Elle eut à peine le temps de raccrocher qu'un hurlement se fit entendre de la chambre.
Julien s'était réveillé en sursaut, comme si on venait de lui injecter une dose d'adrénaline.
Il regarda autour de lui, mais ne reconnaissait pas les lieux.
Il se sentit perdu, tel un enfant égaré dans un bois.
Mme Marques alertée par ses hurlements accourue, quand elle le vit, elle eut l'impression de voir un petit animal prit dans un piège.
- J'suis où ?!
Et pourquoi j’suis attaché ?!
Mme Marques s'assied sur une chaise, prit la parole avec le ton le plus calme possible.
- Bonjour Julien, je suis la mère de Laura, mais... tu me connais.
- ET !!! Ça ne me dit pas ce que je fais là et que j’sois attaché au lit !!
- Écoute Julien, tout d'abord, tu vas te calmer et je t'en dirai plus...
Mme Marques n'eut pas le temps de reprendre, on sonnait à la porte, elle partit ouvrir, c'était le médecin, ce fut sans compter sur les hurlements de Julien qui s'énervait.
Elle l'emmena directement vers la chambre, le médecin salua Julien.
- Bonjour Julien,
Julien le toisa et lui demanda avec agressivité.
- T'es qui toi ?!
- Tu ne te souviens donc de rien ??
- Rien de quoi ? !!!
Explique-toi !!
- Julien, Laura t'a retrouvé dans la rue, dans une forme de coma éthylique....
Elle t'a ramené chez elle, tu avais des gestes brutaux, pour plus de prudence, ils ont dû te lier au lit, après cela, ils m'ont appelé, je suis venu en urgence, tu t'es réveillé, j'ai voulu t'examiner, mais tu étais d'une telle agressivité et complètement fermé à toute discussion, que j'ai dû t'administrer un tranquillisant très puissant, ce qui t'a calmé, mais surtout beaucoup fait dormir.
J'en ai profité pour te faire un prélèvement sanguin.
Julien écarquilla les yeux, déconcerté par ce qu’il venait de lui dire, comment avait-il pu lui faire tout ça sans l'avoir amené dans un hôpital.
Il avait la sensation que son cerveau occulté une partie du temps.
Voyant la tête de Julien le médecin comprit qu’il ne simulait pas, malgré ça il eut un sourire malicieux.
- Eh oui mon petit, ma mallette de médecin et comme le sac de Mary Poppins, elle contient beaucoup de choses malgré sa petite taille.
Bon revenons en à la prise de sang...
Les résultats sont loin d'être glorieux, ton taux de Gama GT est beaucoup plus élevé que la normale, tu as aussi une forte concentration de produits stupéfiants.
Le médecin se tue, observant à nouveau Julien, mais il ne réagissait pas plus.
Il se décida à l’interroger.
- Pourrais-tu me dire…. Ce qui t'a poussé à en arriver là ?
Julien regarda le médecin, puis Mme Marques.
Il était devenu blême, avait perdu toute sa hargne du début.
En le voyant ainsi, le médecin s’inquiéta.
- Julien ça va ?
Il ne répondit pas.
Il s'était recroquevillé sur lui-même, s'était enfermé dans un mutisme.
Calme comme un enfant perdu dans ses rêves.
Le médecin et Mme Marques décidaient de quitter la chambre, après avoir attendu pendant plusieurs minutes, une réponse qu'ils n'obtenaient pas.
Julien, perdu dans ses pensées, se rendait bien compte qu'il avait touché le fond, mais que ces personnes étaient décidées à lui tendre la main, cela restait dur pour lui, car la fille qu'il aimait toujours, vivait sous ce toit, et même après presque un an ce qu'il ressentait pour elle, était toujours aussi fort.
Cet amour devenait encore plus destructeur sans les artifices qui le faisaient planer, voir, même oublier.
Le médecin et Mme Marques dans le salon, fit le point sur la situation.
- C’est étrange la réaction que Julien à eut, quand vous lui aviez parlé de votre venue.
C’est comme s’il… Il avait tout oublié !?
- Oui..., j’ai eu la sensation d’une amnésie partielle…
Je vous avouerai que ça arrive après un tel état, de plus le produit que je lui aie administré à pu altérer sur sa mémoire.
- Ça à du être le cas car il avait vraiment l’air d’avoir oublié votre venu…
- Certes Mme Marques, mais ne vous laissez pas attendrir par son attitude, car elle peut-être le calme avant la tempête…
- Oui je le conçois, le choc la sûrement fait se refermer sur lui-même afin de se protéger.
- Il y a des chances que ce soit ça…
En attendant, je vous conseille d’utiliser des subterfuges pour lui faire prendre ses tranquillisants les premiers temps car il pourrait chercher à vous berner et se montrer très agressif ou bien même agar en période de manque…
- D’accord, je ferais bien attention…
- Bon, je vais vous laisser, j’ai d’autres consultations.
- Merci docteur et à demain
- De rien Mme Marques à demain.
Mme Marques le raccompagna jusqu’à la porte, une fois le médecin parti, elle se dirigea dans la chambre de Julien…
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Aux Souvenirs Du Passé
RomanceNous sommes parfois si différents, mais pourtant pareils. Nous ne sommes que des êtres humains, avec nos vies et nos passés. Parfois enclin à certaines blessures, que l'on ne peut oublier. Nous devons juste apprendre à vivre avec, pour les apprivoi...