CHAPITRE N°6

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Villa de Léo à Nice - Lundi 13 Février 2017

Harry Styles


Je ne sais pas si ce sont les lèvres de Louis ou ses doigts caressant mon épaule qui me réveillent, mais que ce soit l'un ou l'autre, c'est un délicieux réveil. J'ai l'impression de m'être assoupi quelques minutes à peine. Il fait encore nuit dehors, et Louis et totalement éveillé, contre moi.

A-t-il seulement dormi ? Il stresse de devoir partir et de me laisser. Pourtant, il ne va pas avoir le choix. Je voudrais que ce soit plus simple. Je voudrais n'avoir jamais appartenu à cette famille qui me pourrit encore la vie, mais c'est malheureusement le cas et je n'ai pas le choix. Nous n'avons pas le choix.

-Tu dors ? souffle-t-il contre ma peau en se redressant sur un coude.

-Je ne crois pas.

Il sourit et continue de m'embrasser avec une tendresse infinie. Je crois que lorsque tout sera fini, je lui demanderai de m'épouser sur le champs ! Putain, qu'il est doux et tendre de bon matin ! Tout le monde devrait avoir le droit à des réveils comme ceux-là.

Je le sens monter à califourchon sur moi et je glisse mes mains sur ses épaules musclées. Je descends le long de ses bras et je plonge mon regard dans le sien. Il se penche sur moi pour embrasser mes lèvres et murmure :

-Je crois que je n'ai pas la force de faire l'amour une fois de plus, m'avoue-t-il.

Je ne peux réprimer mes éclats de rire face à ses mots et je hoche la tête. Moi non plus je n'en ai pas la force.

-Tu crois que nous avons dormi ? je l'interroge en souriant et caressant sa joue alors qu'il se redresse lentement.

-Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, je voulais mémoriser chaque parcelle de ton visage, me susurre-t-il avec douceur.

-Tu as une photo pour ça...

-J'en ai une bonne dizaine, si on prend toutes celles où tu as une tête affreuse ! me taquine-t-il avec un large sourire.

Je roule les paupières en rigolant avant de me redresser. Il enroule ses jambes autour de ma taille et j'accroche mes bras dans sa nuque. Je pose mes lèvres sur sa joue, et enfouis mon visage dans son cou. J'inspire profondément son délicat parfum et je murmure :

-Tu me laisserais un truc à toi?

-Un truc à moi? me demande-t-il sans réellement comprendre.

-Oui... j'ai l'ancre, mais c'est différent, tu ne l'as jamais porté, c'est un cadeau. Mais j'aimerais vraiment beaucoup un truc qui t'appartient.

Je me redresse et le cherche du regard. Je vois quelques larmes s'accumuler au coin de ses yeux. Non... je ne veux pas le voir pleurer par ma faute. Il ne mérite pas que je le rende malheureux. Je me mordille l'intérieur de la joue et glisse un doigt sous son regard quand les larmes commencent à dévaler ses joues.

Je pose mes lèvres au dessus de ses pommettes et murmure :

-Ne pleure pas Lou, tu n'es pas encore parti.

-Je peux te laisser un truc à moi, si tu me laisses un truc à toi, me répond-il d'une voix tremblante.

-Je te laisserai bien mon Beretta mais je ne voudrais pas que tu te fasses mal avec, je murmure en souriant en coin.

-Harry ! réplique-t-il dans un éclat de rire en me pinçant le ventre.

Je pouffe contre lui et embrasse sa joue. Il renifle légèrement pour essayer de ne pas pleurer et ça me déchire le coeur. Je trouve que nous passons plus de temps à nous dire au revoir qu'autre chose ces derniers temps et c'est triste... C'est injuste.

A Ride Back Home ◊ LARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant