48. Instant dansant

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Ça y est notre date de départ venait d'être prévue. Nous partirons dans deux jours. Il fallait donc en profitait au maximum et j'avais Justin avait pensé comme en rappel des semaines où j'allais chez lui et à la fac en vélo. Une ballade pour refaire des petits tours de la ville avait donc lieu ce matin. L'agence qui nous les prêtait ne se trouvait pas loin de l'hôtel et par chance c'est Giulia qui nous les avait réservé. On avait donc plus qu'à pédaler, le vent dans nos cheveux assortis qui d'ailleurs commençaient de nouveau à perdre leur couleur. On avait le ventre bien rempli grâce au petit-déjeuner qui était toujours aussi copieux, mais il le fallait bien puisque nous aurions pas le temps de revenir manger. En plus la location se terminait à 15 heures. On partait sur nos vélos, et après une demi-heure plutôt dure à cause des piétons, squatteur, roller et cyclistes, nous avions pas beaucoup de place pour se parler. Je regardais donc tout autour de moi pendant que Justin devant traçait. Puis comme perdu ai milieu de la ville un parc immense que je reconnu, c'était celui à côté du Reichstag se dessinait devant nous. Les trottoirs devenant plus large, je pouvais me permettre de le rattraper pour rouler à ses côtés. On continuait pendant quelques minutes comme ça, jusqu'à trouver une place pour laisser nos vélos. On arrivait justement près d'un très grand kiosque d'où une musique résonnait. Comme une seule personne nous nous arrêtions à quelques mètres de l'installation.

- Tu veux y aller ? Me demandait Justin.
- J'allais te le demander, répondais je en souriant.

On se dirigeait donc vers une barrière près du kiosque d'un commun accord. Un groupe de personne en sortait au même moment où nous étions en train de les attacher.

- C'est bon ? Tu t'en sors ? Tu veux que je t'aide ? Me demandait il pendant que je tordais les antivols dans tous les sens pour les faire passer entre les roues.
- Euh oui je veux bien, tiens moi ce truc...
- Okay. Je le tiens c'est bon !

Maintenant qu'il le tenait je tirais de toute mes forces sur l'autre bout pour réussir à le faire passer dans la roue et le ramener vers l'embout que Jay tenait. Forcément et je m'y attendais, il lâcha le bout ce qui fait que l'accordéon se remit en boule. Super !

- Je t'ai dis de bien le tenir !
- Mais je le tenais !
- Bon bah alors tu devrais t'inquiéter parce que tu n'as vraiment pas de muscle malgré toutes tes pompes... Et tout le reste ! Criais je énervée de tout recommencer.
- Tu m'énerves Hope ! Sérieux t'avais qu'à tenir toi aussi au lieu de me crier dessus !

Il partait me laissant me débrouiller, une fois que l'antivol fut attaché, je me rendais vite compte que l'on s'était emporté mais alors vraiment pour rien surtout moi. Même si lames paroles n'avaient pas été méchante, elle était quand meme un peu vexante. Il m'attendait tout de même à l'entrée du kiosque, la mine renfrogné sous sa capuche et les mains dans les poches. Je voulais me faire pardonner certes mais je ne savais pas du tout comment faire. Je prenais donc son bras avant de monter les marchés avec lui. On découvrait alors une grande piste de danse avec quelques danseurs solos ou en couples mais surtout un petit orchestre qui jouait des morceaux qui faisaient très danses de salon. La musique était bonne et joyeuse, le total contraire de l'humeur de mon copain qui je pense à ce moment en avait un peu le ras le bol de moi. Quant à moi, je voulais me faire pardonner. D'un coup je me souvenais de lui dansant sur le parquet du centre, de nos débuts du séjour à Berlin, à mes côtés. On s'était vraiment bien amusés et une idée me vint. Je me plaçais devant lui alors qu'il me lançait un regard qui me laissait sous entendre qu'il m'écoutait, qu'il attendait mes excuses. Je lui faisait un léger sourire avant de me pencher vers lui déposant un petit baiser à la commissure de ses lèvres. Il restait de marbre.

- Bon... Jay, j'oubliais totalement que je n'étais pas censé l'appeler de cette façon, James tu m'accordes cette danse ?

Toujours rien pas un geste. Je sortais donc ma botte secrète et commençait à lui faire mes petits yeux de biche irrésistible.

- Pleeease ? Je battais des yeux en lui prenant la main avant de jouer avec ses doigts.
- Tu m'énerves Hope vraiment, dit il sous le ton de la plaisanterie cette fois ci avant de l'amener sur la piste.

