Aux Souvenirs Du Passé

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Elle revient me voir après ça.
Me proposa à boire, avant d'entamer une conversation.
J'acceptai, lui demandant quelque chose de fort, elle fut surprise me demandant ce que j'entendais par fort.
Je lui répondis, « je ne sais pas du whisky, du rhum, de l'eau-de-vie, une boisson alcoolisée !!! »
La mamie resta stoïque un instant, fini par me répondre, « il est peut-être un peu tôt pour ça et tu me sembles bien jeune pour boire de l'alcool !! ».
Je ne lui laissai pas le temps de m'en dire plus, me leva, prit la direction de la sortie.
Je n'eus pas fait deux pas qu'elle me stoppa, me somma d'aller me rasseoir.
Sans piper mot, je m'exécutais, elle ramena une pleine cafetière encore chaude, accompagnée d'une bouteille de calva, nous servi chacun une tasse, me laissant à disposition la bouteille.
Nous avons discuté, tout le reste de la matinée, de tout et de rien, des photos qu'elle avait en grand nombre, je fus affecté par ce que j'appris, elle avait perdu son mari et sa fille en moins d'un an.
Elle s'était retrouvée seul, tous les gens qu'elle connaissait, lui avaient tourné le dos sans vergogne.
Elle tenta de me poser des questions, auxquelles, je lui répondais toujours de façon évasive.
Quand se fut l'heure de partir pour moi, elle me dit

-« Reviens quand tu veux, ma porte te sera toujours ouverte ».
À ce moment, une idée me passa par la tête.
Elle avait besoin de compagnie et moi d'un lieu discret pour couper mes savonnettes.
Je lui répondis
- « d'accord, mais en échange, j'ai besoin que vous me laissiez votre cuisine sans question ».
Elle accepta.

Je ne laissais jamais rien chez elle, je ne voulais pas qu'elle ait de problèmes, si j'étais un jour interpellé.
J'avais pris une petite habitude, qui pourrait sembler chelou, quand j'allais chez elle, je passais chez un fleuriste, ramenant une plante ou fleur, que je plantais avec mon surplus de matos, ça me permettait de cacher en toute discrétion, de le récupérer quand j'en avais besoin, grâce à la clef du portillon du jardin qu'elle m'avait donné sans jamais la déranger.
D'ailleurs j'aimerais que tu ailles la voir, car elle doit s'inquiéter.

- Bien sûr, j'irais lui rendre visite demain après les cours.
Tu te rappelles de son adresse.
Julien eut un fou rire quand elle lui demanda cela.
- Tu sais Laura, je n'oublie rien, mise à part le trou noir que j'ai eu entre le temps où tu m'as ramené chez toi et les jours qui on suivit, tout reste gravé dans ma tête.
Prends de quoi écrire, je vais te la dicter.
Après lui avoir donné l'adresse, il reprit.
Bref tout fonctionné plutôt, bien pour moi, argent et femme à porté de main.

Quand le mot femme fut prononcé, Laura le regarda avec un regard de petite fille étant dans l'incompréhension.
Julien s'en rendit compte.
- Tu sais Laura, je ne suis pas un eunuque, je ne fais pas que regarder les filles, je les découvre à ma façon, même s'il n'y avait aucune passion.
Elle me soulageait en contrepartie, je leur offrais quelques heures de plaisir à faire rougir une nonne, c'était un bon procédé pour évacuer.
En revanche même à bloc, état limite perpétuelle chez moi, je devais garder un minimum de lucidité pour me protéger.
Je n'avais pas envie qu'un de ces quatre matins, l'une d'elles m'annonce une « grossesse » ou qu'elle ait contracté une "M.S.T"qu'elle m'aurait refilée.

C'est arrivé à des collègues, l'un d'eu chopa une « chaude pisse » pendant quelques jours, il dégusta quand il allait uriner.
Il alla voir un médecin qui le fit hospitaliser, pour être sûr qu'il suive son traitement et éradiquer complétement la germe.
Il fut traité contre la chlamydia, maladie qui se développe la « Gonorrhée » soit la chaude pisse qui peut provoquer une stérilité.
Laura le coupa.
- T'es beaucoup renseigné dis-moi !
- Laura, je ne suis pas totalement inconscient et savoir pour moi est important, mais c'est loin d'être la plus grave, car celle-ci a un traitement, on en guéri, d'autre de ces M.S.T ne sont pas soignable, comme le V.I.H, l'hépatite B, virus de l'herpès et certaine provoque des cancers dont celui du col de l'utérus.
Donc se protéger est très important.

- Mais où as-tu appris tout ça ?
En cour de science, on ne nous en dit pas autant...

