Un mardi matin, après deux semaines de traitement médicamenteux dégressif, quand la mère de Laura entra dans la chambre Julien lui dit :
« bonjour »
Elle fut surprise, mais satisfaite intérieurement.
Elle préférait tout de même rester sur ses gardes.
Avec un sourire chaleureux elle lui répondu : « Bonjour Julien », tout en s'avançant avec le plateau du petit-déjeuner qu'elle posa sur le chevet.
Mme Marques, le regarda, ses mains tremblaient toujours, mais il semblait vouloir faire les choses par lui-même.
Il regarda Mme Marques.
- C'est possible de ne pas avoir de médicament ? ... Dit-il sur un ton calme, et plein d'espoir
J'ai plus envie d'me sentir... comme un légume.
Mme Marques, le scruta quelques instants.
- Julien... te sens-tu vraiment prêt pour ça ?
Car tu es encore susceptible de te sentir mal, cela ne fait que peu de temps que tu ne prends plus rien, et sous une forme de contrainte à vrai dire !... Dit-elle d'un ton un peu plus ferme qu'elle n'aurait voulu
- Oui, je m'en sens capable !...lui répondu t-il avec autant de fermeté
- D'accord, mais comment envisages-tu une crise de manque .... si cela arrivait ?
- Justement, je fais du sport à la base, et le moyen de me calmer quand ça ne va pas, est de taper dans un sac de frappe.
- Mais Julien, il n'y a pas de sac de frappe ici !!!
- Je m'en doute bien, c'est pour ça que j'aimerais que vous récupériez mes affaires à l'hôtel, j'ai de l'argent, ça vous permettrait d'en acheter un, si ça ne vous embête pas....
Mme Marques regarda Julien, respira un grand coup.
- Je vais être honnête avec toi, nous avons déjà récupéré tes affaires.....
Nous nous sommes débarrassé de certaines choses.... Dit-elle sur un ton plein de sous-entendus
Julien comprit qu'il savait tout sur ses travers à présent, gêné un « merci » à peine audible sorti de sa bouche.
Sur ces mots Mme Marques le détacha sans crainte.
- Julien laisse se déjeuner, si tu ne veux pas te sentir comme un « Légume ! », comme tu viens de me dire, je vais t'en préparer un autre, de plus profites en pour te préparer, le médecin ne va pas tarder à arriver.
Il risque d'être surpris, je pense, mais au moins, il pourra t'examiner correctement.....
Si tu te laisses faire bien sûr.... Dit-elle avec un petit rire malin.
Julien fit une moue boudeuse ce qui la fit sourire.
- Au passage, j'irais acheter ton sac de frappe, quand Laura sera rentrée, tu ne resteras pas seul comme ça.
Julien sentis une boule se former dans son ventre.
Il savait qu'il ne pouvait pas la fuir, devait discuter avec elle, lui dire une fois pour toute, ce qui l'avait poussé jusque-là, ce qu'il avait sur le cœur.
En attendant, il se prépara, rejoint la mère de Laura dans la cuisine, qu'il n'eut pas de mal à trouver grâce à l'odeur du café chaud, et du pain tout juste grillé, qui lui donné l'eau à la bouche.
Son parcours lui fit découvrir une partie de la maison, car depuis qu'il était arrivé, il n'en avait rien vu, étant donné que son état ne lui en avait pas permis.
Arrivé dans la cuisine, il regarda Mme Marques, avant de s'asseoir, il y eut une réaction qui l'a surprise, il la prit dans ses bras, la serra avec affection en la remerciant.
Elle le regarda, comme une mère regarde son petit.
- Tu n'as pas à me remercier, c'est plutôt Laura qu'il faudra remercier....
Julien sentit ses larmes couler, il lui devait la vie.
Il devait se faire pardonner de l'attitude, qu'il avait eu envers elle.
Après cette interlude prise de conscience, il s'assied devant la tasse de café, ainsi que la série de tartines qu'elle avait refaite pour lui, il dévora, le silence s'installa dans la cuisine, jusqu'à ce que la sonnette de la porte retentisse.
Mme Marques partit ouvrir, c'était le médecin.
Elle le salua, le fit entrer, lui confia en le menant vers la cuisine, qu'il ne voulait plus prendre les tranquillisants.
Il fut surpris, quand il trouva Julien à table, mais ne le montra pas, il se doutait que ce garçon pouvait-être plein de ressources.
Il s'avança alors vers la table, s'assied sans dire un mot.
Mme Marques lui proposa un café, qu'il accepta.
Julien, n'osait pas le regarder.
Une fois servi, il remercia Mme Marques, qui s'installa à côté de lui.
Il bue une gorgée, s'adressa à Julien.
- Bonjour Julien, comment te sens-tu ce matin ?
Julien la tête baissée, comme si on lui avait posé une question piège répondu à voix basse.
- Je me sens plutôt bien.
Le médecin, alors, rentra dans le vif du sujet.
- Penses-tu vraiment être prêt pour arrêter les médicaments ?
Julien releva alors la tête, il voulait montrer sa force, sa volonté de s'en sortir, le regardant cette fois dans les yeux, pour montrer sa détermination.
- Je veux m'en sortir !!
Sortir de cette merde, mais je veux à présent que ce soit de façon naturelle.
Je veux me battre contre mes démons, pas à coup de tranquillisants qui altèrent sur moi, en me transformant en limace !!
Je pense qu'avec le soutient que l'on m'apporte, j'y arriverai.
De plus, je disais à Mme Marques tout ta l'heure, que le meilleur exutoire pour moi serait de reprendre le sport, ça me permet de me défouler, me calmer, de m'épuiser de la façon la plus naturelle qu'il soit !!
Enfin.... Il y a le bac dans 2 mois et demi.....
Je le veux !!...
Donc me concentrer sur mon avenir sera un plus.
Le médecin vu, un garçon déterminé.
- D'accord, tes arguments son valable et mon convaincu ; mais je vais continuer à te suivre, de plus je préfère que tu continues à ne pas aller au lycée Laura t'aidera pour les cours.
Je ne veux que tu ne sois soumis à aucune tentation dans les semaines à venir, donc tu te présenteras juste pour passer ton bac.
Tu as beau être motivé, tu vas avoir encore besoin de beaucoup d'aide pour réussir.
Les progrès, c'est comme Rome, ils ne se feront pas en un jour... lui dit-il.
J'ai appris que ton père avait racheté son affaire depuis peu.
Je sais qu'ils se sacrifieraient pour toi, pour que tu reviennes chez eux, mais tu vas rester avec les Marques.
Mme Marques ayant démontré ses compétences, autant continuai ainsi.
Quand le médecin eu fini son monologue, Mme Marques intervient en disant qu'il n'y avait toujours aucun problème pour cela.....

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Aux Souvenirs Du Passé
RomansaNous sommes parfois si différents, mais pourtant pareils. Nous ne sommes que des êtres humains, avec nos vies et nos passés. Parfois enclin à certaines blessures, que l'on ne peut oublier. Nous devons juste apprendre à vivre avec, pour les apprivoi...