44

4 2 3
                                    

Un laps de temps s'écoula, avant qu'il ne décide de se retourner vers elle.
- Tout va bien Laura ?
Laura reprit contenance rapidement, essayant de donner le change.
- Oui oui, ça va !
Sa voix montée un peu trop dans les aigues la trahissait, mais Julien préféra continuait à faire comme si de rien était.
Tout deux se re concentrant sur la conversation des deux femmes.
Pour une fois, il n'était pas le sujet de celle-ci.
Elle tournait sur la vie des deux femmes, qui se découvrait.
Celle-ci se découvrait plusieurs points en commun, dont leur métier celui d'aide-soignante.
Ce qui les fit revivre des anecdotes, joyeuses, comme malheureuse.
Leurs mots les rendaient parfois vulnérables, on pouvait se rendre compte que la vie ne les avaient pas toujours gâtées.
Laura et Julien les écoutaient de façon attentive, découvrant deux femmes touchées par les épreuves de la vie, si forte et en même temps avec leurs faiblesses ce qui les touchait profondément, leur permettant de se rendre compte que le monde du travail qu'elles avaient côtoyé toute deux était très difficile.
Quand elles eux fais le tour du monde du travail Mme Marques dirigea la conversation sur un sujet sensible.
- Vous avez des enfants Colette ?
Colette devint blême, au moment où elle voulut répondre, elle regarda Julien, son regard, c'était attristé, elle comprit à travers son regard qu'il n'avait rien dit.
Elle finit par vouloir parler, mais fut interrompu par l'arrivée de Mr Marques, ce qui lui fit pousser un grand soupir de soulagement, lui permettant de se préparer psychologiquement à l'éventualité d'aborder de nouveau le sujet.
- Bonsoir tout le monde !
Mr Marques entra dans la cuisine, Mme Marques se leva suivi de Laura pour l'embrasser.
Julien suivit, accompagné de Colette.
- Tu aurais pu me prévenir chérie que nous avions une invitée, je serai rentré plus tôt
- Ça c'est fait à la dernière minute.
Bernard, je te présente Colette une amie de Julien et une mamie d'adoption.... Dit-elle avec un grand sourire
Colette, je te présente Bernard mon mari.
Mr Marques observa Colette quelques secondes.
- Mais....On se connaît !!
- C'est possible...
- Vous êtes la femme d'Antonio... Dit-il avec un grand sourire
- Oui, c'est vrai, mais comment savez-vous ça ? .....Dit-elle déconcertée, se tournant vers Julien qui lui haussa les épaules en signe d'incompréhension.
- C'est lui qui m'a formé au métier, j'étais le petit jeune très motivé qui allait être papa !!
- Oui, ça y est les souvenirs me reviennent, mon Antonio ne tarissait pas d'éloge sur toi.
Et si je me souviens bien, c'est lui qui t'a incité à monter ton entreprise, il me semble.
- Oui, il me disait qu'il y avait suffisamment de place dans ce corps de métier pour je me lance.
- Mais où est-il ?
Colette qui regardait Bernard jusque-là, baissa la tête, submergée par une douleur et l'émotion.
Un silence pesant s'installa, suivi d'une larme s'échouant sur le sol.
Bernard comprit qu'Antonio n'était plus de ce monde.
Il n'avait plus eux de nouvelles de son mentor depuis des années, il avait déménagé, il avait fini par se faire une raison après avoir tenté de le joindre à plusieurs reprises sans succès.
Il s'approcha de Colette, la prit dans ses bras et d'une voix douce pleine de tristesse, s'adressa à elle.
- Pardon....
Sa voix venant de mourir dans le coup de Colette, accompagné d'une larme, touché par le mal de Colette.
Colette releva doucement la tête en se détachant de Mr Marques.
- Ne pleure pas mon petit Bernard, tu n'y es pour rien... Dit-elle d'une voix qui se voulait apaisante.
Personne n'y est pour rien, c'est le destin qui en à décidé ainsi.
De plus quand nous avons déménagé, nous n'avions donné notre numéro qu'a la famille proche, donc il t'était difficile de savoir...
- C'est vrai, mais vous retrouvez ici.... Me touche, comme on dit « il n'y a que les montagnes, qui ne se rencontrent pas » et malgré les évènements, je suis content de vous retrouver, vous la femme de ce grand homme qui m'a poussé vers la réussite.
M Marques reprit Colette dans ses bras, en l'étrennant avec de toute son affection.
Mme Marques, Laura et Julien avaient assisté à la scène en silence, l'intensité de celle-ci les avaient émues aux larmes pour les filles.
Colette se sépara de Bernard, souffla un grand coup pour évacuer la tristesse, qui l'avait envahi finissant par briser cette tension qui s'était installée dans la cuisine.
- Bon arrêtons de pleurer !!...
Soyons heureux de ces retrouvailles !!
C'est ce qu'Antonio aurait voulu !!
- Vous avez raison Colette !, Antonio était un homme jovial, alors faisons honneur en sa mémoire.
- De toute façon, je ne suis pas venu ici pour ressasser le passé, mais pour retrouver un garçon que je considère comme mon petit-fils, grâce à lui et malgré lui, je retrouve aussi un homme merveilleux et sa petite famille qui l'est tout autant.
Après cette déclaration, ils se firent un câlin collectif et passèrent à table....

Aux Souvenirs Du Passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant