Aux Souvenirs Du Passé

19

Une fois son acte réalisé, il quitta le studio, pour se rendre chez les parent de Laura.
Ils se réunirent dans la cuisine, la mère de Laura venait tout juste de rentrer de chez sa sœur.
On lui expliqua la situation, elle en fut toute retournée.
Le médecin prit la parole.
- Concrètement, je n'ai pu l'ausculter que de façon sommaire, j'ai dû lui administrer un tranquillisant, il était très agressif, tentait de se défaire de ses liens.
J'en ai profité pour lui faire une prise de sang afin de faire des analyses, je crains de par les stigmates observés sur lui, qu'il ait un problème d'alcoolisme et de consommation de cannabis.
Je pense que pour bien faire....
Il faudrait une hospitalisation pour une surveillance constante...
On ne peut pas le laisser, repartir et s'enfoncer d'avantage, mais pour cela, il me faut l'autorisation de ses parents étant donné qu'il est mineur.
Après cette explication, ils appelèrent les parents de Julien.

Ils tombèrent sur sa mère, sa voix était chevrotante, pleine de larmes.
Le médecin prit la parole, pour expliquer la situation, allant droite au but, en expliquant de ce qu'il avait constaté et qu'elles étaient les possibilités.
Mme Pagnol fondit en larmes à l'annonce des faits.
Elle laissa son flot de larmes coulaient, à l'autre bout tout le monde garda le silence comprenant la douleur de cette mère.
Elle finit par se calmer, reprit la parole.
- S'il faut l'hospitaliser... Faites le, je veux sauver mon fils de cet engrenage.

La mère de Laura intervint.
- Écoutez, à l'heure d'aujourd'hui, je travaille à domicile, je vous propose de m'occuper de Julien.

La mère de Julien eut un moment de silence puis reprit
- Êtes-vous sûre de vouloir cela, ça risque d'empiéter sur votre vie privé...
Je ne veux pas que cela vous pose de problèmes, je ne doute pas de vous... mais Julien a un comportement très instable, que mon mari et moi-même n'avons pu canaliser.

Mme Marques prit un temps de réflexion avant de répondre, regarda son mari, sa fille, son médecin, fini par répondre.
- Oui, je suis sûre de ma décision.
De plus, je pense qu'il sera plus facile aussi pour vous de renouer des liens avec lui en passant par un cocon familial, que.... par un milieu hospitalier froid en nature humaine.
- Si la solution convient à tout le monde, mon mari et moi-même sommes d'accord.
- Nous vous tiendrons au courant de façon journalière de l'évolution de son état.
- Merci... Souffla t'elle...
- Au-revoir Madame Pagnol.
- Au-revoir Madame Marques.

La conversation se finit sur ces mots, avec un accord verbal et officiel.
Le médecin reprit la parole.
- Pendant la première semaine, je viendrais tous les jours, car si mon analyse est juste, vous aurez affaire à une double désintoxication, pour apaiser son comportement, il faudra lui administrer un tranquillisant, ce qui le fera dormir ou le mettra dans un état végétatif....
Je ne veux passer par aucun substitut réel, se serait lui fournir une nouvelle addiction, pour apaiser les premières, de plus il faudra sûrement un suivi psychologique.
Pour bien faire diminuer au fur et à mesure les tranquillisants, afin de stabiliser son état.

La mère de Laura l'interrompit.
- J'ai été aide-soignante à domicile pendant plusieurs années, avant d'effectuer une reconversion suite à des problèmes de dos, ce qui je pense m'a permis d'acquérir une certaine perception au niveau psychologique, de plus, j'ai été amenée à plusieurs reprises à faire des injections, même si mon statut ne me le permettait pas à la base.
Ayant était formée par une infirmière chef, suite à une pénurie d'infirmière, il fallait bien que les soins se fassent, donc avec votre autorisation, je suis apte à lui faire les injections si nécessaires.
Avec votre soutien et celui des miens, nous pourrons gérer la situation, peu importe le temps que cela prendra.
Le médecin opina, Laura décida de laisser ses parents s'entretenir avec le médecin pour retourner voir Julien.
Il dormait comme un bébé.
Elle l'observait, plus elle l'observait, plus elle se demandait ce qui l'avait conduit à en arriver là.
Une véritable mutilation morale et physique, une frustration intentionnelle de toutes émotions, il était perdu, froid, tel une âme morte.
Étant plus ou moins rassurée de le voir dormir, elle repartit chez ses parents.
Le médecin, préparait son traitement pour les jours à venir.
Il appela la pharmacie de garde pour récupérer la liste de médicaments préconisés, il fit aussi un mot pour le lycée, afin qu'il ne soit pas considéré comme démissionnaire et radié du cursus scolaire.
Puis parti en disant qu'il repasserait le lendemain.
Laura décida d'aller chercher la prescription histoire de s'aérer la tête, sans véritable conviction, elle en profiterait pour aller chez ses parents afin de récupérer des vêtements, et discuter avec eux.
Après 10 minutes de route, elle se retrouva à la pharmacie de garde, sonna, la pharmacienne lui ouvrit le rideau de fer, celle-ci l'attendait.
Elle la salua, lui demanda de lui fournir l'ordonnance pour vérifier, si elle n'avait rien oublié, elle ne lui demanda rien d'autre, ce qui surprit Laura.
Quand la pharmacienne revint avec le sachet de médicaments, Laura dit qu'elle n'avait pas les papiers d'assuré social de Julien, la pharmacienne lui répondu de ne pas à s'inquiéter pour cela qu'elle se mettrait directement en relation avec ses parents pour la paperasse, en quelques minutes cette étape était réglée, elle remercia la pharmacienne en s'excusant pour le dérangement.
Reprit sa voiture, partit en direction de la maison des parents de Julien...