- On va dire que le planning familial n'est pas réservé qu'aux femmes.
Mais comme je te l'ais dit, il n'y a pas que des M.S.T dont il faut se méfier.
Un autre de mes collègues, qui couchait régulièrement avec une fille sans protection, pensant qu'elle prenait la pilule.
Qu'il ne considérait pas comme sa petite amie, mais juste son plan cul officiel, eu un désagréable cadeau un matin.
Sur le lavabo de sa salle de bains, se trouver un test de grossesse, deux sur croît positif.
Il crut à une blague au début.
Il partit la rejoindre, dans la cuisine où elle s'était mise en tête de lui préparer le petit-déjeuner pour lui annoncer la nouvelle.
Une dispute sans suivi, elle partit de chez lui.
Il la retrouva 2 jours après.
Il discuta avec elle pour tenter de la faire avorter mais elle ne voulut pas, lui disant qu'il devait assumer, une dispute sans suivie  et il lui fit glisser.
Laura fut surprise par le terme, lui demanda ;
- Lui faire glisser !!
Ça veut dire quoi ??...
Julien la regarda avec un air de stupéfaction.
- Es-tu sur de ne pas comprendre et de vouloir savoir ?
- Oui, j'en suis sûr !!!
- Faire glisser, c'est....
Julien marqua un temps d'arrêt, prit une grande respiration et se lança.
- C'est quand une fille ne veut pas se faire avorter d'elle-même.
On va dire qu'elle est légèrement malmenée, pour que la grossesse n'existe plus.
Laura regarda Julien avec des yeux horrifiés, les deux mains sur la bouche, comme si elle se retenait de vomir.
- Je t'ai demandé avant si tu voulais vraiment avoir ce que ça veut dire !!
- Mais c'est ignoble de faire ça !! Te rends, tu comptes du choc psychologique qu'elle a dû avoir !!
- Laura calme toi !!, essaie de te mettre à sa place, certes ils sont en tords, tout les deux.
Imagine un gars de 18 ans, sans réel avenir contraint d'un enfant, d'une fille qu'il n'aime pas et qui couche à droite à gauche.
Imagine que cette fille piège, un gars dont elle est soit disant tomber amoureuse se fait mettre en cloque.
Ne penses-tu pas que rien est possible ?!
Un plan cul reste un plan cul !! Même si ça peut te paraître surréaliste, les choses sont mises au clair des le début.
- Mais il y en a beaucoup des filles pour...... Enfin, tu vois ce que je veux dire ?
- Plus que tu ne le crois, et de toutes origines.
Certaines jouent les saintes nitouches, il s'avère que se soit loin d'être le cas et que les caves des cités en regorge.

Laura resta choquée, par de telles révélations.
Elle qui n'avait toujours pas eu de rapport, avait du mal à s'imaginer qu'une fille puisse coucher avec un gars, juste pour le plaisir et sans sentiments.
- Pour en revenir à la base, oui, j'étais un « salop », comme tu peux le penser et j'assume.
Je voulais juste me venger, de la douleur que je ressens.
Tous mes sourires de façade, me rappellent que je creusais ma propre tombe en connaissance de cause, influencé par ma peine.
- Et comment as-tu fais pour ne pas être exclu du lycée ?
Laura connaissait la réponse l'ayant apprise de ses parents, mais elle voulait l'entendre de sa bouche.
- Je connais un médecin qui contre de l'argent me mettait en arrêt de maladie pour dépression, ça m'évitais de me faire exclure pour absentéisme, me présentait que pour les contrôles, en me faisant plaindre par les profs.
D'ailleurs plusieurs d'entre eux me soupçonnaient de tricheries, c'est pour ça que j'étais toujours devant leurs bureaux pendant les « D.S ».
Un jour, le prof de math m'a convoqué après un contrôle, je puais tellement l'alcool, qu'il ne voulut pas prolonger l'entretien.
De toute façon, tu devais bien te rendre compte de cela même si je t'ignorais, les gens du lycée s'imaginaient que c'était dû à des tranquillisants, sauf mes deux meilleurs potes Bastien et Sofiane qui cherchaient à m'aider, même si je leur avais tourné le dos tout comme à toi.
Bien sûr, les mecs avec qui je traînais étaient au courant, mais se taisaient.
Bref tous ce petit monde, s'interrogeaient sur le fait que je réussis mes contrôles sans être présent en cours.
Je dirais que c'est sans compter sur une bonne, âme qui me fournissait les cours !!

Julien se tue, ce qu'il venait de dire était lourd de sens.
Il scruta le visage de Laura cherchant une expression approbatrice, même s'il connaissait déjà la réponse.
Il n'y décela rien, son visage restait impassible, une sorte de blindage instantané, pour ne pas être dévoilée.
Ne réussissant à obtenir une réponse, il reprit.
- Ce qui était étrange, c'est qu'à chaque fois, que je m'étais la tête dans les bouquins, me lancer dans une interro, peu importe l'heure ou l'état dans le quel j'étais, tout retombaient, ma lucidité revenait, comme si une autre soif m'envahissait, elle prenait le dessus me donnant un autre style d'ivresse.
Une ivresse intellectuelle, dans le paradis du savoir.
Malgré ça, je n'avais pas la motivation pour arrêter mes conneries, plus les semaines passées pire, c'était.....