Sa main sur ma taille, l'autre jouant avec quelques mèches de mes cheveux, les miennes autour de mon cou ont bougeait au rythme que le musiciens jouaient. Il ne restait bientôt plus personne à nos côtes et même les musiciens commençaient à ne plus jouer pour ranger leurs affaires.

- Je suis désolée pour tout à l'heure, Jay.
- Tu sais ce n'est rien, on doit être trop ensemble à certain moment et du coup on-
- S'embrouille pour des broutilles, souriais je.
- Exactement. On devrait peut-être y aller, non ?
- Pourquoi ?
- Pour rendre les vélos.
- Plus tard, j'ai envie de rester la, profiter du moment encore un peu, de cette ville.
- Tu as raison. D'ailleurs il faudrait que l'on trouve un endroit où partir, non ? C'est pas comme ci après demain on devait partir, me rappelait il.
- La Suède ou la Grèce ? Proposais je.
- Tu sais parler leurs langues ?
- T'as pas complétement tord alors pourquoi pas... l'Italie, je me débrouille pas mal en italien.
- Ça pourrait le faire !

On restait encore ici quelques minutes avant de finalement partir continuer à se balader. Pendant le trajet nous slalomions entre les poteaux, les passants. Seulement en fin d'après midi alors que nous commencions à être un peu fatigué de pédaler nous retournions rendre les vélos à l'agence puis ensuite à l'hôtel. Ce soir en plus nous étions de sortie pour finir le tag que nous avions commencé ou du moins il ne restait plus qu'à accrocher le pochoir sur lequel Justin avait passé toute la nuit à faire. Je ne sais d'ailleurs même pas comment il faisait pour tenir debout. Il ne nous restait plus qu'à aller manger et ce soir c'était bien copieux.  Nous avions mangé à notre faimet nous avions une fois finie montés le plus vite possible pour prendre le temps de jouer un peu à un jeu de carte avant de nous préparer pour grimper sur les toits. Il ne faisait même pas nuit que nous étions déjà dans la voiture, en direction de notre terrain de jeu de la dernière fois. Maintenant ce qui allait être le plus dur c'était de retrouver l'immeuble où Justin avait trouvé son emplacement idéal. Ce qui avait été plus dur que je ne l'aurais pensé puisqu'il nous avait fallut facilement une grosse demi-heure. En plus nous avions du supporter le poids de la colle et des rouleaux de colle pour moi et pour Jay son gros pochoir. Cependant une fois à destination nous étions s fière de nous et l'on commençait sans attendre à se mettre au travail pour rentrer le moins tard possible. Il me demandait de l'aider à notre le maximum de colle sur le mur. Je mettais donc sans plus attendre à la tâche. Ce truc tout gluant était affreux parce que cela séchait très vite, bien pld vite que je ne l'aurais cru. Je répétais donc une couche en même temps que Justin est directement après cela on prenait chacun une extrémité pour l'appliquer sur la surface toute collante. Ensuite c'était le job de l'artiste d'enlever toute les bulles d'air pour une meilleure adhérence et le pendant qu'il se tuait à la tache, je prenais des photos de lui comme souvenir. Lorsqu'il avait finit, on remettait une couche pour éviter cette fois-là que le papier ne s'abime à la moindre pluie ou neige. l'énorme pochoir qui maintenant faisait partie intégrante des oeuvres de rues de Berlin était magnifique. Il travaillait beaucoup sur le graphisme mais c'était à la fois très pure et sans trop de chichi. Je suppose que le dessin nous représentait tous les deux, et nos regards semblait perdus vers nous. Nos représentations nous épiaient du regard.

- Tu l'aimes ?
- pas vraiment, je dirais plutôt que je l'adore. C'est magnifique !
- Merci et tu as vu c'est toi et moi... Me racontait il comme un enfant.
- Oui je l'ai deviné.
- Deux fugitifs contre le monde.
- Mmh...

On continuait à regarder cette grande chose qui était en face de nous.

- Bon allez va te mettre devant que je te prenne en photo avec ton oeuvre !

Il se plaçait pile poil au milieu de nous et sourit pour prendre la photo et après avoir pris quelques clichés je me mettais avec lui, à ses côtés pour faire une autre photographie ensemble. Je baissais mon appareil photo et comme un déclic je comprenais vraiment les paroles qu'il venait de prononcer juste avant les clichés que je venais de prendre. "Les fugitifs contre le monde." Nos représentations ne nous regardaient pas comme je l'avais pensé mais elle regardaient pas la fenêtre (ou du moins par le trou immense qu'il y avait dans le mur) et qui donnait sur une vue splendide de tout Berlin.

- C'est magique ! Fut la seule phrase que je pus dire.

La ville était imprenable et tout bonnement à couper le souffle.

EN QUÊTE (fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant