Après son départ, elle retourna voir Julien.
Il se trouvait toujours dans la même position, qu'au moment ou le médecin et elle-même avait quitté la chambre.
Elle l'observa, peinée par la situation, mais il ne réagit pas pour autant à sa présence.
Ne pouvant rester à l'observer ainsi éternellement, elle tourna les talons, mais elle de quitter les lieux, elle l'interpella.
- Julien si tu as besoin de moi pour quoi, ce soit... appel....
Elle attendu un instant n'obtenant aucune réponse de nouveau, elle quitta la chambre, allant s'affairer à d'autres choses, elle ne pouvait rester à le regarder en espérant avoir des réponses....
..........................La journée de Laura lui parut longue, ennuyeuse, elle avait l'esprit ailleurs, n'arrivait pas à se concentrer, elle était pressée de rentrer pour essayer d'avoir une discussion avec Julien, même si c'était sans conviction.
Après plusieurs heures qui lui parurent interminables, un entretient avec le proviseur, qui se conclut sur le fait de maintenir que l'état de Julien était celui d'un dépressif, aux yeux de l'établissement, sa journée de lycée se termina.
Elle partit, sans même prendre le temps de discuter avec ses camarades comme elle en avait l'habitude, rentrant directement chez elle.
À peine arrivée chez ses parents, elle alla voir sa mère pour savoir comment la journée s'était passée.
Elle lui raconta, lui dit que depuis le passage du médecin, il s'était muré dans le silence, qu'elle avait fini par le détacher après avoir réussi à le nourrir et faire prendre son tranquillisant qu'elle avait écrasé, puis mélangé dans sa nourriture, ce qui lui avait permis, de lui glisser une couche pour éviter les dégâts, plus faciles à changer.
Laura demanda à sa mère de lui éviter ce genre de détails, même si elle savait de quoi il s'agissait, elle préférait ne pas s'imaginer Julien dans cette posture.
La scène du matin l'avait déjà beaucoup atteinte.
Elle décida tout de même, d'aller le voir avant d'appeler ses parents.
Quand elle rentra dans la chambre, elle vit Julien assis sur son lit, les bras entourant ses jambes, sa tête plongée dans le creux.
Elle eut l'impression de voir un enfant que l'on venait de gronder.
Elle s'avança, il ne réagit pas au bruit.
Elle continua, toujours aucune réaction.
Elle s'assied alors sur le siège prés du lit, puis l'interpella.
- Julien ?
Aucune réaction.
Elle réitéra, mais toujours rien, elle attendu une bonne dizaine de minutes, mais Julien restait toujours dans la même position sans bouger l'ombre d'un orteil.
Elle quitta donc la chambre, partant rejoindre sa mère.
Elle l'enlaça tendrement en la remerciant de ce qu'elle faisait pour Julien.
Sur l'entrefaite, son père était rentré, quand Laura le vit, elle l'embrassa comme si elle ne l'avait pas vu depuis des semaines, une façon de le remercier de faire tout ça sans jugement.
Ils s'assirent tous les trois à table, M Marques raconta comment il avait récupéré les affaires de Julien, ce qu'il y avait trouvé.
La mère de Laura en tomba des nues, Laura s'en doutait plus ou moins après la conversation qu'elle avait eue avec ses parents, car posséder autant d'argent sans travailler ne pouvait pas être tombé du ciel.
Les choses étaient plus claires, mais personne ne savait encore qu'elle était le motif de cette chute dans la délinquance....
Après cette discussion, Laura appela les parents de Julien.
Elle leur raconta tout ce que ses parents lui avaient dit, des résultats du médecin, aux découvertes que son père avait faites à l'hôtel, ainsi que le constat qu'il en avait fait, que leur fils était un dealer.
Les parents de Julien avaient enfin la réponse à leur question.
Pris de panique, ils voulurent revenir sur leur accord, persuadés que seul eux étaient acte à le prendre en charge, qu'ils se devaient, qu'ils étaient ses parents.
C'était sans compter sur la perspicacité de Laura, qui les en dissuada en leur redonnant les arguments du début, que jusque-là, tout, c'était bien passé, que sa mère avait su le prendre en charge sans contrainte, que tous ses efforts finiraient par être payants.
Il fallut 20 min de conversation, pour que Laura finisse par les convaincre à nouveau que la solution de base était la meilleure, en faisant en sorte de ne pas les offenser.
Ils savaient que Laura avait raison, ils savaient que dés que son état s'améliorer, ils pourraient aller le voir, reconstruire progressivement leurs relations familiales, prendre un nouveau départ....
Pendant les deux semaines qui suivirent, il n'y eux pas grand changement chez Julien, les tranquillisants, le rendaient toujours aussi agar...
Mme Marques, diminuait les doses, tous les 3 jours, pour qu'il réagisse un peu plus, qu'il commence à s'ouvrir, mais rien n'y faisait, il restait renfermé sur lui-même.
Elle ne voulait pas perdre espoir, qu'il réagisse plus que le simple fait de lui faire signe d'aller se soulager, même la toilette se faisait dans le lit, et le changement de drap avec l'aide de son mari.
Chaque jour, elle lui parlait de ce qu'il se passait dans le monde, lui lisait des livres, prenait les cours que Laura avait laissés à sa disposition pour lui ressasser le tout.
Mais il ne réagissait pas comme s'il était dans un autre monde, les tranquillisants n'aidaient pas non plus...

VOUS LISEZ
Aux Souvenirs Du Passé
RomanceNous sommes parfois si différents, mais pourtant pareils. Nous ne sommes que des êtres humains, avec nos vies et nos passés. Parfois enclin à certaines blessures, que l'on ne peut oublier. Nous devons juste apprendre à vivre avec, pour les apprivoi...