M Marques arriva à l'hôtel, il était comme dans les années 60, un comptoir avec des clefs sur un tableau, une sonnette, pour faire venir l'hôtelier, un standing de classe moyenne ou les prix semblaient aller avec celui-ci.
Après avoir observé les lieux, il se décida à sonner pour prévenir de sa présence.
Un homme d'un certain âge arriva, il était de stature correcte, propre sur lui et le visage sans expression.
- Bonjour que puis-je pour vous ?
- Bonjour, je viens récupérer les affaires de Julien Pagnol.
- Mais..... Il n'est pas là !?M Marques ne se démonta pas devant l'hôtelier soupçonneux, il sortit la clef de la chambre.
- Je suis son beau-père, Julien avait fugué, nous l'avons retrouvé, donc j'estime être en droit de récupérer ses biens.
- Et qu'est qui me dit que vous ne lui aviez pas volé ?
M Marques sortit alors la pièce d'identité de Julien, inconsciemment, il s'était dit qu'il en aurait peut-être besoin en marquant le numéro de chez lui sur un papier.
- Appelez ma femme, si vous voulez confirmation !
Il savait qu'en faisant ça, il jouait un coup de poker, mais que sa femme comprendrait, elle jouerait le jeu.
- De plus, j'ai sa pièce d'identité, chose que vous n'aviez sûrement pas prit le temps de vérifier car celui-ci est mineur...
Hors il me semble que d'après la loi, qu'il vous est interdit de louer une chambre à un mineur!...
L'hôtelier devint blême.
- Il est vrai que je suis dans mes torts...Dit-il d'une voix peu assurée
Récupérez ses affaires.
Je ne veux pas de problèmes.
Chambre 17, deuxième étage, première porte à gauche.M Marques se rendit dans la chambre.
En entrant dans celle-ci, il ne fut pas surpris par l'ensemble qui restait semblable au reste de l'hôtel, les murs blancs d'autrefois avaient pris une teinte jaune, au milieu trônait un lit deux places fait au carré, comme si quelqu'un avait une rigueur militaire pour le faire ainsi.
Il se doutait que l'hôtelier, n'était pas ce genre d'homme de plus il n'avait pas les clefs de la chambre, il en déduit que c'était Julien qui avait dû le faire ainsi.
En face du lit se trouvait une table, avec une télé qui n'était pas de première jeunesse, un cintre lui servait d'antenne.
Sur le coté gauche, se trouvait une imposante armoire en chêne, qui elle aussi avait du vécu, vu son état d'usure.
De l'autre côté de la chambre derrière la porte d'entrée, une salle de bains, elle possédait son carrelage d'antan, ce qui lui fit penser à celle de ses parents dans son enfance, comme si le temps s'était arrêté.
M Marques se dit que pour le prix, la chambre restait correct.
Après ce bref état des lieux, il se ressaisit sur son objectif, se dirigea vers l'armoire, l'ouvrit, en sortit le contenu des affaires de Julien, un gros sac et un plus petit.
Il les déposa sur le lit, les ouvrit.
Le plus petit était le préposé au linge sale, il le fouilla, dedans, il n'y trouva rien de plus que le linge sale.
Le plus grand était le reste de son linge, bien plié, il le vida et le fouilla méticuleusement, il y trouva 2 bouteilles de whisky, quelques barrettes de shit, ainsi que beaucoup d'argent.
M Marques ne se fit pas d'illusion quand il vit ça, il avait compris qu'il dealait.
Après sa fouille, il rangea les affaires dans le sac, parti chercher le sac-poubelle de la salle de bains, jeta shit et alcool dedans, fit le tour de la chambre, surtout de l'armoire pour être sûr de n'avoir rien oublié et laissait des objets compromettants.
Il ne trouva rien de plus, il récupéra alors les sacs, s'en alla.
Arrivé en bas, il sonna à nouveau, pour faire venir l'hôtelier.
Celui-ci arriva.
- Ça y est, vous avez tout récupéré ?
- Oui, je viens vous rendre sa clef.
- Mais il me doit encore des jours !
- Je vous rappelle que vous êtes dans l'illégalité !L'hôtelier se tut et obtempéra, il savait que s'il prévenait la police, il se trouverait en mauvaise posture par rapport à cette situation, il avait tenté sa chance.
Il reprit la clef, la déposa sur son numéro et partit en grommelant.
M Marques quitta les lieux, une fois dehors la première chose qu'il chercha était une poubelle pour se débarrasser, de ce sac illégitime.
Il n'eut que quelques mètres à faire avant d'en apercevoir une.
Il accéléra le pas comme s'il avait peur qu'on le surprenne, arrivé devant celle-ci, il regarda à droite puis à gauche jeta le sac comme ci celui-ci fut contaminé par une maladie invisible.
Une fois son acte effectué, il se dirigea vers sa voiture sortie son mobile, appela sa femme, qui répondit de suite.
- Chérie, j'ai récupéré les affaires de Julien, je t'en dirai plus ce soir.
Le médecin arrive dans combien de temps ?
- Il arrive dans une dizaine de minutes, Julien s'est rendormi après avoir mangé.
- Ok tiens moi au courant j't'embrasse...
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Aux Souvenirs Du Passé
RomanceNous sommes parfois si différents, mais pourtant pareils. Nous ne sommes que des êtres humains, avec nos vies et nos passés. Parfois enclin à certaines blessures, que l'on ne peut oublier. Nous devons juste apprendre à vivre avec, pour les apprivoi...