54

1 1 0
                                    

Laura, quant à elle, avait plus de difficulté s’imaginant devant le jury, elle avait tendance à bégayer, cherchant ses réponses se trouvant parfois face à un trou noir perdant toute concentration.

Colette finit par arrêter la séance interrogatoire, elle proposa un exercice de décontraction, ainsi que de respiration pour vider son esprit de ses troubles, mais malgré tout ça Laura perdait encore ses moyens.

Colette arrêta de nouveaux son interrogatoire.

- Ma petite essaie de te détendre en reproduisant les exercices que je viens de te montrer…

- Je n'y arrive pas Colette…. Lui dit-elle d’une voix tremblante qui faisait comprendre que les vannes de ses larmes étaient prête à céder

- J’crois, je vais rater mes oraux… Cette fois, une larme dévalait sur sa joue

Colette la prie dans ses bras.

- Pleure ma petite ça va te libérer…lui dit Colette en lui caressant les cheveux pour l’apaiser

Elles restèrent ainsi pendant plusieurs minutes avant que Laura se détachât de Colette, une fois ses larmes essuyait, elle se sentait mieux.

- C’est bon Colette, on peut reprendre, j’me sens plus légère… Dit-elle avec un léger sourire

- Taratata ma petite, tu es soulagée pour l’instant et tu es avec moi, mais demain ce ne sera pas le cas donc je vais te donner une autre solution, pas très catholique, je te l’avoue, mais elle devrait fonctionner, du moins pour moi, c’était le cas.

Laura pencha sa tête, en regardant Colette intriguée.    

- Je t’écoute Colette toutes solutions et bonne à prendre si elle peut m’aider. 

- Alors tu fermes tes yeux très fort pendant quelques secondes.

Laura s’exécuta.

-  Et tu vas les rouvrir en t’imaginant que les gens face à toi.... "sont nue!! ".       

Laura ouvrit effectivement ses yeux, en regardant Colette avec surprise.

- Pardon Colette !! Je crois que j’ai pas bien compris !! 

- Si si tu as très bien compris 

- Mais ça sors d'où ça ? 

- c'est ma mère qui m'a appris cela. 

- mais c'est bizarre c'que tu dis!!

- bon ma petite, on va prendre quelques minutes de plus et je vais te raconter une petite histoire, tu es d'accord ?

- oui si ça peut me détendre, pourquoi pas..

- Quand j'avais ton âge, ce qui remonte à bien des années, j'étais très timide, le moindre événement me stressait, je finissais par perdre tout mes moyens, comme quand un professeur m’interrogeait ou qu'un garçon me parlait même s’il n'y avait aucune raison particulière. 

Je rougissais, bégayais, ma timidité prenait le dessus et une boule au ventre se formait. 

Du coup, les gens me prenaient pour une simple d'esprit, sauf un professeur qui en fit par à mes parents. 

Ma mère me prit en tête-à-tête, elle savait que pour combattre ce mal il fallait frapper fort et n’avait pas peur de s'exprimer grâce à son travail de patronne de bistro avec mon père.

Mais avant d'être cette femme sur d’elle, elle était comme nous et avait du braver se battre contre son propre démon « le stresse ».

Quand ma mère s’est mariée à mon père elle n'était que simple fermière et n’avait jamais connu que les champs.

Son père l'a vendu pour une dote afin de sauver sa ferme.

- Mais c’est horrible comme façon de faire !!

- Oui, mais en ce temps, c’était comme ça, tu n’avais pas le libre-arbitre…

Laura fit une grimace tout en étant contente d’être née à son époque.

- Par chance, mon père était un homme bon, elle à fini par tomber amoureuse au bout de quelques mois malgré leurs 15 ans d'écart.
Au début, quand elle a commencé à travailler avec mon père, elle avait peur était incapable de parler au client, jusqu'au jour où l'un d'eux s'en est pris à elle, la traitant de godiche, mon père à bien sûr prit sa défense, il était hors de question que l’on insulte sa femme sous son propre toit. 

Ma mère très affectée par cet événement ne retourna pas au bistro, en accord avec mon père.

Elle a pleuré pendant 3 jours se persuadant que cet homme avait raison.

Le 3 émes jours mon père rentra à la maison en décidant que sa femme ne devait pas se laisser abattre par les paroles d’un ivrogne et devant se battre.

Les paroles de mon père firent écho dans sa tête.  

Elle chercha la solution pour pouvoir vaincre son mal-être, elle finit par affronter son reflet dans un miroir se disant qu’habiller en fermière personne ne pouvait la prendre au sérieux. 

Elle partit à l’épicerie chercher du tissus pour se confectionner, des robes.

Elle mit une journée entière pour, se fabriquer 4 tenues différentes grâce à l’épicière qui lui avait prêté les patrons pour ça.

Quand mon père rentra le soir après la journée de travail, il trouva ma mère dans la cuisine, en se tournant vers lui, il se rendit compte qu’elle avait les yeux rougis.

Il l’embrassa tendrement, cherchant à la consoler, lui faisant comprendre qu’elle devait passer outre pour avancer, que des gens méchant elle en verrait d’autre....

Aux Souvenirs Du Passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant