Aux Souvenirs Du Passé

37

Le lendemain matin tout le monde était levé aux aurores, sauf Julien que personne n'avait osé réveiller.
Laura pour aller en cour, son père au travail et sa mère pour préparer le déjeuner de tout le monde en attendant l'arrivai du médecin.
Celui-ci ne tarda pas à s'annoncer à coup de sonnette.
Mme Marques partit ouvrir.
Le médecin salua la joyeuse tribu, demandant si Julien était lui aussi levé.
D'un « non » en cœur, la petite famille répondit ce qui fit rire le médecin, il les remercia, en leur disant qu'il allait s'en occuper.
Le père et la fille partirent, le médecin se dirigea vers la chambre de Julien.
Il cogna une première fois à la porte au bout de quelques secondes n'obtenant aucune réponse.
Il réitéra, mais toujours rien.
Il se décida donc à rentrer.
La chambre était plongée dans le noir dû aux rideaux occultant.
Il avança à tâtons vers eux afin de les ouvrirent pour faire pénétrer la lumière.
Arrivé aux rideaux, il ouvrit légèrement un coté, ce qui fit laisser filtrer les rayons du soleil, réveillant Julien.
Julien se frotta les yeux encore gonflés et rougis par ses larmes.
- Bonjour Julien....
- Bonjour Doc....
- T'as nuit fut-elle bonne ?
- Je pense à vrai dire, je me suis endormi vite.
- Bon, il va falloir t'asseoir pour que je puisse faire ta prise de sang.
- Ok doc !
Julien se sentait un peu stressé, mais ne le montra pas.
Le médecin lui laissa un peu de temps qu'il puisse émerger.
Il en profita pour ouvrir les rideaux, que la lumière du jour envahisse totalement la pièce et puisse préparer son matériel.
Une fois le tout bien en place, il s'approcha de Julien, le fixa et remarqua l'état de ses yeux.
- Tu as pleuré cette nuit Julien ?!
Julien fut pris de cour par la question.
- Non ce doit être une allergie !!
- Julien, je suis médecin !!
Ne cherche pas à me berner, je vois bien que ce n'est pas une allergie !!
Julien se résigna à avouer, même si c'était à contre-cœur.
- Oui, j'ai pleuré, je pense même que dans mon sommeil se fût le cas aussi, car mon oreiller est trempé.....
- Tu veux en parler ?
- Non pas vraiment....
- D'accord, nous ferons croire à une allergie, en attendant tend moi ton bras.
Julien s'exécuta, mais en voyant ses mains tremblaient comme des feuilles mortes, il se rétracta se sentant gêné.
Le médecin essaya de le rassurer.
- Julien... Tu sais que ce n'est pas grave...
Tes tremblements vont être présents encore un moment, de plus leur intensité et plus forte le matin, dû au réveil du corps qui fait ressentir son manque aux artifices, auquel tu l'avais habitué.....
Julien se senti tout penaud, il savait que celui-ci avait raison.
Il se rendit à l'évidence, prit sur lui, tendant de nouveau ses bras.
Le médecin lui installa le garrot, ce qui fit apparaitre de belles veines.
Julien avait fermé les yeux pour ne pas se rendre compte du reste de la scène, pas par peur juste que sa lui semblait moins long ainsi.
C'était sans conter sur l'habilité du médecin qui en deux-temps trois mouvements eus réglé l'affaire.
- J'ai fini Julien...
- Déjà !!!
- Oui, tu avais peur que ce soit long ??
- Pas peur, mais je pensai que ça serait plus long....
- Bon aller prépare toi et rejoint moi dans la cuisine.
Le médecin quitta la chambre et rejoint Mme Marques dans la cuisine.
- Un café docteur ?
- Volontiers
- Vous avait été très rapide dite moi docteur !
- Pas plus qu'un autre médecin, je pense...
Au faite Julien à les yeux rougis, ne vous en faites pas, cela est dû à une petite allergie qui s'atténuera au cour de la journée.
- D'accord, lui faudra-t-il du collyre par la suite ?
- Non ce ne sera pas nécessaire....
Julien arriva dans la cuisine pile à la fin de leur discussion, quand Mme Marques vit ses yeux, elle se rendit vite compte que ce n'était pas une petite allergie.
Elle fit comme si elle était dupe, même si c'était loin d'être le cas.
- Bonjour Julien, tu as bien dormi ?
- Bonjour Mme Marques oui ça a était et vous ?
- Oui très bien, le médecin m'a dit pour ton allergie, si tu as mal nous irons chercher de quoi la soigner.
- Ok
- En attendant pour ton déjeuner, tu veux, café, chocolat, thé, jus d'orange....
- Un café m'ira très bien Mme Marques.... Merci à vous.
Elle lui servit un café qu'elle accompagna de confiture et de pain perdu encore tout chaud.
- Julien, tu aimes le pain perdu ?
- À vrai dire, je n'en ais jamais mangé, mais je ne suis pas bégueule et l'odeur me donne envie de dévorer .... dit-il avec un grand sourire
Mais c'est quoi au juste ?
- C'est du pain rassie que l'on fait tremper dans un mélange d'œufs, de lait et de sucre, une fois bien imbibé, on le fait revenir à la poêle.
Quand j'étais petite ma mère, me préparais ça pour le goûter surtout en fin de mois.
Ma mère appelait ça le repas du pauvre, car avec pas-grand-chose, on pouvait nourrir une patrie.
- Merci pour l'explication.
- Docteur, vous en voulez ?
- Je ne vais pas me faire prier, cela me rappellera à moi aussi mon enfance dit-il avec un grand sourire.
Le silence s'installa pendant que le trio se délectaient de son petit-déjeuner, des que celui-ci fut terminé le médecin repris la parole.
- Bon à présent venant en aux faites.
Voilà plus de deux semaines que tu es sobre, donc la prise de sang, devrait révéler un taux de gamma GT quasiment normal.
En ce qui concerne l'état physique, ton corps se battant contre le manque.
Il reste avec certaines réactions contraignantes comme je te l'ai expliqué auparavant, donc il faut laisser le temps au temps.
Je t'ai fourni une explication dans les grandes lignes.
Veux, tu savoir autre chose ?
Julien ayant la bouche plaine, lui fit un signe d'affirmation de la tête.
Avala sa bouchée, bu une gorgée de café et se lança.
- Docteur pensez-vous que j'serai capable d'écrire pour passer mon bac ?
- Comme je t'ai dit auparavant, cela peut prendre du temps ; mais tu peux t'entraîner pour que cela fonctionne.
Il faut te détendre un maximum, ce qui te permettra de calmer tes tremblements.
Il existe aussi un panel de plantes, qui ont des vertus naturellement apaisantes dont « la marjolaine, la valériane, la passiflore.... » Et bien d'autre encore.
- Oui Mme Marques m'a fait une tisane à la « Valériane », quand j'ai pété un plomb quand je n'arrivais pas à écrire...
Ce qui m'a détendu d'ailleurs.
Le médecin se tourna vers Mme Marques, il fut surpris qu'elle connaisse ces remèdes et appréciât le faite qu'elle est pue gérer la crise.
- Je ne savais pas que vous connaissiez ça Mme Marques !
- Je vous avouerai qu'avec mes emplois, je suis parfois stressée, j'ai donc cherché des façons naturelles de me détendre.
J'ai lu pas mal de documents, et me suis dirigé vers un herboriste qui m'a effectivement dirigé vers ces plantes.
- C'est donc très bien je n'ai pas grand-chose à vous apprendre la-dessus, j'en profite pour vous féliciter d'avoir géré la crise à Julien.
Comment avez-vous fait ?
- Avec de la patience et de la tendresse, comme une maman.... dit-elle avec un sourire complice en regardant Julien
- Bon n'ayant pas grand-chose à vous apprendre sur les plantes, et ayant d'autres consultations qui m'attendent à mon cabinet, je vais vous laissez.
On se voit dans 2 jours pour les résultats, ayant une longue journée demain, je ne pourrais pas passer.
Merci pour le déjeuner Mme Marques.
- Mais de rien, c'est nous qui vous remercions pour tout ce que vous faites.
- C'est normal, c'est pour la bonne cause dite-il en se tournant vers Julien qui eut un grand sourire en entendant ces paroles bienveillantes, il sentait la confiance que le médecin avait en lui et ne voulait pas le décevoir.
Bon sur ces paroles, je vous souhaite une bonne journée.
- À vous aussi lui répondirent Mme Marques et Julien en cœur.
Le médecin quitta les lieux.....