Aux Souvenirs Du Passé

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N’obtenant pas de réponse, Mme Marques ouvrit doucement la porte s’imaginant qu’ils dormaient encore, quand le flux de lumière s’aventura dans le studio, Mme Marques se trouva face à un spectacle qui la surprise, toute en la rendant heureuse.
Elle avait remarqué depuis des semaines la façon dont Julien regardait sa fille, ainsi que le comportement de Laura cherchant à se voiler la face jusqu’à la veille au soir.
Elle voulut repartir sans faire de bruit, c’était sans compter son instant de maman qui avait l’appréhension que leur baiser dérape.
Dans un raclement de gorge, elle signala sa présence.
Les deux ados sursautèrent s’écartant rapidement l’un de l’autre.
- Maman c’est pas ce que tu crois… Dit Laura aussi rouge qu’une pivoine
Mme Marques ne prit pas même attention aux paroles de sa fille.
- Bonjour les amoureux… Dit-elle joyeusement
- Bonjour Marie… Répondu Julien entre la gène et euphorie de la situation
- Bonjour maman… Répondu Laura avec les mains cachant son visage
- Bon Laura, tu vas à la séance révision du lycée, ou tu restes les faire avec ton amoureux ?!
- Maman !! Lui répondu t’elle toujours aussi gênée
Je vais rester réviser avec Julien… Dit-elle d’une petite voie
Julien la regarda avec une étincelle de joie dans son regard.
- Ok, mais les révisions ce font à la maison, je ne voudrais pas que vos oraux se transforment en physique au bout de quelques heures… Dit-elle dans un ton sérieux avant de partir dans un fou rire…
Les deux ados ne comprirent pas tout de suite, ils se mirent à regarder Mme Marques avec les yeux écarquillés.
Quand soudain, ils percutèrent la boutade.
- Mais oui, oraux et physique… Dit Julien en rigolant à son tour.
Quant à Laura, elle resta soufflée par la blague ne pouvant sortir un seul mot.
- Bon allé, venait déjeuner, après on si met , Julien s’exercera avec moi et tu seras avec Colette du coup Laura, je pense pas que ça lui posera problème…
Sachant que les examens commence Jeudi ça nous laisse plus qu’une journée pour vous mettre en condition donc on a du pain sur la planche.
Au fait Colette va passer plusieurs jours avec nous donc en fin de journée, je voudrais que vous l’accompagnés récupérer des affaires..
- Moi aussi… Intervint Julien
- Toi aussi minot, tu vas tout de même pas laisser de femme seule porter une grosse valise !!!
- Non… Non… Dit Julien devenant blanc comme un lange, en partant dans ses songes….
Depuis qu’il était chez les Marques, il n’avait pas quitté la maison à part pour se poser dans le jardin, une certaine peur du monde extérieur l’avait envahi, il se demandait même, s’il arriverait à l’affronter.
Il savait pourtant que tôt ou tard, il devait l’affronter, vaincre sa peur, ne serais ce que pour aller passer son Bac, mais contrairement à ce qu’il imaginait, il ne se voyait pas retourner chez Colette.
Ce lieu, chargé de souvenirs de ses erreurs passées, dans lesquels il avait peur de se replonger, hantait toutes les parcelles de son esprit, 
Une autre image, lui apparut celle de Colette, cette petite mamie qui avait cherché à lui tendre la main, à le limiter dans sa dérive, cherchant à le faire parler, cette petite dame qui l’avait adopté comme un petit-fils l’aimant à travers ses erreurs.
Pour lui, se fut le déclic, il lui devait beaucoup, avant tout de l’amour, car elle en avait manqué ayant beaucoup souffert avec son passé, la rendre heureuse et fier de lui comme il le devait à tous les gens qui l’entourer ainsi cas lui-même.
Pendant son évasion mentale, les deux femmes l’avaient regardé avec inquiétude, se demandant ce qu’il pouvait bien se passer dans sa tête, s’il ne préparait pas une crise d’angoisse.
Après plusieurs secondes, il finit par sortir de ses songes.
- Ça va Julien ?... Demandèrent les deux femmes déroutées par son comportement
- Oui ça va, désolé, j’étais parti dans mes pensées…..
- On a vu ça avec ma mère…
Tu sais si tu veux pas venir, j’attendrais mon père… Dit-elle d’une voix douce en lui caressant le dos 
- Non-surtout pas !!...Dit-il d’un ton catégorique
J’ai besoin de faire le deuil de mes conneries, d’exorciser le mal que j’ai fait et me suis fait, et ça commence par combattre mes mauvais souvenirs chez mamie pour m’en créer de nouveaux…