repos que l'on croise, on s'arrête. Je remue dans tous les sens et je vois que Justin est désespéré, il ne sait plus quoi faire pour attirer mon attention et me calmer. Il a tout essayer : jeux sur son portable, des pendus, me raconter des histoires de lui avec son frère et sa sœur, aussi sur ses fans, ses tournées et vacances, il m'a aussi posé des questions sur mon enfance mais le mieux reste encore ses baisers et sa main qui fait des va et viens sur mon avant-bras. Mais rien n'y fait je veux sortir et en plus maintenant, j'ai une envie pressante d'aller au toilette, ce qui n'arrange pas l'affaire.

- On dirait une pile complètement rechargée !

- Ah ah très drôle... j'en ai marre, j'ai envie de courir, je rajoute plus bas, et d'aller au pipi room.

- Mais t'es pas possible comme fille, heureusement que tu fais du sport pour mieux t'épuiser !

- J'y peux rien moi ! J'ai pas fait des tournées avec des voyages interminables !

- Oui mais il va falloir t'habituer parce que tu vas rester longtemps avec moi.

Je m'allonge sur lui ma tête sur ses genoux, je passe mes bras autour de son cou et je joue avec les petits cheveux dans sa nuque. J'interromps mon geste quand je ne sens plus le bus bouger et me redresse brusquement quand le chauffeur, nous crit « Les gamins, on fait une pause de 20 minutes ».

- Cool ! Go, dépêche toi !

- Vas-y sors faire un marathon pendant que je prends de l'argent.

- D'accord.

Je sors donc derrière le chauffeur, les autres passagers ne bougent pas je suppose donc qu'ils dorment encore. A peine sotie du car, je file le plus vite possible au toilette. Pourquoi ils sont toujours aussi crades dans les aires de repos ? Bref, en sortant je prends bien soin de me laver les mains et je me dirige vers la petite supérette où Justin doit déjà faire des petites emplettes.

Je le trouve au rayon chips, ce qui ne m'étonne pas du tout.

- Ca va mieux maintenant ? Me demande t-il en se moquant de moi.

- Trop, dis je en faisant des étirements dans le rayon.

- Qu'est ce que tu fais ? Rigole t-il. C'est la honte, le gars bizarre là-bas te regarde.

- Je m'étire et tu devrais être content comme ça je t'embêterais moins dans le bus.

- Oui super mais en ce moment on se pète la honte et tout le monde nous regarde.

- Tu m'emmerdes, dis-je en lui tirant la langue par la même occasion.

Je pars dans le rayon d'à coté, cool les chocolats, j'en prends quelques uns. Je vois Justin qui passe par là sans me voir et je décide de décharger tout ce que j'ai dans mes mains dans le caddie ridicule qu'il traîne.

Il sort de la supérette avec deux sacs dans les mains, je suis appuyé sur un poteau depuis trois minutes à l'attendre. Il me repère et me sourit. Je crois que je ne me passerais jamais de ce spectacle.

- Tu as bien réussi ton jeu, au début j'ai cru que je m'étais trompé de panier et puis j'ai réfléchis à qui j'avais avec moi-

Je souris à sa remarque et pris un des sacs pour voir si tout ce que j'avais mis dans le panier y était. Rien ne manquait.

- Et tu t'es dis que c'était normal, le coupais-je, merci c'est trop cool !

- De rien, bon allez bouge sinon le chauffeur va partir sans nous.

Il me prit la main et m'entraîna avec lui vers le bus.