CHAPITRE N°2

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Aéroport de Bordeaux – dimanche 27 Novembre 2016

Louis Tomlinson.

La dernière fois que je suis venu en France avait été pour la promo du film avec Danielle. J'avais pu passer deux jours chez ma grand-mère mais pas un jour de plus. Notre temps était chronométré à la minute près et j'avais été extrêmement déçu de ne pas pouvoir en profiter. Je sais très bien que Charlotte m'en voulait pour ça. Elle ne me l'avait pas dit mais je l'avais senti dans son regard quand elle m'avait raccompagné à l'aéroport. Aujourd'hui, j'espérais vraiment pouvoir rattraper le temps perdu. Quand je suis parti à Los Angeles il y a cinq ans, je ne pensais pas ne pas revenir. Je pensais sincèrement que c'était pour quelques temps, j'avais besoin de partir et de m'éloigner de chez moi. Sauf que je me suis laissé aspirer dans un vie que je n'aurais jamais imaginé vivre.

Un chauffeur m'attendait à l'aéroport pour m'emmener jusqu'à chez moi. Je savais que c'était encore grâce à Vanessa. Cette fille pense véritablement à tout. Au delà du fait qu'elle soit mon attachée presse, elle est aussi mon assistante dans ce genre de situation. Elle m'est d'un grand secours. Si j'avais dû attendre un taxi pour rentrer chez moi, je n'ose pas imaginer l'attroupement autour. Même si les fans français sont beaucoup moins nombreux et surtout moins bizarres que ceux que je peux rencontrer aux Etats-Unis.

J'ai pu dormir sur mes deux oreilles pendant les deux heures de trajet qui me séparaient de l'aéroport à chez moi. Même si ce chez-moi est avant tout chez ma grand-mère ça reste l'endroit où je me sens le mieux sur terre. J'ai eu la chance de beaucoup voyager et de pouvoir voir beaucoup de choses ces dernières années. Mais le domaine familial où vit ma grand-mère et ma sœur est un véritable havre de paix pour moi. Loin de la foule, des caméras et des flashs, je m'y sens bien.

Je souris doucement en regardant les arbres défiler quand le chauffeur remonte la belle allée de platanes, observant les chevaux qui broutent tranquillement dans les prés derrière. Ma famille élève des chevaux de compétition depuis trois générations. Mon grand-père et mon père avaient un nom dans le métier. Nos bêtes se retrouvaient à courir sur les plus beaux Jumping du monde, ce qui est encore le cas aujourd'hui.

A la mort de nos parents, notre grand-mère a décidé de nous laisser le choix. Garder la propriété ou la vendre et changer de vie. Charlotte n'a pu se résoudre à accepter de vendre même si elle n'avait que quatorze ou quinze ans à l'époque. Alors que moi, je suis parti. Tout comme moi à la base, Charlotte a fait une formation dans les chevaux pour un jour pouvoir devenir cavalière professionnelle. D'après les résultats que je suis minutieusement sur internet, elle s'en sort pas trop mal. Je sais qu'elle peut remercier et compter sur Goeff le meilleur ami de papa qui ne nous a jamais abandonnés. C'était son meilleur ami d'enfance, lui aussi passionné par ces magnifiques animaux. Il a fait une formation pour devenir éleveur et cavalier avec notre père et notre mère. Puis, il s'est finalement associé avec lui quand ils ont commencé à travailler après leur diplôme. Évidemment, Liam, le fils de Goeff, travaille aussi sur le domaine de ma famille et ça depuis ses dix-huit ans. Tout comme j'aurais normalement dû le faire...

Aujourd'hui, les affaires fonctionnent toujours aussi bien. Goeff est resté sur la structure pour coacher ma sœur et Liam qui sont plus ou moins les cavaliers représentant l'élevage. Travaillant essentiellement avec de jeunes chevaux destinés à la vente, ils n'évoluent pas sur les plus beaux terrains de concours, mais entraînent les futures stars qui seront vendues pour ce type de compétition. Il s'agit d'un travail très physique, fatiguant voire même éreintant qui impose un rythme de vie très compliqué.

La Berline s'arrête finalement devant la belle bâtisse où j'ai grandi. Je remercie le chauffeur, sors de la voiture et attrape mes affaires dans le coffre. J'ai emporté une unique valise, remplie à ras bord. Je regarde la voiture s'éloigner, un sourire sur les lèvres et entends alors une porte claquer et la voix de ma grand-mère.

A Ride Back Home ◊ LARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant