TOME 1 : Je n'aurais jamais cru, lui non plus.

Partie 56

           

           

PARTIE 56 :

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*POINT DE VU DE KEN*

Une fois après avoir ramené Camille chez elle, je pars me promener pour me vider l'esprit, je me sens déranciné, dans un mal être profond. La mort arrive muette comme une tombe, bruyante comme une arme.

Muette car la mort arrive silencieusement, sans prévenir, sans réellement qu'on se soucie de quelque chose.

Bruyante car la mort fait du bruit lorsque les proches sont prévenues, entre cris et pleure et intense douleur.

Le pont de la concorde me fait rêver, la lune reflète sur l'eau de la Seine.

Je regarde le ciel, la mort m'appelle, le Diable embrouille mon âme.

Cela doit bien faire 2 heures que je suis là, le regard dans le vide, mon cœur est vide, mes émotions sont vides. Je suis sortie sans but précis, simplement pour me vider l'esprit.

Ça ne m'était pas arrivé depuis un bail, mes envies suicidaires reprennent, dîtes moi pourquoi l'adolescence ça rends si triste ?

C'est sur ce pont que j'avais emmené Camille, tellement de souvenirs se bousculent dans ma tête.

C'est à ce moment là que des dizaines de pensées traversent mon esprit, ma conscience me dis « Qui es-tu ? » c'est vrai, qui suis-je ? A part une personne banal ? Je suis perdu, je ne sais pas qui je suis vraiment, à quoi je sers dans ce monde, dans cette vie ? Je ne fais que de faire souffrir mes proches, alors qu'ils ont toujours étaient là pour moi.

Sauter de ce pont ? Pourquoi pas... Est-ce une bonne idée ? Camille sera enfin heureuse, je ne la fera plus souffrir, son putain de sourire sera radieux. Je n'en peux plus de savoir que j'ai pu lui faire du mal, que j'ai pu la rendre malheureuse, ses images commencent à me hanter l'esprit.

Je ne vais quasiment plus au lycée, ma seule vrai raison d'y aller, c'est Camille. Je rates ma vie. Quant au rap ? Je n'aurais jamais le succès, je n'ai plus d'avenir. Je pense souvent à m'allumer.

J'évite au maximum de me plaindre car cela voudrait dire que je veux de l'aide, mais je n'en ai pas besoin.

Parfois je rêve de mourir, parfois je combats pour survivre.

Je ne sais pas comment interpréter la nature de mes sentiments pour Camille. Qu'elle est sa vision de nous ? Est – ce la même que la mienne ? J'ai toujours eu peur d'aimer, peur de faire du mal aux autres, et peur de me faire du mal à moi-même.

Nos vies sont tellement lambda, dormir, manger, cours et ainsi recommence le cycle de la journée. On essaie tous de briser ça en faisant des soirées, mais à quoi rime tout cela si on ne peut même pas être maître de notre vie, être obligé de suivre des règles, après ils s'étonnent tous qu'on les brisent. L'Homme devrait être libre de ce qu'il veut faire.

Kilian n'aura plus à suivre ces putains de règles qu'il détestait tant, il est partit.

Sur ce pont je pense à sauter quand soudain...