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Ce furent 15 minutes agitées, Julien faisait de grands mouvements par intermittences, comme s'il se battait contre quelqu'un.

Cela lui faisait peur.

Elle arriva enfin chez elle, son père l'attendait sur le perron, quand la voiture s'arrêta, il accourut vers elle.

Laura était toute chamboulée, mais elle prit sur elle.

- Ça va, Laura ?

D'un signe de tête, elle répondu oui pour éviter de l'inquiéter, ils se dirigèrent vers l'arrière du véhicule, quand il vit Julien, il fut stupéfait, il ne s'attendait pas à voir ce garçon.

Il se ressaisit, s'approcha, le secoua doucement.

Julien fit un grand mouvement de bras, ce qui fit reculer Mr Marques, mais il ne pouvait pas le laisser dormir là, qui sait ce qu'il ferait à son réveil.

Il se tourna vers Laura.

- Va me chercher la brouette, nous allons le mener jusqu'à ton studio.

Laura s'exécuta, en moins de temps qu'il n'en fallut, elle se trouva poster avec l'engin devant la portière arrière de la voiture.

Mr Marques, le saisi par les jambes, le fit glisser dans la brouette.

Dans un grand silence, le père de Laura le mena jusqu'au studio, qui était l'ancien garage de la maison.

Il avait été aménagé pour qu'elle ait son indépendance.

Elle ouvrit la porte, il le déposa dans le lit en fer forgé qui possédait des barreaux sur tous les cotés.

Il devait être à présent dans un sommeil profond, car il ne réagissait plus, sa respiration était apaisée.

Son père décida par sécurité de lui lier les mains et les pieds avec un drap qu'il déchira.

Il se tourna alors vers Laura.

- Tu restes dormir ici ou tu veux dormir à la maison ?

- Je reste là, je vais dormir dans le canapé, au cas ou il se réveillerait et aurait besoin de quelques choses.

Son père la regarda, tout en comprenant que sa fille avait besoin de ça pour se rassurer, pour avoir bonne conscience.

Il tourna alors les talons, fini par dire.

- Au moindre souci, tu m'appelles!!
- Oui papa...

Il quitta le studio, en tachant de ne pas faire de bruit avec la porte.

Laura très éprouvée, fatiguée, parti s'allonger sur le canapé-lit.

Elle s'endormit en peu de temps.

Le reste de la nuit fut calme.

Laura se réveilla quelques heures plus tard, se leva discrètement, pour ne pas le réveiller, alla chez ses parents pour déjeuner, les émotions de la nuit lui avaient ouvert l'appétit.

En entrant, elle entendit quelqu'un au téléphone, elle s'avança, reconnue la voix de son père, il semblait irrité, avec un regard plein de tristesse.

Elle comprit qu'il était en conversation avec les parents de Julien.

Après quelques minutes de discussion, il raccrocha.

En se tournant, il se rendu compte que sa fille se trouver derrière lui.

Il s'approcha d'elle, lui fit une bise.

- Bonjour ma fille, tu as bien dormi ?

- Oui ça a été et toi ?

- Pareil...

Un silence de plusieurs secondes s'installa entre eux le temps d'aller vers la cuisine.

- Laura....

- Oui papa...

- J'étais au téléphone avec la mère de Julien...

- Je m'en suis doutée...Comment as-tu eu leur numéro ?

- Le bottin...

- Hum hum....

Et... elle t'a dit quoi ?

- Que son père et lui s'étaient emboucané et que Julien avait prit la poudre d'escampette, elle n'avait pas pu intervenir car elle n'avait rien entendu...

- Ok...

- Bon déjeunons, et pour la suite on verra...

Elle avait un début d'explication, une histoire de fugue après une dispute, rien de vraiment surprenant jusque la, mais cela lui semblait trop simple comme histoire.

Une fois, le déjeuner prit, M Marques décida d'appeler leur médecin de famille, afin qu'il puisse venir l'examiner, suite à l'état où il était arrivé chez eux, il préféra savoir ce qu'il en était.

Laura retourna, voir si julien dormait toujours.

Arrivée dans le studio, Julien semblait toujours dormir, mais son sommeil était de nouveau agité, il baragouinait des paroles insensé.

Elle ne le réveilla pas, elle se posa sur son lit de fortune, qu'elle n'avait pas eu le courage de déplier, attendit que le médecin arrive en essayant de se plonger dans ses cours ; mais son esprit était ailleurs, elle tentait de déchiffrer ce qu'il racontait.

Cela dura une demie heure, jusqu'à l'arrivée du médecin, une demie heure où tous ses mots n'avaient aucun sens, la dérive verbale était totale....

Aux Souvenirs Du Passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant